Par Aristide Ankou.
« Au 15 août les vendanges étaient commencées. »
Ach, la sécheresse, gross malheur !
« L’année 1893 fut la plus chaude et la plus sèche du siècle.
Pas de pluie de fin mars à début septembre. Conséquence : pas ou peu de foin, du blé nain avec de petits épis, difficulté ou impossibilité de planter les plantes fourragères d’hiver : choux, navets, maïs, etc. La plupart des prairies avaient séché de bonne heure. Pour y suppléer, les branches d’arbres entourant les près étaient coupées pour que les animaux puissent manger les feuilles. Quantité de mares et de puits étaient asséchés, il fallait aller, pour certains, jusqu’à la Loire pour rapporter dans des tonneaux l’eau nécessaire aux besoins de la ferme.
Conséquence : il fallut abattre une partie du cheptel, faute de nourriture ; et les prix de la viande diminuèrent d’autant, momentanément, car l’année suivante ils montèrent rapidement. Pendant ce temps-là, les vignerons exultaient. Dès la fin de juillet, les raisins mûrissaient ; et au 15 août les vendanges étaient commencées. »
Mémoires de mon arrière-grand-père. ■
Précédemment paru sur la riche page Facebook de l’auteur (24 juin).
Parodiant Molière dans le Malade imaginaire avec « le poumon, le poumon » de nos jours on dit « le réchauffement climatique, le réréchauffement climatique «
Je ne vois pas l’intérêt de ce texte. Rappeler qu’il y a eu des sécheresses jadis ? Certes et personne n’en disconvient, mais aujourd’hui, il y en a pratiquement partout. Dire que l’actuel réchauffement ne serait pas dû à l’homme ? Ce serait quand même une sacrée coïncidence qu’il ait lieu au moment où nous polluons comme jamais. Disqualifier la cause écologiste ? C’est à mon avis faire fausse route, l’écologie étant en soi une cause traditionaliste, n’en déplaise aux pastèques, dingos et autres prophétesses scandinaves. Reconnaissons un talent certain dans l’écriture.