LE COUP DE POING DE PÉRONCEL-HUGOZ.
En son récent essai politique Je n’ai pas dit mon dernier mot, Éric Zemmour, dans un chapitre particulièrement pimenté, qualifie Robert Menard de Judas de Béziers, ville ou l’ex-journaliste a entamé une seconde vie en y devenant maire en 2014. Zemmour apporte une masse de preuves concrètes étayant cette rude accusation et il décrit drôlement aussi l’élu comme « un oxymore sur pattes » ayant « l’apostasie tonitruante » …
Je ne peux, d’expérience qu’abonder dans le sens de Zemmour : lorsque j’étais reporter en exercice au Monde, j’eus en effet à m’occuper, par solidarité professionnelle, du cas d’Alain Chevalerias, excellente plume, très bon œil, expert pointu en terrorisme islamique. A la fin du siècle dernier, étant en conflit avec le Fig-Mag pour lequel il avait pigé, il entama une grève de la faim dans un square en plein Paris ou j’allai le voir chaque jour ; je décidai d’alerter l’influente association Reporters sans frontière afin qu’elle fasse pression sur le Fig ; je m’adressai donc à l’un des fondateurs de cette ONG, le déjà très médiatique Ménard, mais alors bien sûr carrément à gauche … Il refusa tout net d’intervenir avec une moue dégoutée qui en disait long sur son refus de se mêler d’un conflit entre gens de droite … L’ancien trotskard, le récent socialo faisait montre sans vergogne de ce sectarisme idéologique propre hélas à la plupart de nos gauchards …
Le cas Chevalerias se régla sans Ménard et l’ex-pigiste du Fig devint par la suite expert en terrorisme international.
En 2012, étant allé à Perpignan, avec mon confrère africaniste du Monde, Jean de la Guérivière, pour assister à l’ouverture du premier musée pied-noir, nous y trouvâmes, au micro bien sûr, Ménard tout auréolé de sa récente conversion, ayant abjuré sa foi marxiste au profit d’un retour à ses racines coloniales car né en Oranie en 1953 … Cette opportune reconversion permit au bonhomme de devenir maire de Béziers, un des principaux refuges des Européens du Maghreb en France …
En ce qui me concerne, ayant encore en tête le dédain de Ménard pour le douloureux cas Chevalerias, je n’allai point serrer la main au transfuge, alors tout frétillant devant les félicitations des braves Pieds-Noirs. La suite, notamment son lâchage de Zemmour, après l’avoir porté aux nues, m’a donné raison : traitre un jour, traitre toujours, disaient nos ancêtres.
Quant à mes relations avec Éric Zemmour, elles sont minimes mais anciennes : dès ses premiers écrits, je perçus le roboratif patriotisme français de mon collègue judéo-berbère, notamment en découvrant ses critiques des outrances du féminisme. En 2004, dans mon essai itinérant, Traversées de la France, je dédiai donc explicitement le chapitre sur le Pays de Cocagne (page 455) « à mon confrère Éric Zemmour qui aime la France profonde ».
Et je n’ai pas changé d’avis … Bien au contraire. ■
Longtemps correspondant du Monde dans l’aire arabe, Péroncel-Hugoz a publié plusieurs essais sur l’Islam ; il a travaillé pour l’édition et la presse francophones au Royaume chérifien. Les lecteurs de JSF ont pu lire de nombreux extraits inédits de son Journal du Maroc et ailleurs. De nombreuses autres contributions, toujours passionnantes, dans JSF.
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Menard n’est pas un traître il a été gauchiste et le restera jusqu’à sa mort réelle ou politique non ce n’est qu’une girouette très utile pour savoir d’où vient le vent et il serait utile sur le toit de sa mairie
Il ne faut pas oublier d’où vient le sieur Ménard , il a été vacciné au gauchisme le plus extrême et il en a de bons restes. Le plus triste dans l’affaire c’est qu’il a utilisé la détresse ( toujours présente) des pieds noirs pour se faire élire. Mais qu’est la parole donnée pour un marxiste ? voir Staline et Mao