Il faut faire un sort à l’écriture inclusive ! Nous y reviendrons. Voir cette vidéo d’Europe 1 [3,54min]
Tous les matins après le journal de 8h30, Emmanuelle Ducros dévoile aux auditeurs son « Voyage en absurdie », du lundi au jeudi.
Une nouvelle polémique à l’université, cette fois, cela se passe à l’Université Lumière – Lyon2 . Un examen de Licence 1 en droit de la famille suscite un tollé. Le texte sur lequel les étudiants devaient plancher était écrit en écriture inclusive.
Les étudiants du syndicat UNI qui ont soulevé le lièvre, l’Histoire a été vérifiée et racontée dans l’édition dominicale du Progrès, le quotidien lyonnais.
Mercredi dernier, les étudiants de droits de L1, c’est à dire, le premier niveau de la FAC, ont passé un examen de droit de la famille. Ils ont planché sur un cas fictif de divorce au sein d’un couple non binaire, c’est à dire dont aucun des protagonistes ne se définit par son genre. Là n’est pas le problème.
Ce qui a fait bondir les étudiants de l’UNI, c’est le texte écrit en écriture inclusive qui sert de base à la dissertation.
Une forme particulièrement complexe d’écriture inclusive.
Vous connaissez la forme d’écriture inclusive à point médian qui consiste à dire, plutôt qu’étudiants et étudiantes les étudiant.e.s. Compliqué, lourdingue, mais ça fait chic, il paraît. Pas pour l’académie française qui y voit un danger pour notre langue. La langue utilisée dans l’examen était une forme encore plus raffinée. Une forme non binaire, sans genre, dite parfois trans inclusive. Ca donne un texte ou les marques de genre sont gommées, remplacées par des x, des Z ou des ae. Un enfant est donc non appelé ou appelée, appelae et reconnux par des parents TOUZ deux de nationalité allemande. On peut lire des phrase comme “al a jugé qu’al ne pouvait plus vivre avec al. Ael se sont concertéx pour divorcer”. On parle de professionaels de santé, de personnes torturaes et assassinaes. Un sabir ridicule, pénible à lire, source de quiproquos, traduit avec des astérisques.
Mais on a le droit d’utiliser ce genre de fantaisies langagières à la fac ?
Le Progrès rappelle qu’Edouard Philippe a bani ces coquetteries de l’administrations il y a 5 ans, que JM Blanquer en a fait autant de l’éducation nationale en 2021. Mais pour l’Université, ça relève de la liberté académique. Un professeur est libre de faire ce qu’il veut du moment que les sujets ne dénigrent pas une personne ou n’enfreignent pas les lois sur le racisme. Le professeur qui ne s’est pas encore exprimé, y est allé fort, puisqu’il a incité les étudiantx à utiliser dans leur copie le français standard, ou inclusif, ou avec la forme d’inclusivité qu’ils maîtrisent. Autrement dit, le grand n’importe quoi. Comme si la forme en droit ne visait pas à trouver un consensus et à être compris de tous. Chacun peut faire la petite cuisine qui lui plait.
Les étudiants de l’Uni ont dénoncé une propagande wokiste.
C’est se tromper de procès. C’est tellement outrancier, que c’est plutôt une contre publicité pour ce genre de minauderies des nouvelleaux précieux.se.s ridiculX.
Il y a plusieurs autres problèmes à souligner. C’est extrêmement excluant pour tous les étudiants dyslexiques, stressés, étrangers, pour qui la confrontation au texte, à la langue française est déjà difficile. C’est particulièrement mal venu dans une matière ou on cherche la langue commune du droit. Et enfin… En fac de droit, 31% des étudiants inscrits abandonnent en première année, 13% en deuxième. Est-ce qu’il n’y a pas d’autres priorités pour les enseignants que de se faire plaisir avec ces simagrées totalement mièvres ? Ca n’est pas sérieux, et les étudiants en droit ne sont pas destinés à être des cobayes de ce genre d’expériences snob et pédantes.