Nous n’avons pas vraiment l’intention de rajouter quoi que ce soit à ce billet amusant, bien tourné et chargé de sens, paru le 16 juin dans le toujours excellent site Causeur. Pour ce qui est de l’intégration évoquée in fine de n’importe qui à la France, soi-disant à l’exemple de Louis XIV supposé étranger, disons que ça n’est qu’un rêve qui ne nous sourit pas vraiment. Un mauvais rêve. Un cauchemar, à vrai dire. Car, n’est-ce pas ? « l’Espagne n’est quand même pas le Bénin, ni l’Autriche l’Afghanistan… » Et les immigrationnistes qui ont imaginé l’affiche louisquatorzienne dont il est ici question ont tout l’air d’être des malades mentaux et / ou de pervers.
Par Dominique Labarrière*.
On objectera que, en matière d’affichage décalé, le métro parisien en aura vu d’autres.
L’Espagne n’est quand même pas le Bénin, ni l’Autriche l’Afghanistan…
En la circonstance, la campagne visée ici est à porter au (douteux) crédit du Musée de l’Histoire de l’Immigration. D’emblée, une question pointe son nez. Une nation fière de ce qu’elle est dirigée non pas par des élites confites en autoflagellation, mais par des guides confiants en eux-mêmes et dans les peuples qu’ils gouvernent, n’aurait-elle pas préféré se doter d’un musée, non pas de l’immigration, mais de l’identité, ou à tout le moins, pour ne froisser personne, de l’intégration. D’ailleurs, très vraisemblablement à « l’insu du plein gré » de ses promoteurs, c’est bel et bien cet axe-là qui se trouve mis en avant dans cette campagne. Venons-en à l’affiche. Elle représente Louis XIV en majesté, assorti de cette légende qui se voudrait explicative : « C’est fou tous ces étrangers qui ont fait l’histoire de France. » Étranger, le Roi-Soleil, né en France, le serait parce que sa mère était Espagnole et sa grand-mère Autrichienne. Soulignons quand même que l’Espagne n’est pas le Bénin, ni l’Autriche, l’Afghanistan. Passons. Rappelons aussi que le grand-père n’est autre qu’Henri IV, ce franchouillard mâtiné béarnais, trousseur de jupons et génie fondateur du rite de la poule au pot. Et le père, Louis XIII d’une moindre ardeur, dit-on, pour ce qui est de trousser. Le tempérament français est dans ce domaine aussi très riche en nuances.
Cela dit, acceptons un instant de délirer avec les grands inspirés dudit musée et voyons en Louis XIV un étranger. Étranger donc ce roi sous qui Colbert géra et réforma, Pascal pensa si puissamment et si loin, La Fontaine, Corneille, Molière, Racine, et tant d’autres créèrent, inventèrent, composèrent, exhaussant au plus haut l’art, l’esprit à la française, oui, faisons de ce roi un étranger. Alors, une seule évidence s’impose : quel magnifique exemple d’intégration ! Le summum de l’assimilation, parfaitement accomplie, aboutie. Merci, oh oui, merci aux gens du musée mentionné ci-dessus de livrer aux foules cette belle leçon ! Ainsi, un étranger, rejeton d’étrangères, peut devenir non seulement plus Français que Français, mais, infiniment mieux encore, il peut devenir la France ! La France rien de moins. La grande leçon est bien là : être Français, qu’on soit roi ou manant, c’est, au fond, « être la France ». Cela relève moins d’une affaire de génétique que d’âme, d’esprit et de cœur ! On connaît le poignant aveu de Romain Gary : « Je n’ai pas une seule de goutte de sang français, mais la France coule dans mes veines. » Eh bien, c’est cela, avant tout, être français, avoir la France au cœur. Respirer France, penser France, rêver France. Au risque de nous répéter, sachons gré aux gens du Musée de l’Histoire de l’Immigration de mettre si bien en exergue une intégration si parfaitement achevée que celle de notre grand roi. Telle n’était pas leur intention initiale, sans doute, mais, comme dirait l’autre, on n’est jamais à l’abri d’un malentendu. Grâce à eux, on peut espérer que les paumés-camés de migrants de la station Porte de La Chapelle s’arrêteront devant l’affiche. Il ne leur restera plus alors qu’à suivre l’exemple. Malin, non ? On peut rêver… Et on en viendrait presque à ne pas trop regretter que tout cela se fasse, comme d’usage, avec nos sous. ■
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Le diable porte pierre au Royaume (des cieux)
Le diable porte pierre au Royaume (des cieux)
Quand le Musée de l’histoire de l’immigration fait le lit des blancs d’Espagne…
Extrait du tome 1 des oeuvres de Fénélon
« SIRE, de maximes sages, importantes, et bien propres à toucher un coueur comme celui de VOTRE MAJESTE, qui met en grandeur d’un roi à être père, le bien faiteur des peuples, et à méditer les bénédictions des peuples, et à mériter les bénédictions si pures de la multitude.
Je suis avec le plus profond respect
SIRE, de votre Majesté
le très humble, très soumis et très fidèle et serviteur
L’Abbé de Fénélon »
Nous sommes à des années lumière du vocable de nos actuels élus , si
Que savent ces « Troublions » de l’histoire de la France.
Français vient de Francs donc d’une minorité d’un clan du Nord. Tout le reste n’est pas d’origine franque. Breton, Alsacien, Provençal, Gascon, et pour autant ils ont fait la France. Le lien s’est constitué autour de l’histoire romanesque de Jésus et les pays Européens en ont établi leur civilisation. Cette fois, la vie future de nos enfants est obscure et incertaine. Qu’on le veuille ou pas nous sommes les enfants de PLATON, disciple de SOCRATE., ceux qui s’imposent le seront ils? J’en doute, pas vous?
Bof ! De quel lit parlez-vous ? ! C’est encore la pauvre vieille AF toute pleine de ses défauts dont tout de même Darmanin a tenté d’interdire les activités le mois dernier. Toute la France en a bruissé de mille échos.
Il n’y a que nous pour encore parler des « blancs d’Espagne » expression devenue d’ailleurs sans saveur et obsolète depuis qu’elle ne renvoie plus sauf pour quelques vieillards le produit destiné à blanchir nos chaussures…
Oh mon commentaire précédent était ironique. Le poids politique des blancs d’Espagne est inexistant. Mais l’un de leurs arguments consiste précisément à nier ce « vice de pérégrinité » que nous voyons comme loi fondamentale du royaume de France et le musée de l’immigration, bien involontairement sans doute, va dans leur sens.
Ni des «malades mentaux» ni des «pervers», mais des brutes épaisses, des sauriens, et, à ce titre, ils représentent un danger effroyable.
Intellectuellement, on pourrait rire de cette affiche, certes, mais ce n’est pas “intellectuel”, mais un produit des automatismes scripturaires et mentaux, précisément assimilables à l’écriture de l’André Breton, assimilable à l’ensemble des exercices du surréalisme, qui constituent la très exacte préfiguration des systèmes publicitaires, comme la pseudo-critique que cela a enfanté bientôt, celle élaborée par les situationnistes, a préfiguré tout aussi mécaniquement les théories dites «wokistes» – il suffit de se pencher un moment dessus pour en dérouler le fil de continuité, dans un sens comme dans l’autre.
Le combat est celui de la pensée contre la mécanique, de la réflexion contre l’idéologie, de l’esprit contre les matières plastiques. Et, paradoxalement, l’esprit doit s’ARMER, tirer de lui-même du matériel strict, une substance ayant un pouvoir d’élimination, quelque chose comme un acide capable de «réoxyriber» la neurologie dont la force nucléaire s’opposera aux neutrons viraux de la dégénérescence moléculaire des sociétés humaines, trop humaines… Autrement, ce sera la mort de Dieu et le règne des protozoaires alambiqués.
Et, si tous les Chrétiens des pays de ce continent Européen , je veux dire tous ceux qui se prétendent Athée mais qui se font enterrer à l’église, profitaient de cette invasion ridicule mais mortelle, pour réinitialiser les lectures bibliques, se remettaient en cause, cherchaient une autre lecture, enfin se réunissaient autour de ce Dieu inventé par les Juifs. Ce serait reposer intelligemment les bases d’une réflexion philosophique digne du monde moderne qui s’annonce. Partant de là, considérer que l’homme de France et d’Europe a construit des ouvrages que l’homme d’Afrique n’a même pas perçu, c’est dire la vérité, mais dire que les pyramides avaient l’électricité est une erreur imbécile. Chaque continent a son développement, mais qui a réussi le bonheur humain? Que certains hommes ( ou femme) désirent vivre dans le modernisme, ceci ce respecte, mais vouloir en imposer la mort, par invasion aidée par les élus du pays , c’est autre chose. Militer écologie avec un smartphone n’est pas sérieux, adultes nous devons revoir les bases de notre philosophie.