Nous poursuivons ici notre survol barrésien des dimanches de cette année 2023, avec, pour le mois de mars, l’annonce de la réédition de Sous l’œil des barbares.
Le n° 19 de la revue anarchiste Les Hommes du jour, paru en mai 1908 et consacré à Maurice Barrès, présentait Sous l’œil des barbares comme « son premier volume sérieux ».
Et l’auteur de ce portrait, écrivant sous le pseudonyme de Flax, soutient que ce roman sorti en 1888, premier tome de la trilogie « Le culte du moi », « produisit un certain effet parmi les jeunes littérateurs. Rapidement Maurice Barrès sut prendre une réelle influence sur la nouvelle littérature. »
Ce livre autobiographique, d’introspection, fut publié au moment de l’épisode boulangiste. Il est la marque de l’une défiance patente du Pays réel vis-à-vis de la République, qui dut alors à traverser sa première forte secousse.
« En mai 1888, Clemenceau suscite au Grand Orient de France la création de la Société des droits de l’homme », indique Gérard Grunberg à la page 149 dans son essai La République et les Sauveurs (Calmann-Lévy, 2022), en réaction à cette menace que représentait le général Boulanger pour la République.
Le 14 mars 1889, les députés de la Ligue des patriotes de Déroulède sont arrêtés et un jugement prononcé par le Sénat devenu Haute Cour de justice reconnaît Boulanger « coupable de complot contre la République ».
Si la IIIe République tient, résiste, dans l’esprit de la nouvelle génération qui émerge son crédit est déjà à l’agonie ; et c’est Barrès que la jeunesse de France choisit comme son porte-étendard.
Par un style limpide et éblouissant, le natif de Lorraine, auvergnat par son père, y accable la civilisation moderne, vouée selon lui à un effondrement certain. ■
Nombre de pages : 124.
Prix : 20 € (frais de port inclus).
Commander ou se renseigner à l’adresse ci-après : B2M, Belle-de-Mai éditions – commande.b2m_edition@laposte.net
Publié le 5.03.2023 – Actualisé les 12 et 26 03.2023