Retour en Russie : un beau texte paru le 8 avril sur la page Facebook de son auteur* accompagné d’une riche et nombreuse série de superbes photos.
Dans l’une des banlieues de Sébastopol, Inkerman, se trouve l’un des sanctuaires les plus anciens de Crimée et l’un des rares monastères rupestres de la péninsule: le monastère Saint Clément.
Le lieu est étrangement lié aux origines du christianisme. Ici, au 1er siècle, vécut et travailla St Clément, 4e pape et disciple de l’apôtre Pierre. Pour l’abrogation du christianisme, par décret de l’Empereur romain Trajan, il fut exilé dans les environs de Chersonebos dans une carrière.
Au même endroit, St Clément fonda une église où il tenta de rassembler autour de lui tous les chrétiens qui partageaient sa peine. Cependant, des rumeurs parvinrent à l’Empereur et ce dernier donna l’ordre de se débarrasser de Clément.
En l’an 101, le saint fut exécuté mais ses reliques conservées.
Au 6ème siècle, les byzantins construisirent la forteresse de Kalamita. Ici, dans les rochers, des églises et cellules de moines ont commencé à apparaître et des moines y vinrent.
À partir du XIIIe siècle : séquence noire: tout d’abord commencé l’invasion des mongols tartare en Crimee et la forteresse fut prise par les Turcs au XVe siècle et tomba en ruine.
La Renaissance n’a commencé qu’au XIXe, pendant l’empire russe. En 1850, le monastère a été relancé et a récupéré son nom. Et au début du XXe, une grande cathédrale St Nicolas fut construite en mémoire de la guerre de Crimée.
À l’avènement des communistes, tout fut fermé. En 1927, un tremblement de terre a fortement endommagé le site. Pendant la grande guerre russe, le quartier général de l’armée Primorsky y fut installée. En 1942, les soldats de cette division résistèrent aux troupes allemandes qui se sont enfuies vers Sébastopol.
Depuis 1991, Renaissance progressive du monastère et des églises puis bâtiments cellulaires ont été restaurés.
En 2019, les services religieux ont repris dans le complexe du monastère et des grottes. ■
Sources diverses.