Ajaccio : la statue de Notre-Dame de Lavasina retrouvée brisée
Une petite statue de Notre-Dame de Lavasina, installée sur le front de mer ajaccien, a récemment été retrouvée décapitée. Une information qui a provoqué l’émoi de nombreux internautes.
L’image a rapidement et largement été relayée sur les réseaux sociaux. La statue de Notre-Dame de Lavasina, installée sur le front de mer à Ajaccio, a été découverte décapitée, ce dimanche 28 mai.
S’agit-il d’un acte de vandalisme ou d’une attaque visant le symbole religieux ? À ce stade, rien ne permet de favoriser une hypothèse au dépens de l’autre. Mais cette destruction a provoqué l’indignation des internautes.
« La malveillance et la bêtise une nouvelle fois à l’oeuvre »
Le maire d’Ajaccio, Stéphane Sbraggia, voit dans cet acte « la malveillance et la bêtise une nouvelle fois à l’oeuvre« . Son premier adjoint, Alexandra Farina, se désole lui de cette décapitation de la statue par « une main anonyme et sacrilège« .
« La Corse est une terre religieuse, pieuse, très attachée à ses figures sacrées, poursuit-il. Je regrette d’ailleurs qu’on soit plus disposé à s’émouvoir du malheur partout dans le monde qu’à prêter une attention particulière à ces actes malveillants qui perturbent notre société déjà passablement malade« .
Avant de conclure : « Il est à espérer que ces agissements inqualifiables soient plus l’expression d’une bêtise gratuite que d’une volonté d’y porter atteinte.«
« Un sacrilège inqualifiable »
Le député de la seconde circonscription de Corse-du-Sud, Paul André Colombani, dénonce lui un « sacrilège inqualifiable« . « Nous assistons depuis quelques temps à la multiplication d’actes de vandalisme à l’encontre de lieux et de symboles religieux chrétiens. Nous ne pouvons les tolérer.«
« Je ne sais si ces agissements malveillants sont des faits isolés, résultant d’une bêtise crasse ou s’ils visent, à dessein, la religion chrétienne, termine le député, mais il est temps que cela cesse.«
Une recrudescence d' »actes de profanation à l’endroit de symboles religieux » également déplorée par le Partitu di a Nazione Corsa. Dans un communiqué, le PNC qualifie ces agissements d' »inacceptables, contraires à nos valeurs et à ce que nous sommes« .
« Face à une perte évidente de nos repères, nous en appelons à une prise de conscience et à un sursaut collectif« , insiste le parti, rajoutant : « A Corsica chì no vulemi ùn hè quidda di l’affruntamenti trà Corsi è di l’abandonnu di i nostri tradizioni. Ma quidda di a difesa, di u rispettu è di u mentinimentu di a nostra identità !«
« Ci tocca à esse attenti per parà un cambiabentu sucietali, tramandendu i nostri valori è usi corsi », appelle de son côté le mouvement Core in Fronte.
Il prévient : « Femu la sappè à certi, urganisati ò no, chi so avezzi di pruvucazioni à u nostru populu, vinarà par eddi u tempu di rendani conti persunalamenti. »
Un acte de vandalisme qui trouve également un écho hors de Corse : sur les réseaux sociaux, le maire de Nice, Christian Estrosi, indique condamner « fermement » cette dégradation. « Les auteurs doivent être sévèrement punis« , tranche-t-il.
« Cet acte est intolérable »
L’Eglise Catholique de Corse a également réagi. « Cet acte est intolérable », déplore l’Evêque de Corse Monseigneur Bustillo, dans un texte posté sur les réseaux sociaux.
« Maintenons notre esprit éclairé pour éviter de favoriser les polémiques et les divisions, tout en restant vigilants quant au principe idéal d’une vie sociale fraternelle et sereine », ajoute-t-il.
Et de conclure : « Que Notre-Dame de Lavasina nous montre la voie de la dignité afin de rechercher le bien-être de tous ». ■
Marseille: l’église Saint-Joseph a rouvert ses portes après 7 ans de travaux
Les fidèles de l’église Saint Joseph, dans le 6e arrondissement de Marseille, ont pu retrouver leur lieu de culte pour la Pentecôte, après 7 ans de fermeture.
Après une première phase de travaux, l’édifice est sécurisé. La petite église Saint-Joseph a pu rouvrir ses portes à ses fidèles pour la Pentecôte, après être restée 7 longues années. Parmi les fidèles, assis au premier rang, à la messe de dimanche, le maire actuel de marseille Benoît Payan et son prédécesseur Jean-Claude Gaudin.
« Cet édificie représente beaucoup pour le quartier, ça faisait de la peine de le voir tout le temps fermé, on est très heureux qu’on puisse le rouvrir », reconnaît un fidèle au micro de nos joursnalistes Romain Fiorucci et Valérie Bour.
Le bâtiment, situé rue Paradis, était vétuste et n’avait pas été rénové depuis 1921. D’important travaux ont été réalisés au niveau de la toiture et des poutres.
L’église construite avant 1905 appartient à la Ville. « Il appartient donc à la Ville de l’entretenir, c’est du patrimoine cultuel mais aussi du patrimoine culturel », explqie Benoît Payan. Un million d’euros de subvention ont été investis. Pour achever de redonner à l’église sa splendeur passée, la paroisse a lancé un appel aux dons. ■