LE COUP DE POING DE PÉRONCEL-HUGOZ.
Pour expliquer ou justifier les tintamarres métalliques antimacron de cette année 2023, certains commentateurs sont allés jusqu’à évoquer les bruyantes Saturnales de nos ancêtres romains ou d’autres exemples historiques plus récents comme l’adieu médiéval annuel au Père Hiver.
Curieusement nul n’a rappelé « les grandes nuits des casseroles » en Algérie française, organisées par les pieds-noirs et des musulmans francophiles durant les mois angoissants de 1962 précédant la livraison clés en mains de nos départements nords-africains à l’Etat fellaga … Ces charivaris très politiques ne servirent strictement à rien si ce n’est à évacuer très provisoirement la tension nerveuse de nos compatriotes d’outre-Méditerranée.
Mers-el-Kébir aurait pu être un Guantanamo français …
A tout le moins la France, selon les préconisations visionnaires de l’ homme d’Etat et chroniqueur Alain Peyrefitte et du penseur et historien Dominique Venner, aurait dû conserver l’Oranie à dominante européenne et harkie (le bachaga Boualem était dans l’Orléansvillois proche) et comprenant la formidable base militaire de Mers-el-Kébir, comme les américains gardent jusqu’à présent, et sans récriminations de quiconque, l’énorme base de Guantanamo, dans l’ile indépendante de Cuba.
En conservant l’Oranie ou à tout le moins Mers-el-Kébir, les Français auraient eu la maitrise militaire et maritime des côtes nord-africaines c’est-à-dire la capacité d’empêcher la subversion migratoire transméditerranéenne, actuellement en pleine expansion grâce aux humanitaires islamo-gauchistes ; notre frontière marine avec le monde islamo-africain est maintenant à Palerme, Toulon ou Malaga tandis qu’elle aurait pu être à Oran, Nemours ou Aïn-el-Turk. Quant aux aéroports ça se surveille plus facilement surtout si les compagnies aériennes ne peuvent embarquer que les voyageurs dûment autorisés ce qui est loin d’être le cas depuis la décolonisation.
En attendant les assourdissantes casserolades ne feront pas plus reculer Macron sur les retraites ou tout autre question, qu’elles ne sauvèrent l’Algérie française … Donc halte à la pollution sonore et surveillons plutôt la énième loi sur l’émigration que le franco-algérien Gerald-Moussa Darmanin est en train de nous concocter avec sans doute des intentions pas très « catholiques » … (voir sur JSF notre récent Coup de poing sur la France algérienne de Darmanin). ■
Longtemps correspondant du Monde dans l’aire arabe, Péroncel-Hugoz a publié plusieurs essais sur l’Islam ; il a travaillé pour l’édition et la presse francophones au Royaume chérifien. Les lecteurs de JSF ont pu lire de nombreux extraits inédits de son Journal du Maroc et ailleurs. De nombreuses autres contributions, toujours passionnantes, dans JSF.
Retrouvez les publications sous ce titre…
Merci Jean-Pierre Peroncel-Hugoz d’avoir à propos des casserolades rappelé ce que la plupart des journalistes ont omis de rappeler concernant celles organisées par les Français et francophiles d’Algérie. La première se déroula le 6 février 1956 pour la venue de Guy Mollet qui entendait introniser le général Catroux comme délégué général en remplacement de Jacques Soustelle que la foule des pieds-noirs francophiles avait accompagné au port d’Alger. Le soir du 6 février Catroux démissionne et c’est Robert Lacoste qui est désigné…Les casseroles et les tomates mûres avaient fait leur effet….
Conserver l’Oranie eût exigé de déporter les populations locales pour y installer les pieds-noirs et les musulmans favorables à la France, ce qui n’était évidemment pas possible. Il fallait abandonner l’Algérie. En cela, je donne raison à De Gaulle.
Mais il eût sans doute été préférable, en effet, de garder une base militaire sur place. Etant louée par la France, le droit du sol ne s’y appliquerait pas. La comparaison avec Guantanamo est judicieuse. Et notre assise sur la Méditerranée en eût été renforcée.
Aujourd’hui, que faire ?
C’est exactement ce qu’il faudrait faire en Guyane : conserver Kourou et ses installations et laisser par ailleurs sombrer le navire.
Je pense qu’il faudrait, au contraire, faire le vide devant Macron : ville morte, rideaux tirés, boutiques fermées, parce que, pour un homme de théâtre, ce ne sont pas les casseroles qui le gêneraient, mais le manque de public..
« Vous ne voulez pas de Macron, n’allez pas le voir.. »
En Algérie, les casseroles, c’était sur les balcons.. pas dans la rue..
Excellente l’idée des volets fermés et des rideaux clos pour E.Macron.
Aucun trouble à l’ordre public (républicain, comme ils disent; tout est républicain en France !), juste l’expression d’un sentiment de désaccord avec ce président .
Surtout couper l’électricité de toute la ville avant, pendant et après sa visite. La fée électricité ne veut pas , ne veut plus de lui.
Je crois que c’est Saint-Simon, en plein règne de Louis XIV qui écrit à peu près ceci : « Rien n’est plus terrible que le silence des peuples sur le passage des rois ».