Par Antiquus*.
Monsieur,
Il a existé une alliance militaire qui nous donnait certaines garanties contre un ennemi puissant et impitoyable, le communisme. Sur une base très inégalitaire il est vrai, et avec tant d’engagements à sens unique que Charles de Gaulle avait décidé d’en sortir.
À cette époque, cependant, l’OTAN n’exigeait pas de ses membres la soumission à la tolérance LGBT et à la société multiraciale. Seulement, je ne sais pas si vous le savez vraiment, mais le communisme s’est effondré sur lui-même il y a trente deux ans. Cette alliance militaire qui nous donnait des garanties n’a donc plus d’objet depuis deux générations.
Cela fait beaucoup. Alors pourquoi maintenir cette organisation? Êtes-vous bien sûr que nos ennemis, nos intérêts vitaux, nos perspectives d’avenir, nos défis coïncident parfaitement avec ceux des États-Unis d’Amérique ?
Ce que vous pouvez constater, c’est que, depuis 1990 les USA et l’OTAN nous ont embarqués dans de multiples guerres d’agression (Serbie, Kossovo, Irak, Afghanistan) dont le seul et unique but est de nous tenir en tutelle. Dans le même temps, le Dollar est devenu un passage obligé, et non plus une commodité, et les USA considèrent à la fois qu’il est obligatoire d’en passer par lui, et que son usage implique la soumission à la loi américaine, avec des amendes démesurées pour ceux qui y contreviennent.
En fait l’avenir que les USA nous imposent n’est guère enthousiasmant. Alors, s’il existe des pays qui mettent en avant la souveraineté des Nations, même brutalement, contre les USA, je me refuse à les traiter comme des ennemis. Car le seul véritable ennemi est celui qui nous opprime, financièrement, spirituellement, mentalement, économiquement, avec brutalité et cynisme. ■
* Réponse d’Antiquus à Gilbert Claret dans les commentaires. (15 et16.02.2023)
Pendant toute la mandature de Donald Trump les USA n’ont fait aucune guerre. Dès que le democrate Biden est arrivée ce fut la guerre contre la Russie via l’Ukraine.
L’analyse anti-otanienne d’Antiquus me parait excellente. Faut-il pour autant tomber dans les bras de la Russie ? Ce serait une erreur de taille, guère préférable à l’OTAN. Une stratégie maurrassienne (exposée dans « Kiel et Tanger » par exemple) me parait bien préférable.
Digression hors-sujet : la sortie de l’OTAN ne doit pas nous faire oublier l’amitié qui nous unit aux Etats-Unis d’Amérique. C’est même à cause d’elle que nous devrions songer à quitter l’OTAN, le temps que les USA nous voient à nouveau comme des amis, éventuellement des alliés, mais jamais des vassaux.
Vous avez parfaitement raison de vous méfier d’une alliance inconditionnelle avec la Russie, car ce pays n’a jamais bien traité ses alliés, que ce soit la Serbie, la Bulgarie, la Géorgie, l’Arménie et j’en passe. Il faut une alliance révocable, afin de tenir la Russie à distance. En revanche, les États-unis, nation néo-phénicienne et messianique, sont même incapables du respect de la parole donnée. Et c’est une constante de leur histoire depuis ses débuts.
Les États-Unis ont été fondés sur l’élimination méthodique, méchante et calculée d’un peuple : les nations indiennes. Rien n’a changé depuis dans la mentalité qui a conçu et enfanté leur doctrine politique. C’est un point qu’il faudrait avoir continuellement à l’esprit lorsque l’on observe cette civilisation du bubble-gum, de la winchester et du puritanisme. L’élimination que les Yankees ont préméditée, méditée et appliquée n’a pas seulement consisté en un génocide physique (pratique devenue assez banale, depuis qu’ils l’ont initiée), elle a surtout cherché à faire disparaître ce que l’on appelle une «culture» mais qui répond à la notion de Tradition, c’est-à-dire hautes «valeurs» – PRINCIPES !! – qui fondent les nations et les légitiment transcendentalement.
Il faut se rappeler sans cesse les méthodes «éducatives» appliquées pour dissocier les enfants peaux-rouges enlevés à leurs parents, pour leur laver le cerveau et les spolier de toute mémoire : 1. on leur imposait un nouveau nom, déclaré «chrétien» – ce qui lessivait leur identité et empêchait que celle-ci suivît désormais l’élévation promise par droit de naissance, par «aristocratie», en l’occurrence, guerrière, c’est-à-dire poétique et amoureuse – ; 2. on coupait les cheveux aux garçons et on voilait de vilains bonnets les fillettes – ce qui anéantissait leur prestance et opacifiait le reflet de leur beauté intérieure.
Je ne parle pas des maladies exogènes introduites ni de l’alcool distribué, comme aujourd’hui cannabis, cocaïne, extasy, crack et autres succédanés chimiques d’opium, dans les mêmes conditions, par le même genre de gangsters subventionnés et strictement aux mêmes fins dégénérantes.
Il suffit d’aviser les physionomies des Busch, Obama, Trump, Byden, Victor Mature et autres représentants startupistes des saloperies internetiques pour que leur insanité congénitale nous saute aux yeux et nous renseigne amplement sur ce qu’ils sont, tous, sans aucune exception.
Je ne me compromettrai jamais à envisager de nuancer un quelconque jugement, parce que rien, absolument rien, jamais, ne saura effacer ce sur quoi cette sale communauté a façonné une nouvelle race que le Créateur n’avait nullement prévue, race «prométhéenne», diront les optimistes, béats devant le militarisme de l’OTAN et la plastification des denrées périssables, race diabolique, en réalité, diabolisme dont la quasi invincibilité apparente donne l’image stricte de ce que sont les forces conjurées de l’Antéchrist.
Toute autre «pensée complexe», vanités inflammables et le reste sont billevisées autour de mouches dont la journalisterie entend sexuellement abuser…
Pas d’accord avec une réaction précédente de Davis Gaettagno à propos du cinéma américain ( John Ford) qu’on nous aurait imposé et qui nous aurait appauvris ..
Certes, il y a eu un impérialisme USA culturel à partir de 1947 dans le cinéma et le mode vie, mais les chefs d’œuvre restent les chefs d’œuvres, ils sont vivants et enrichissent notre perception du sens de la vie : John Ford, Kazan, Hawks Hitchcock ( Les Cheyennes ode aux Indiens, la mort aux trousses, véritable aventure métaphysique sur la vie qu’ on peut revoir à l’infini ) Ces œuvres sont universelles et appartiennent bien à tous.
A la même époque il y a eu un grand cinéma Italien qui nous a laissé une trace indélébile, Fellini, Visconti, Antonioni et Scola, Suédois avec Bergman, Russe même du temps soviétique, ( Tarkovski ) Polonais avec Wajda et n’ oublions pas le Japon, la Corée alors que le cinéma français à part de rares exceptions Renoir, Rohmer , Becker, Pialat ? stagne dans le système.
Que manque-t-au cinéma français? Une profondeur, un souffle épique avec une certaine épaisseur, qui transcende le récit, un ressourcement spirituel, mais on dirait que les Français, comme un peu dégoûtés de leur histoire, ne peuvent la regarder en face, et s’y enraciner, comme si un secret sanglant y était enfoui., caché. .
Lutter contre une civilisation qui nous écrase, c’est vital et nécessaire , mais il ne suffit pas de dénoncer les autres pour retrouver notre inspiration.
« Vaincre et mourir « montre déjà la voie : certes ce film n’a pas la facture d’un chef d’oeuvre comme « Andréa Roublev » , mais en renouant avec l’épopée , il permet de faire bouger les choses en profondeur chez les spectateurs, qui accèdent enfin à la vision de leur histoire, passée et actuelle. Charrette est superbement interprété, les évènements en arrière-plan bien mis en valeur.
J’attends un grand film sur le mystère de l’enfant du Temple, pour exorciser nos fantômes et nous plonger dans cette quête de vie. .
@Henri : Il n’y a pas lieu d’ouvrir ici une longue discussion sur le cinéma, la façon dont il évolue et les qualités de ses représentants d’aujourd’hui.
Je comprends qu’Hervé Gattegno fustige l’imagerie étasunienne qui a brouillé bien des cervelles, mais il faut raison garder : le robinet d’images de médiocre qualité date de l’accord Blum-Byrnes du 28 mai 1946 qui, en échange de remise de dettes française a ouvert sans limites les écrans français à la production tout-venant d’Outre-Atlantique.
Sinon, il n’est évidemment pas question de contester la qualité – quelquefois le génie – de beaucoup de films ; je ne suis pas amateur de westerns , mais « La prisonnière du désert » de John Ford est une bien grande merveille ; et, outre ceux que vous citez, John Huston, Billy Wilder, aujourd’hui Martin Scorsese, David Lynch…
Pour les Français, j’ai toujours trouvé Jean Renoir un peu surfait (au contraire de Julien Duvivier), mais, pour être plus actuel, vous oubliez Jean-Pierre Melville, Louis Malle, Claude Sautet, Alain Cavalier, Jean-Paul Rappeneau, Patrice Leconte, Lucas Belvaux, Gaspar Noé… Et pour les Italiens, vous oubliez, à mon sens, les deux plus grands : Vittorio De Sica et Dino Risi…
Bon, j’ai écrit liminairement qu’on n’allait pas parler de cinéma…
Oui, certes; j’ai oublié d’ailleurs Rossellini, mais dans le cinméa aussi il ya des hierarchies ( même si cela parait subjectif ) à respecter, ‘jai donc voulu sauver Ford, et puis un manque de profondeur à noter lucidement.