Dans le cadre du renouvèlement de la délégation de service public de gestion du Château de la Buzine, la Ville de Marseille n’a pas reconduit l’Association du Château de la Buzine, présidée par Nicolas Pagnol, délégataire depuis 5 ans.
Le but – décrypté – est clair, le voici, à découvrir entre les lignes… (NDLR)
« Donner accès à toutes les cultures, développer la citoyenneté et promouvoir l’émancipation de toutes les femmes et tous les hommes quel que soit leur milieu social », seraient les missions portées par le Centre de culture ouvrière d’après son site Internet.
Nicolas Pagnol, petit-fils du célèbre écrivain, et son équipe, devrait quitter prochainement le château de la Buzine à Marseille. Depuis cinq ans, l’association du château de la Buzine, présidée par Nicolas Pagnol, est le délégataire de service public de gestion dudit château.
« C’est une grande incompréhension »
Mais cette année, la ville de Marseille n’a pas souhaité reconduire le contrat de ladite association. Benoît Payan, le maire de Marseille, lui préfère l’association Centre de culture ouvrière (CCO). Le CCO, basé sur l’éducation artistique et culturelle, propose des lieux ouverts aux habitants, aux bénévoles et aux salariés.
La nouvelle a eu l’effet d’une douche froide pour Nicolas Pagnol. “C’est une grande incompréhension, une grande tristesse parce que j’ai un lien affectif avec ce château qui est un château familial”, rapporte-t-il à BFM Marseille Provence.
D’après Nicolas Pagnol, « le château faisait 10.000 entrées. Aujourd’hui, c’est 80.000. Nous avons multiplié les entrées par huit en cinq ans ».
Le château de la Buzine est ouvert aux visites du mardi au dimanche. Des expositions et des événements sont organisés au cœur du site situé entre les collines et la vallée de l’Huveaune, dans le 11e arrondissement de Marseille. Un cinéma est également installée dans le sous-sol de la bâtisse.
Le château de la Buzine doit sa célébrité à Marcel Pagnol
« On a eu un rayonnement national avec une programmation nationale et j’ai peur que ça devienne une maison de quartier », confie Nicolas Pagnol pour qui « ce changement de délégataire, c’est enlever son âme au château qui est un lien patrimonial et qui représente l’œuvre de Marcel, sa mémoire et l’identité provençale ».
Le château de la Buzine doit sa célébrité à Marcel Pagnol qui l’a évoqué dans Ses souvenirs d’enfance. L’écrivain a également été propriétaire de cet édifice du 19e siècle de 1941 à 1973.
« Marcel Pagnol a récupéré le château en ruine dans les années 50 et la cité du cinéma qu’il voulait initialement y créer ne pût voir le jour. La ville de Marseille racheta la ruine afin d’en faire un équipement culturel », indique le petit-fils de l’auteur dans son communiqué.
« Dans le monde entier, la bâtisse est connue comme le château de ma mère. Aujourd’hui, le président de l’association se bat pour « que la ville de Marseille rende Marcel Pagnol au château de ma mère ».
Un recours administratif
Nicolas Pagnol, dont les employés « se posent beaucoup de questions quant à leur avenir », entend saisir la justice et faire un recours administratif contre la décision de la ville de Marseille qui devrait être scellée le 30 juin prochain, lors du prochain conseil municipal.
Une pétition a été lancée, elle a reçu 107 signatures à ce jour. Une manifestation est également prévue le 23 juin à 18h30 devant l’hôtel de ville.
La décision de la ville de Marseille a été largement critiquée par Valérie Boyer, sénatrice (LR) dans les Bouches-du-Rhône. « En voulant confier la délégation de service public du « Château de la Buzine » à Marseille aux communistes, Benoit Payan relance les purges communistes », a tweeté ce jeudi l’élue.
« Méprisés et maltraités »
« Comment peut-on exclure la gestion du « Château de ma Mère », figure de notre culture et nos traditions provençales, une association forte d’une expérience unique en la matière », s’est interrogé Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans un communiqué.
« Ce château à une histoire et ceux qui la connaissent le mieux, qui se battent pour faire vivre ce patrimoine, sont méprisés et maltraités, a-t-il poursuivi. Nous condamnons le traitement infligé dans ce dossier à Nicolas Pagnol. » ■
Non mais quand allons nous arrêter de faire des âneries d’une stupidité confondante !!!!
Pagnol on y touche pas !!!