« LE FAMEUX COUPLE FRANCO-ALLEMAND TOTALEMENT EN DÉSACCORD PARCE QUE LA FRANCE A DES RESSOURCES QUE L’ALLEMAGNE N’ARRIVE NI À DÉTRUIRE NI À CONTROLER. ET POUR UNE FOIS, LA FRANCE NE SE COUCHE PAS. » (Richerd de Seze)
Par Euronews*.
Cette note d’information – plutôt qu’un article – est parue dans Euractiv* le 23 mai. Elle nous semble se suffire à elle-même. Nous la reprenons donc sans commentaire. Les conclusions à en tirer sur les difficultés du couple franco-allemand sont évidentes. Il suffit d’en prendre acte. Sans surprise dans ces colonnes.
L’énergie nucléaire ne devrait pas être considérée comme une source d’énergie renouvelable, a déclaré le ministre de l’Économie Robert Habeck, dans le contexte du désaccord actuel de la directive révisée sur les énergies renouvelables. Son homologue, Bruno Le Maire, a qualifié l’énergie nucléaire de « ligne rouge » pour la France.
L’Assemblée parlementaire franco-allemande de lundi (22 mai), lors de laquelle 50 membres de l’Assemblée nationale française et 50 membres du Bundestag se réunissent deux fois par an pour promouvoir la coopération entre les deux pays, a été entachée par les divergences d’opinion au sujet de l’énergie nucléaire.
Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, et le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, ont pris la parole devant les parlementaires, indiquant que leurs points de vue étaient très différents.
L’énergie nucléaire ne devrait pas être considérée comme une source d’énergie renouvelable, a déclaré le ministre de l’Économie Robert Habeck, dans le contexte du désaccord actuel de la directive révisée sur les énergies renouvelables. Son homologue Bruno Le Maire a qualifié l’énergie nucléaire de « ligne rouge » pour la France.
En ce qui concerne la collaboration en matière de politique énergétique, l’Allemagne et la France « avancent chacune de leur côté », a déclaré M. Habeck pour résumer la position des deux pays sur le sujet.
« Ce serait un malentendu total si nous supposions que parce que nous travaillons de manière approfondie et confiante, le consensus est toujours au rendez-vous. Je dirais que c’est exactement le contraire », a déclaré M. Habeck lors de la séance plénière.
La semaine dernière, le gouvernement français a fait beaucoup de bruit après avoir bloqué l’approbation de la directive européenne révisée sur les énergies renouvelables, qui fixe des niveaux minimaux en matière de production d’énergie à partir de sources renouvelables.
L’approbation était surtout considérée comme une étape formelle, puisque les négociations entre le Parlement européen et les États membres avaient déjà été conclues.
Toutefois, la France souhaite obtenir des garanties supplémentaires : le pays veut que l’hydrogène bas carbone produit par l’énergie nucléaire soit déduit de ses objectifs en matière d’énergies renouvelables.
Le gouvernement allemand considère que l’énergie nucléaire est distincte de l’énergie renouvelable et a insisté pour maintenir le compromis qui avait été convenu précédemment, a indiqué M. Habeck.
« M. Robert sait que la politique nucléaire constitue une ligne rouge absolue pour la France », a affirmé M. Le Maire, ajoutant qu’« il s’agit de notre souveraineté [énergétique] ».
La thématique de l’énergie était au cœur de la session, les députés ayant souligné à plusieurs reprises les dissonances. Certains ont critiqué le manque général d’esprit de collaboration des ministres.
« Je vous écoute depuis un moment et vous avez clarifié la position de l’Allemagne et de la France respectivement, mais vous n’avez pas nommé une seule fois un projet commun franco-allemand », a fait remarquer Valérie Rabault, députée socialiste française.
Par ailleurs, les perspectives de la directive européenne révisée sur les énergies renouvelables restent incertaines pour l’instant.
Le calendrier d’une nouvelle tentative d’adoption de la législation dépend de la France. ■