L’on reparle de Bernanos 75 ans après sa mort le 5 juillet 1948.
Il avait passé les derniers temps de sa vie à écrire ces Dialogues des Carmélites d’où naîtra 12 ans plus tard le superbe film que l’on sait et que JSF de ce samedi vous offre de voir ou revoir.
Film précédé d’une critique de Pierre Builly et de l’annonce d’une réédition du Dialogue des Carmélites.
Bernanos, il est commun de le dire, c »est une conscience. Parfois aussi comme une préscience, un présentiment terrible et lumineux de ce que nous risquions de devenir et qui n’a pas manqué. Une conscience parfois contestable, parfois instrumentalisée, se dérobant, fuyant dans les lointains les épreuves du temps. Mais revenant toujours à son point fixe, à son centre originel.
La foi catholique, l’angoisse religieuse, étaient évidemment ce centre ou, si l’on peut dire, l’un de ses centres, par delà tous les cléricalismes qu’il n’avait pas son pareil pour, comme en 1926 lors des sanctions romaines contre l’Action Française, les fustiger de toute son ardeur et de tout son génie. « Faire front » avait été alors sa devise.
Aujourd’hui, pour considérer Georges Bernanos, 75 ans après son départ, nous nous contenterons de suivre Henri Massis, qui fut l’un de ses plus proches, l’un de ses amis les plus certains, malgré les ruptures féroces qui eurent lieu entre Bernanos et Maurras : « Bernanos, dira Massis, c’était un Camelot du Roi ». A bien y regarder, il est en effet possible que cette appartenance là résume, en dernière analyse, tout Bernanos.
Signalons aussi l’édition suivante dont JSF est à l’origine…
Henri Massis, Georges Bernanos, Maurras et l’Action française, présentation de Gérard Pol, 18 €, 104 p.
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