De Christophe Boutin, sur sa page Facebook.
« «Quand on est un parti de gouvernement, qui a participé à la construction européenne, si on pense qu’il y a des choses à changer, on ne se met pas en marge des règles européennes, on agit pour faire bouger des règles», a déclaré la première ministre dans un entretien à Radio J. «Je suis profondément européenne, et je pense que c’est dans ce cadre-là qu’on doit bâtir les bonnes réponses», a-t-elle ajouté. »
La Première ministre n’a pas tort.
D’une part, quand on a trahi la souveraineté nationale, alors même que l’on était d’un parti qui s’en réclamait, on doit en assumer les conséquences.
D’autre part, quand on gesticule en sachant pertinemment que l’on ne pourra mettre en œuvre les mesures préconisées, on est à la limite de l’escroquerie démagogique.
Enfin, sur le fond, on aura compris à la lire qu’il y a incompatibilité entre les souverainetés française et européenne, contrairement à ce que peut prétendre Emmanuel Macron.
Être « profondément européenne » c’est être favorable à la seule souveraineté de l’UE, qui aurait, dans ce cas, vocation à traiter d’une question migratoire qui pose des problèmes très différents à chaque nation européenne.
En fait, être un « parti de gouvernement » dans la France d’Élisabeth Borne, c’est ne jamais gouverner sur les questions essentielles en étant incapable de décider librement. ■
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