Par Arnaud Florac.
Commentaire – Ce billet sympathique, bien écrit et drôle est paru dans Boulevard Voltaire le 31 mars. Le sectarisme tyrannique et policier d’une certaine gauche bobo n’est plus à démontrer. Elle l’exerce, elle s’y complaît, elle s’y vautre, elle l’exhibe. Pourquoi le cacher ? Il est percé à jour mais encore en place. Libé, moralisateur, a titré : « Mauvaises fréquentations. Houellebecq, Tesson et Moix : leurs liaisons sulfureuses avec l’extrême droite dénoncées dans un livre« . Et L’Obs, plus sobre : « Houellebecq, Moix, Tesson… une « extrême droite littéraire » selon François Krug » Cet article est sympathique, avons-nous dit, on prendra plaisir à le lire.
Comment ça, vous ne connaissez pas François Krug ? C’est dommage. D’abord, parce que beaucoup de gens très bien le connaissent (L’Obs et Le Monde, pour ne citer qu’eux) ; ensuite, parce qu’il a des idées d’une époustouflante originalité. Dans son livre, Réactions françaises (il y a un jeu de mots : vous l’avez ?), il s’attaque à trois écrivains (Houellebecq, Moix, Tesson) qui n’ont rien en commun à part, selon lui, une certaine complaisance envers l’extrême droite. Le lecteur de L’Obs ou du Monde clique, évidemment.
Yann Moix n’a de droitier qu’un antisémitisme de jeunesse, du niveau du graffiti de toilettes d’autoroute. Il a, plus tard, donné des gages à Bernard-Henri Lévy, qui avait d’ailleurs pris sa défense, à l’époque où cette affaire fut révélée, dans les colonnes du Point. Houellebecq est le peintre de la postmodernité sans issue, triste et grise. Il a écrit Soumission et parlé à Onfray : ça y est, la marque de la bête est sur lui.
Sylvain Tesson, c’est pire : il y a un dossier sur lui qui, à la manière de ces tableaux de série policière, relie l’auteur des Chemins noirs à l’ordre SS de la même couleur, avec de petits fils de laine rouge. Déjà, son père, Philippe Tesson, connaissait Dominique Venner, écrivain païen et penseur de la droite radicale. Sylvain Tesson faisait même de l’escalade avec les enfants de Venner. On les connaît, les nazis : ça commence comme ça et on finit par torturer des chatons en écoutant Wagner.
Mais ces coïncidences troublantes ne s’arrêtent pas là : Tesson a animé, sur France Inter, la brillante série de podcasts Un été avec Homère. Il avait préféré Homère à Jack London, nous dit François Krug. Dans une de ces émissions, il commente l’œuvre du grand poète en faisant l’éloge des valeurs hiérarchiques, verticales, et de la différenciation. Tiens donc. C’est aussi ce que dit Venner quand il commente Homère. Vous voyez bien. Clou du spectacle : après la mort volontaire de Venner à Notre-Dame de Paris, ses amis ont fondé un institut de formation baptisé… Iliade, comme chez Homère ! Vous voyez bien que ça crève les yeux.
Devant une démonstration aussi imparable, qui nous rappelle l’œuvre de Conan Doyle, on ne peut que poursuivre l’enquête en utilisant les mêmes méthodes. L’auteur a peut-être fréquenté un restaurant parisien dans lequel, entre 1940 et 1945, des nazis ont déjeuné au moins une fois. Alors, avant de donner des leçons…
Du temps d’Homère, ceux qui avaient le droit d’écrire étaient des génies. Ce n’était peut-être pas plus mal. ■
Qui connait l' »écrivain » François Krug à part sa concierge et le facteur? Qui a lu le seul livre écrit tout seul comme un grand ( à part sa famille ) ? N’a pas le talent qui veut d’ un Tesson , Houellebecq ou Moix . La jalousie est une mauvaise conseillère .
Très bien vu. Bien d’accord, pas de