Gérard Pol sur Facebook, hier, dimanche de Pentecôte.
Merveille du Gréco. Juif grec, venu de Crète pour, via Rome, Venise et Florence où étaient les maîtres italiens (Titien, Tintoret…), s’établir à Tolède où il vécut et mourut.
Il y a peint d’inoubliables merveilles d’esprit catholique et renaissant.
J’y ai vu, dans ma jeunesse, sous une tenture rouge, à la lumière d’une torche que portait un sacristain, le sublime enterrement du Comte d’Orgaz, tel que Barrès l’avait découvert cinquante ans plus tôt. À l’époque, ce tableau était caché, quasi confidentiel. Aujourd’hui, il est célèbre dans le monde entier et chaque année des millions de « touristes » – très vilain mot – se pressent pour passer devant lui, dans l’église Santo Tomé qui n’avait pas été construite pour une telle destinée – à laquelle pourtant on l’a, tant bien que mal, adaptée.
Il y a mille merveilles à Tolède. Dont celle-ci. Il faut aimer Le Gréco, tout simplement. Comme un antidote aux inévitables laideurs du monde. ■
A Tolède, messe en rite mozarabe, le matin, dans une chapelle de la cathédrale, qui a, sur son mur, une fresque de la prise d’Oran en 1509 par Cisneros