La parution de ce nouvel ouvrage de Rémi Soulié vient tout juste d’être annoncée et c’est une bonne nouvelle. Une bonne nouvelle que nous voulons nous aussi répandre. Philosophe de l’enracinement, comme Simone Weil, comme Gustave Thibon, Rémi Soulié nous invite ainsi à un retour qui sauve vers une poésie, une pensée, une œuvre, une vie, une Tradition – celles-là même qui s’incarnent en Frédéric Mistral – qui nous touchent comme citoyens d’un pays profondément dépossédé de lui-même, et, à titre particulier, comme maurrassiens qui courrons toujours le risque que notre courant de pensée ne cède aux facilités de la répétition mécanique, du dessèchement, de l’oubli de ses sources vives.
Mistral est l’une de ces sources, non pas comme accessoire mais comme principal. Elle irrigue, si l’on sait lire et se souvenir, toute la pensée politique, littéraire, esthétique et poétique de Charles Maurras et ceux qui l’ont accompagné, suivi ou prolongé, ou tenté de le faire.
Le livre de Rémi Soulié vient à peine de paraître et, bien sûr, nous ne l’avons pas encore commandé ni lu. Mais, en effet, nous devrions tous nous empresser de le faire, de lui réserver le meilleur et le plus large écho, d’inviter Rémi Soulié, s’il y consent, à venir en parler chez les uns et chez les autres…
Retrouver Mistral est une nécessaire urgence par les temps de vacuité qui courent et la publication dont nous parlons ici à la hâte en est une excellente occasion.
Pour notre école de pensée, ce qui veut dire aussi pour chacun d’entre nous, il faut toujours raviver racines et altitude. En voilà une belle occasion sur laquelle nous aurons à revenir. GP –
Frédéric Mistral, Patrie charnelle et Provence absolue.