Par Radu Portocala.
Court billet écrit au lendemain du 8 mai.
Il y avait quelque chose d’inquiétant, hier, quelque chose de redoutable, comme un mauvais présage, dans la progression de ce président honni le long de l’avenue déserte.
Certaines solitudes, chez ceux qui font l’histoire, ont une sorte de grandeur qui impressionne.
Monsieur Macron ne fait pas l’histoire – il la subit avec l’aigreur de celui dont l’ambition a échoué.
Chez lui, ce n’est pas de la solitude, mais une prudence mesquine faite d’un mélange de mépris et de peur. Et ce n’est non plus, au milieu de la place déserte elle aussi, du recueillement, mais le jeu mauvais, la posture guindée de l’acteur médiocre qui ne croit pas à son rôle, ne sait et ne peut l’incarner. Mais s’obstine à le jouer devant une salle d’où il a banni les spectateurs. ■
Court billet paru le 9 mai sur la page FB de son auteur.
Ouvrages publiés (Liste non exhaustive) :
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Autopsie du coup d’État roumain, Calman-Lévy,1990
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L’exécution des Ceausescu, Paris, Larousse, 2009
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Le vague tonitruant, Paris, Kryos, 2018
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La chute de Ceausescu, Paris, Kryos, 2019
Bravo pour le style de l’auteur, qui sait évoquer beaucoup de choses en peu de mots.
Comment les Français peuvent ils supporter un tel sinistre individu à la tête de leurs pays. Ce type a tous les vices.
Ils supportent!
Oui, ils suportent. Ce qu’en effet Radu Portocala décrit si bien ! Et c’est toujours un plaisir de le lire.
E.Macron n’ayant été pré-sélectionné par les partis, sorte d’homme neuf pouvait bénéficier d’un préjugé favorable (l’espoir fut vite déçu); le voilà maintenant presque enterré mais quoi après ? Un LR sorti de derrière les fagots et/ou du même genre technocratique ?
Tout se passe comme si l’on n’avait plus le choix ,outre l’incompétence pour ne pas dire l’incurie qui règne un peu partout.