Par Pierre Builly.
Le fondateur de John Lee Hancock (2016).
L’horreur mondialisée.
Comment comprendre qu’un truc aussi innommable que ce hamburger graisseux soit parvenu au succès total, global, mondial et règne sur les cinq continents sans partage ? Quelle peine j’ai eue en apprenant qu’au début du dégel soviétique, une des premières implantations du Monde prétendu libre à Moscou fut un MacDonald, alors que j’espérais de toutes mes forces que la Vieille Russie résisterait à cet abominable tsunami !
Je n’en ai goûté que deux fois dans ma vie, une parce que mon fils, alors âgé de neuf ans et fêtant son anniversaire avait obtenu que nous invitions une bande de ses copains dans une partie privatisée d’une de ces gargotes (avec ballons de baudruche compris), l’autre parce que sur un chemin de plage nous n’avons trouvé que ça. Je précise que mes enfants, l’adolescence passée et la vie professionnelle venue, ont rejeté aux limbes extérieures toute cette mangeaille étasunienne, qui nous empoisonne autant que la mixture Coca-Cola.
Qu’on ne me fasse pas dire que je prends la nourriture à bon marché avec la hauteur et le mépris inhérent à celui qui, favorisé de la Fortune, peut se payer davantage que du bifteck haché imbibant un pain spongieux : si mon taux de cholestérol le permettait, je ferais souvent des razzias des brindilles de poulet pané et mariné des Kentucky fried chicken (KFC): c’est dangereux, et pourtant excellent.
Mais le MacDo, c’est vraiment dégueulasse. Tant que ça se limitait aux contrées exotiques des États-Unis, ça ne dérangeait personne. Le problème, c’est que ça s’est diffusé partout, en grande partie grâce à ce Raymond Kroc (Michel Keaton) dont le film de John Lee Hancock conte l’ascension déferlante.
Le fondateur, ce n’est pas mal fait du tout et ça décrit dans ce qu’on appelle je crois, un biopic l’histoire de ce petit vendeur itinérant minable qui s’est essayé à presque tout sans grand succès, qui survit à peu près honorablement aux côtés de Ethel (Laura Dern), sa femme, acharné au travail et qui a l’illumination de sa vie.
Parce que, de ses mixeurs à milk-shakes, dont bien peu de restaurants veulent, il a reçu une grosse commande, il découvre, au fin fond de la Californie, un restaurant du bord de route où deux frères géniaux Richard Dick (Nick Offermann) et Maurice Mac (John Carroll Lynch) MacDonald ont inventé le concept de service rapide.
Organisation impeccable, automatisation des procédures, normalisation des quantités vendues, taylorisation des gestes, tout est déjà conçu. Mais les frères MacDonald ont une sorte de conception irénique de leur métier, ne le font pas pour gagner de l’argent, mais presque comme des artistes destinés à perfectionner un processus.
Kroc, qui n’a jamais rien réussi dans la vie jusqu’alors, qui est un peu la risée de toutes les relations qu’il peut avoir dans sa petite ville de l’Illinois où il réside modestement, se lance. Et par une suite de hasards et de rencontres, animé par une vorace volonté de réussir et doté d’assez peu de scrupules, il parvient graduellement à prendre la main sur les fondateurs du concept à les marginaliser puis à les évincer.
Le film retrace agréablement son cheminement vers un succès planétaire, incommensurable et – même pour lui – inimaginable. Les requins de finance ont vite compris le potentiel de cette restauration de masse bon marché, facile à fabriquer et extrêmement addictive. Il ne s’agit donc, après avoir liquidé les deux fondateurs initiaux, que déferler dans la pente et de profiter des vitesses acquises pour s’établir en maîtres sur tout le territoire américain puis, peu à peu, sur le monde entier.
C’est bien intéressant de voir le capitalisme en œuvre. ■
DVD autour de 10€.
Chroniques hebdomadaires en principe publiées le dimanche.
Formidable histoire et réussite internationale de ce self-made-man… mais quel désastre alimentaire mondialisé !!
Je tenais à féliciter les membres de JSF et en particulier ceux qui élaborent et mettent en œuvre cette rubrique passionnante chaque week-end. Merci à tous !
Je prends pour moi votre seconde phrase et vous en remercie.
Et dormez tranquille : j’ai encore dans mes fontes plus de 2000 critiques ! De quoi attendre le retour du Roi !
Cher Pierre,
Bravo pour cet article passionnant et merci..
Tu es mieux inspiré lorsque tu nous entretiens de culture que de santé publique.
Ton qualificatif de « couilles moles » sur FB pour les non vaccinés laisse pantois. Est-ce que refuser l’injection expérimentale du laboratoire US Pfizer – lequel ne garantit pas les effets positifs de sa propre marchandise – est signe de couardise ? Les nations souveraines qui ont échappé à la dictature sanitaire s’en sont bien sortis, aussi bien et souvent mieux que les Etats bureaucratisés de nos pauvres contrées. Je revendique la fierté d’avoir résisté et combattu malgré l’opprobre mondaine. Refuser la mal bouffe de Mc Do et refuser l’injection des labos participent du même esprit. Les jeunes, nos enfants et adolescents, les notamment les filles, auront au moins échappé aux effets secondaires désastreux, aujourd’hui mesurables. Vive la France, la vraie, la grande, pas celle rétrécie et cantonnée à notre pré carré ! Avec toute mon amitié !
Bien dit, Henri. La tante de ma belle-fille est morte douze heures après avoir reçu sa deuxième dose. Les médecins ont diagnostiqué une thrombose de cause inconnue.
Écoutez les amis, les vieux amis, réglons ça sur ma page Facebook ; c’est là que je tiens des propos hétérodoxes sur nombre des mantras de la doxa royco : mon aversion pour la messe en latin, mon scepticisme (et au delà !) sur la « décentralisation », un autre scepticisme sur le Prince Jean et quelques autres sujets. Sur JSF et dans le cadre de ma rubrique hebdomadaire, ça n’a pas lieu d’être.
Au fait, au moment de l’instauration de l’obligation de la ceinture de sécurité obligatoire, il y avait des tas de gens qui vous disaient que l’arrière petit-fils de la tante de leur boulangère était mort brûlé dans sa bagnole pour n’avoir pu décrocher le lien. Et si ça se trouve, c’était possible. Il y a toujours, dans les vaccins, une dose minime d’incertitude. Vous vous souvenez sûrement de notre cher Philippe Lomont ? Son jeune frère avait fait une réaction inattendue et catastrophique au vaccin de la variole (ou de je ne sais quoi) et en était resté affaibli (et davantage) ; sa mère nourrissait – on peut la comprendre – une aversion pour les vaccins. N’empêche que la variole a disparu de la Terre. Le quadruple vacciné que je suis n’a pas attrapé le moindre bobo pendant le Covid. Grâce à sa robuste constitution ou grâce au vaccin ? Je n’en sais rien et je m’en fiche. « Me ne frego ! ». J’ai plutôt tendance à croire l’Académie de médecine que le professeur Raoult.
Henri tout court : je confesse ne pas êre vacciné, et je ne suis pas persuadé que ce vaccin ait joué un rôle véritable. Je remercie le ciel que mes petis- enfants ne soient pas encore vaccinée. ( pour le covid) / En tous les cas le scandale des soignants non réintégrés me touche eau delà de toute mesure . Reconnaisons que les médecins s’interrogent encore. Nous aussi !
L’avantage avec les Académies, c’est que les gogos ont tendance à les avaler tout rond, du chef qui gn’a une z’étiquette collée sur le fronton d’plastoc.
La superstition de la science est la plus grande victoire obtenue par les trous de la chose «lumineux» voltairo-rousseauiste – il fut un temps où l’on disait plus clairement «sado-maso»… Mais, aujourd’hui, on préfère s’appliquer à ne plus désigner les choses et à les absorber goulument. Avec les Sections d’Assaut des «réseaux-sociaux», «blogs» et autres canaux du complexe de la journalisterie maratoubée dans la petite bassine (vive Charlotte Corday !), il faut dire que, non seulement, le gras Roehm, le sec Goebbels, «Libération» et «Le Monde» peuvent se goberger, mais avec les renforts assidus de la gent Pipelet, plus incendiaire que nature encore… Il est vrai que la journalisterie «officielle» s’est tellement déculottée et liquéfiée que les décompositions mentale (sans-culotte) et morale (vaseuse) sont désormais les seules à pouvoir brandir le laisser-passer permettant de mettre sous presse les papiers…
C’est magnifique de se dire que, ici, notre cher ami Henri, emploie le verbe «confesser» pour tout simplement dire qu’il n’est pas vacciné !!! Et cela lui est venu tout naturellement, parce que, en effet, désormais, LE péché est de nature «sanitaire»… Très prochainement, ces auto-lobotomisés vont subordonner le droit de vote à un certificat scientifique de «bonne santé psychiatrique», et les absorbeurs gâteux de cocaïne, psillocybine, bassine-sainte-Soline et autres bibines estampillées par «le-la-iel» ministre.ss.e de la paritouze, transgenré.e.x.y.z pour accéder à la Constitution des droit. e.s de d’la femme, s’en vont poser à «Têtu», Pif chien-chien et au bordel sur papier couché, les cuisses écartées en prime…
Vaccinez-vous tas d’cons, qu’i’ nous disent, ça vous évit’ra d’z’avoir à gamberger kekfoué.
Et puis n’alors, le coup d’la ceinture ed’sécurité, on dirait que ça sort tout droit de l’immensément sage conseil constitutionnel, du droit d’l’hommerie nurembergeois, bref ed’la loi, à quoi qu’on n’a pas l’droit d’contrevenir. Cela me remet en tête une formule de Léon Bloy : «Le moyen que des gens passionnés pour l’automobilisme comprennent quelque chose à n’importe quoi?»
«C’est pour ton bien, crétin, mais t’y comprends rien. Obéis !»
Bloguez, bloguez, il en restera toujours quelque chose !… Pas d’blague, ça fait un tabac.
«Aign’ donc, cognez ! On s’fout d’la Vie
et d’la Famille qui nous étrille,
et on s’en fout d’la République
et des électeurs alcooliques
qui sont nos dabs et nos darons.
Nous, on est les pauv’s tits fan-fans,
les p’tits flaupés, les p’tits fourbus,
les p’tits fou-fous, les p’tits fantômes,
qui z’ont soupé du méquier d’môme
qui n’en r’vienn’nt pas… et r’viendront plus.»
(Jehan Rictus, “Farandole des pauv’s ’tits fan-fans”, «Le Cœur populaire»)
Encore de d’la citation, de Léon Daudet, cette fois :
« il est [un poète] que je mets à part, qui n’a pas eu sa place, mais qui l’aura, quand la critique sera sortie de l’ornière où elle patauge acutellement. Je veux parler, cette fois encore, de Jehan-Rictus et de ses deux chefs-d’œuvre : “Les Soliloques du Pauvre” et “Le Cœur populaire”.»
Vive Charlotte Corday et vive Léon Daudet, ma mère ! Vive Léon Daudet !
Voilà e qui arrive quand on ouvre la boîte de Pandore : les pires folies s’en échappent.
Je rappelle que nous sommes sur le fil d’un film « Le fondateur » qui raconte avec brio comment le sandwich a la viande a gagné le monde entier. Et que ses effets sont autrement plus graves et plus dangereux que le vaccin Pfizer.
Gattegno, vous devriez vous remercier de votre verve ; elle vous fait quelquefois dépasser la limite (du ridicule, veux-je dire).
J’ai a me plaindre.
Le sujet intempestivement soulevé ici à propos des vaccins pour le Covid n’a aucun rapport avec l’article et nous impose une discussion inappropriée, C’est agaçant pour le lecteur que je suis
Selon moi, les commentaires devraient s’en tenir au sujet de l’article et non pas aux fantaisies obsessionnelles des uns ou des autres. C’est agaçant.
Quant à certains commentaires exagérément longs, et abscons, il serait bon peut-être de rappeler la prière des orthodoxes demandant à Dieu de donner de la tempérance aux zélateurs. Oui, de la tempérance.
Dernier point : même quand on est savant et agile on devrait avoir la politesse de parler comme tout le monde. Je veux dire tout le monde correctement éduqué.
Qu’on veuille bien m’excuser, mais ma virulence toujours amicale provient de mon agacement.
Désolé pour l’agacement causé, par amicale agacerie…
Désolé, je récidive sans faute:Qui est obsessionnel ? Le covid ou plutôt la lutte contre le covid , qui a servi de cheval de Troie de manière obsessionnelle à ceux qui ont voulu nous infantiliser, nous museler, nous programmer , nous empêcher de penser par nous-mêmes , et cela continue. Tant qu’ils seront dans la place – et je remercie JSF de nous aider à sortir de cette nasse- c’est avec obstination (obsessionnelle ? ) que nous lutterons contre eux, nous les démasquerons.
Je remercie David nous rappeler chaque fois avec sa verve habituelle les hiérarchies .. » Le plus élevé décide de ce qui inférieur ». ( Theodor Haecker, 1936) )
La question n’est pas là, Henri ! Si tu veux proposer un article antivax, fais le parvenir à JSF ; si cet article est argumenté il sera publié et ouvert à la discussion.
Mais là il s’agit de digressions sur le sujet initial qui est l’omnipotence de MacDonald…