Si Je Suis Français de ce lundi consacre le plus clair de ses publications au grand Molière, comédien du Roi, c’est parce que, en réalité, s’il est partout célébré d’abord pour lui-même, pour ses qualités intrinsèques qui lui ont permis de traverser près de quatre siècles, il l’est aussi presque unanimement pour son actualité.
On verra comment cette actualité de Molière est évoquée dans les trois articles que nous publions à la suite, auxquels nous n’ajouterons rien.
En quoi, à quels titres bien définissables, un Molière nous manque, aujourd’hui plus que jamais, l’esprit critique, la libre imagination de chacun, pourront s’exercer à le découvrir à l’envisager sous forme d’un spectre, hélas, largement ouvert.
Bonne lecture ! ■
Ce qui participe à la valeur de Molière à travers le temps à mon simple avis c’est la possibilité pour beaucoup de nos concitoyens de lire ses écrits et de les apprécier.
Par exemple « Contre la médisance il n’est point de rempart » (Tartuffe) et « Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger » ( La Critique de l’Ecole des femmes) …
C’est une très bonne initiative de votre quotidien (comme toujours…).
Oui , bravo à JSF d’avoir signalé le trois cent cinquantième anniversaire de la mort de Molière, curieusement absent des chaînes d’information continue qui comblent leur temps d’antenne avec Pierre Palmade , jusqu’à l' »overdose » . Que restera t-il – de ce comédien ?
Molière, par contre demeure , qui a campé des personnages de tous les temps et représente l’apogée de la langue française ; outre le génie de la comédie .
Quelques citations , extraites de « Molière -oeuvres complètes » (imprimerie Georges Lang Paris 1964)
-« Ne soyez pas inexorables à ce fauteuil qui vous tend les bras il y a un quart d’heure »
(Les Précieuses ridicules (Cathos scène IX)
– « Il faut manger pour vivre et non point vivre pour manger »
(L’Avare acte III scène )I
– « Ils commencent par faire pendre un homme, et puis ils lui font un procès »
(Monsieur de Pourceaugnac acte III scène II)
-« Il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que je n’en susse rien »
(Le Bourgeois gentilhomme acte II scène IV)
– « Il faut qu’il ait tué bien des gens, pour s’être fait si riche »
(Le Malade imaginaire acte I scène V)
correction
– inexorable et non « inexorables »
– ils lui font son procès au lieu de « ils lui font un procès » .