Commentaire – Cette tribune est parue dans le Figaro de ce matin, 4 juillet. Elle dit, à notre avis, ce qui peut et doit l’être. Avec force, eu égard à la situation bien déterminée où nous sommes. Nos lecteurs et amis pressés diront qu’il y manque la mise en cause du Régime en tant que tel et, pourquoi pas, l’appel au roi. Soyons sérieux ! La France vient de vivre une révolte ethnique et communautariste de grande ampleur s’attaquant aux biens et aux personnes, saccageant et pillant. Ce n’est pas, comme on l’a trop dit, à la République que s’en prenaient les émeutiers, ce qui, après tout, aurait eu son intérêt et, peut-être son utilité. C’est à la France historique, à son existence même. Une réaction forte et immédiate s’imposait donc et s’impose, sous la forme d’actes de même ampleur, à commencer, selon nous, par l’annonce d’un gel tout aussi immédiat de l’immigration. Nombreux sont ceux, nous compris, qui doutent que le sursaut soit au programme du Pouvoir, fût-il, ce sursaut, attendu et espéré par une large majorité de Français. Même Julien Dray a cru devoir dire « ce qu’il a sur le cœur »: passée l’émotion des jours de drame peut-être en train de finir, les choses reprendront comme avant sans que rien ne change. Et la prochaine fois, on devra tirer, parce qu’on ne pourra pas faire autrement. ». Le Pouvoir, aujourd’hui, décrédibilisé comme jamais, ne tient qu’à un fil. Et ce fil c’est la Police. Que lui restera-t-il demain, s’il lui fallait autoriser cette dernière à tirer ? Parce qu’on y serait « obligé » ? Alors, on nous dit qu’Emmanuel Macron travaille afin de comprendre pourquoi de tels événements se sont produits. Après six ans au Pouvoir, qu’il fasse vite !
TRIBUNE – Les émeutes qui secouent la France depuis une semaine ont déjà des conséquences plus graves que celles de 2005, déplore l’avocat. Dès lors, un sursaut politique est indispensable pour rétablir l’ordre et affirmer l’autorité de l’État en matière migratoire, judiciaire et sécuritaire.
Seul un sursaut profond de toute la société peut encore sauver ce qui reste de cohésion nationale
Après six nuits d’émeutes, la situation apparaît bien plus préoccupante qu’en 2005. L’intensité des affrontements est supérieure: les forces de l’ordre comptent déjà plus de trois fois plus de blessés que sur vingt et un jours en 2005! La contagion a atteint toute la France dès le premier soir. Loin de se cantonner à leur environnement, les émeutiers ravagent les centres-villes. Paris n’a pas été épargnée. Plus de mille bâtiments symboles de l’État ont été attaqués et parfois détruits. Les forces de l’ordre sont prises à partie sur les arrières (casernes et commissariats) et parfois en embuscade sur leurs trajets.
Les émeutiers sont organisés, avec des manœuvres coordonnées dans le temps et l’espace grâce aux réseaux sociaux. Surtout, ils n’hésitent plus à s’en prendre physiquement à tous les représentants de l’État, y compris à domicile comme l’a montré l’insupportable tentative d’assassinat sur la famille du maire de L’Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun. D’autres élus ou des surveillants de prison ont également été attaqués chez eux, et une véritable «chasse aux flics» se déroule un peu partout, qui laisse craindre des actes très graves dans les prochains jours.
La police n’a fait aucun mort parmi les émeutiers jusqu’à présent. Loin des anathèmes d’associations ou de médias en perdition idéologique, le constat s’impose: malgré la fatigue et la pression, la police et la gendarmerie sont courageuses, responsables et résilientes. Elles n’ont pas tiré à balle réelle, malgré une dizaine de blessés dans leurs rangs par balle ou plombs.
L’une des clés de la séquence est que les trafiquants, qui détiennent les armes de guerre qui foisonnent dans nos banlieues, n’ont manifestement pas permis aux émeutiers de s’en emparer, sans doute pour éviter une bascule aux conséquences durables sur les trafics. Espérons que cette retenue dure, car le renseignement craint depuis plusieurs mois de voir des armes livrées à l’Ukraine (fusils mais aussi armes individuelles antichars et antiaériennes) investir le marché noir d’Europe de l’Ouest. L’accès à ce matériel par des émeutiers serait évidemment catastrophique. Au lendemain de ce week-end, les faits diminuent mais les voyous paraissent toujours mieux organisés et sont souvent plus violents.
Les forces de l’ordre cumulent la fatigue avec la difficile gestion des stocks de munitions de force intermédiaire, dont certaines unités ont déjà tiré leur dotation annuelle.
Trajectoire crépusculaire de notre pays
Outre l’impact sécuritaire, ces émeutes ont d’ores et déjà des conséquences majeures. Leur effet sur une économie déjà lestée d’une dette abyssale sera terrible. Aux coûts matériels s’ajouteront les conséquences indirectes (stocks détruits, déplacements entravés). Massivement sollicitées, les assurances augmenteront leurs tarifs.
Déjà abîmée par les violences d’extrême gauche de l’hiver, l’image de la France est sévèrement atteinte. Les États-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres ont formulé des avertissements à leurs ressortissants, et les annulations de réservations se multiplient. La saison touristique est déjà touchée, et pourrait l’être durablement. Tournée par des touristes chinois, la vidéo de l’attaque de leur car à Marseille a rejoint celle de leurs compatriotes dépouillés sur l’autoroute A1 au panthéon des images désastreuses. L’effet produit dans la perspective des grands événements sportifs que notre pays va organiser dans les treize prochains mois demeure inconnu.
Mais les images des émeutes ravivent et s’ajoutent au mauvais souvenir de la finale de la Ligue des champions de football en 2022, où des centaines de délinquants venus de différents quartiers avaient semé la terreur chez les supporteurs anglais et espagnols dans des razzias dont la violence a été largement sous-estimée par la presse et les autorités françaises, mais pas dans le reste du monde.
Alors, que faire? À court terme, il est impératif de rétablir l’ordre, et vite. Compter sur l’essoufflement du mouvement en ce début d’été serait un pari osé. Le 14 juillet arrive à grands pas et cette journée symbolique sera scrutée par le monde entier.
La question de l’état d’urgence est secondaire, car rien ne serait pire que d’y recourir sans gain visible. Quel que soit le cadre juridique, l’enjeu majeur est le courage politique du retour à une autorité assumée attendue par une immense majorité de français. Il est essentiel que nos forces de l’ordre continuent à être soutenues, même si les circonstances amenaient à un usage plus intense de la force légitime. Les premières victimes des émeutes sont les habitants des quartiers, et l’État leur doit évidemment une protection efficace. À cet égard, il faut noter l’apparition de plus en plus répandue de regroupements spontanés de citoyens excédés, décidés à protéger leur immeuble, leurs véhicules, parfois leur quartier.
Mais, au-delà, le pire serait de ne pas comprendre la portée de l’événement. En bonne socialiste, Élisabeth Borne annonce un énième plan pour les quartiers. S’il faut bien sûr reconstruire les lieux dégradés, ce ne sont pas de nouveaux milliards, qui s’ajoutent à ceux déversés depuis des décennies, qui changeront la trajectoire crépusculaire de notre pays. Reconstruire pour mieux voir brûler serait un désastre. Comprenons une fois pour toutes que la France paie quarante ans de renoncements et parfois de lâchetés sur la politique migratoire. N’ayant pas voulu nous atteler, à l’époque où nous le pouvions, aux conséquences sociales, culturelles et religieuses de l’immigration, nous assistons aujourd’hui à cette explosion de violence dont la consultation des réseaux sociaux suffit pour comprendre la haine de la France qui la nourrit.
Une autorité marquée et durable en matière migratoire, judiciaire et sécuritaire est donc un préalable vital.
Mais ensuite ?
La responsabilité politique de l’extrême gauche dans la course vers le chaos doit être dénoncée avec force.
Seul un sursaut profond de toute la société peut encore sauver ce qui reste de cohésion nationale.
L’éducation et la culture sont bien sûr des enjeux capitaux. Restaurons une fierté de ce que nous sommes: une nation aux racines gréco-latines et de tradition judéo-chrétienne, héritière d’une histoire millénaire qu’il faut regarder en face et assumer, pour pouvoir assimiler sur un socle solide.
L’étendue, l’ampleur et la violence de cette semaine constituent un ultime avertissement.
Les prochains jours sur le terrain, et les prochains mois dans la société, seront décisifs.
Ce sera le sursaut ou le chaos. ■
Thibault de Montbrial est avocat au barreau de Paris et président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure. Il a publié «Osons l’autorité» (L’Observatoire, 2020) et «Le Sursaut ou le Chaos» (Plon, 2015).
Ce ne sont pas les banlieues en soi qui posent problème. Celles-ci, dans les années soixante étaient très calmes peuplées de français heureux de découvrir dans les HLM des conditions de confort inconnues auparavant. Ce qui pose problème, ce sont les populations actuelles de ces banlieues, des allogènes venus ici pour piller notre système de protection sociale, installer leurs moeurs, leurs valeurs, incompatibles avec les nôtres. Une seule solution, la remigration. Sinon, notre pauvre vieux pays s’effondrera, si ce n’est dans dix ans ce sera dans trente, lorsque l’invasion migratoire aura installé une population qui risquera d’être non plus une petite minorité mais une très grosse minorité. Quand on pense que certains nous disent benoîtement que le grand replacement est un mythe. Il est déjà réalisé dans des portions de plus en plus nombreuses de notre sol national.
Je me demande si un jour les Français vont enfin ouvrir les yeux. Ils ont insulté monsieur Jean Marie Le Pen pendant 50 ans alors qu’il était le seul homme politique à leur prédire leur terrible destinée. C’est enfin cette république qui est à bout de souffle, cinquième république, cinquième fiasco. Vive le Roi.
Les responsables politiques de cette situation seront ils jugés un jour?
Ceux qui parlaient sans agir, ceux qui livraient la France à la Commission Européenne et aux Etats-Unis, ceux qui ne voulaient « pas de vagues », ceux qui achetaient « la paix sociale » à coups de subventions aux frais des contribuables, ce qui ne voulaient « pas d’amalgame ». Pour cela il faudra changer de régime, celui-ci étant à bout de souffle comme nous l’annonçons depuis longtemps. Déjà les Français se mobilisent en auto-défense et rejettent le personnel politico-médiatique . Il aura fallu en passer par là pour envisager un redressement du pays et exiger les mesures indispensables.
Je suis tres déçue et anxieuse. Alors que nous pourrions avoir un magnifique sursaut de ceux qui nous gouvernent la population et les forces reactionnaires sont ig nomigneusement lâchés voire trahis par des petits mecs minables et ignorants pleins de pretentions. Et ce qui me navre ce sont tous ces gamins sans education biberonnes à la science fiction
Sursaut ou chaos ? mais qui orchestre ces manifestations « spontanées » ? Ou est le responsable politique qui osera dire « je me suis trompé »? Demain ne sera pas , hélas, celui qui chante.
bonjour
il faut lire le texte en entier,,,,
pauvre FRANCE
BRAVO