LE COUP DE POING DE PÉRONCEL-HUGOZ.
Les princes anglais de maintenant ou de jadis aiment la France, non pas comme entité historique et politique mais en tant que pays gastronomique ou les bordeaux sont incomparables, ou les femmes sont agréables à regarder, ou il y a également de superbes chevaux, des chiens racés, des contrées giboyeuses et des maisons de campagne abordables. Ajoutons-y pour le roi Charles III, encore prince de Galles, son plaisir à venir séjourner et peindre dans notre Midi près de l’abbaye tradi du Barroux.
Pour le reste, tout au long de notre histoire, nous l’oublions trop souvent, les Anglais, je dis bien les Anglais et non les Écossais ou les Irlandais, ont toujours, toujours joué, ouvertement ou en catimini, la carte antifrançaise. Cependant nous avons la mémoire courte et nous n’avons plus en tête la guerre de Cent Ans, Jeanne d’Arc, Marie Stuart, La Rochelle, les guerres d’Amérique, la déportation de Français du Canada, Fachoda, Dunkerque, Mers-el-Kébir, le Levant et tout récemment, mais le président Macron, grand anglo-américanomane devant l’Éternel, a très vite passé l’éponge, la scabreuse affaire des sous-marins français pour l’Australie où Londres s’est lâchement caché derrière son maitre étatsunien tout en participant activement à la plus récente des félonies anglo-saxonnes contre nous. La vieille expression « perfide Albion« , au lieu de s’estomper avec le temps, s’est hélas au contraire étendue à toute l’anglophonie blanche, les fameux et redoutables « five eyes » …
Cependant, me direz-vous, il y a quand même la « bonne vieille Entente cordiale » ; certes mais elle fut à l’origine une idée du pacifique Louis-Philippe Ier, reprise par le belliqueux (mais alors pourvu d’une favorite anglaise, l’ opulente miss Howard…) Napoléon III… Puis par les républiques. Le général de Gaulle s’y resigna aussi tout en avalant rageusement mille couleuvres durant son séjour londonien. De toutes façons cette « Entente cordiale » a plus servi les intérêts économiques britanniques que les nôtres sinon le Foreign Office l’aurait vite torpillée…
Alors oui « bienvenue à Charles III ! » mais de grâce avec modération —- et en sachant que derrière le vœu de Sa Majesté britannique de se rendre à Bordeaux durant cette visite officielle, il y a comme un clin d’œil d’Albion à sa longue domination passée sur notre Aquitaine … ■
Longtemps correspondant du Monde dans l’aire arabe, Péroncel-Hugoz a publié plusieurs essais sur l’Islam ; il a travaillé pour l’édition et la presse francophones au Royaume chérifien. Les lecteurs de JSF ont pu lire de nombreux extraits inédits de son Journal du Maroc et ailleurs. De nombreuses autres contributions, toujours passionnantes, dans JSF.
Retrouvez les publications sous ce titre…
Enfin les lignes de quelqu’un qui a compris Churchill, notre pire ennemi durant toute la
2e guerre mondiale….à son bilan cité j’ajouterai Les Dardanelles, Madagascar et Saïgon, etc.
L’Angleterre, nation exaspérante et indispensable à la beauté et à la variété du Monde !
N’oublions jamais qu’entre juin 40 et juin 41, la Grande-Bretagne a porté seule le sort de la Civilisation contre l’hydre…
N’empêche que j’ai été bien content qu’on leur mette la pile il y a dix jours au rugby !
Les bordeaux ou les femmes ou les chevaux… mais avec l’accent grave qui s’impose quand on parle de la France en français !
Heureusement que en matière de rugby on peut se venger entre gens bien