Par Laurent Làmi.
Retour sur les émeutes des derniers jours et réflexion sur leur nature.
La récente actualité – les émeutes nombreuses et ravageuses faisant suite à la mort du jeune-homme Naël à Nanterre – semble paralyser l’exécutif pendant que la presse nationale et internationale se délecte d’images et vidéos spectaculaires et n’hésite pas à les surinterpréter ou à passer sur l’essentiel ou encore à épiloguer sous forme d’analyses d’une crise structurelle de la société française.
Dans un titre assez vendeur, « Erupción del volcán frances », La Vanguardia résume l’image révolutionnaire et tumultueuse que garde la France dans l’imaginaire populaire et international et qui reste toujours vecteur d’analyses – aux repères caducs – sur la politique et le corps social français dans une course au bon mot. Que ce soit The Guardian qui manie l’euphémisme sur des « relations sociales fracturées » ou le Journal de Londres, ou le Temps (Suisse) qui analysent une « rage cumulative » amalgamant les différentes manifestations d’ampleur (gilets jaunes et réformes des retraites), chacun y voyant l’expression de colères aux allures révolutionnaires parfois légitimées par une situation globale tendue voire injuste. C’est notamment le cas de l’ONU qui n’hésite pas à incriminer la police française ou du New York Times qui, plus subtilement, rappelle le choc laissé en France par l’affaire George Floyd.
À force de paraphrase et de systématisation de ces émeutes on aurait peine à se rappeler que celles-ci sont l’œuvre volontaire et consciente de ce qu’il convient d’appeler sans détour des délinquants ou des émeutiers ! Emmanuel Macron parle de « situation » et de « moment ». Pour la gauche individualiste quelle nouvelle preuve du paradoxe de son corpus idéologique prônant l’individualisme et en même temps la déresponsabilisation ! Or ces « jeunes » ne sont pas des individus, ce sont des groupes qui agissent systématiquement à plusieurs, et déchainent un tourbillon de violence excitée par la frénésie du nombre. Cela pose la question de l’identité de ces bandes, que la presse ou la gauche s’emploient à dissoudre dans la formule globalisante et inexacte de « peuple », toujours dans le système de pensée révolutionnaire.
En effet bien loin d’être homogène, le corps social français est « archipélisé » selon les termes de Jérôme Fourquet, une fracturation tangible où se reconnaissent différents groupes de personnes, et où la banlieue forme une bulle spécifique. Ces groupes de jeunes sont en effet issus des banlieues où s’accumulent l’immigration, le trafic de drogue et toute la médiocrité et la saleté que recrache notre société moralement et politiquement déséquilibrée. Même s’il est toujours de convenance – même à droite – de désamorcer les propos sur les quartiers « sensibles » et sur l’immigration – puisqu’il est certes vrai que beaucoup de gens et notamment des jeunes gens, travailleurs immigrés ou pas, subissent la mauvaise qualité de ces prisons à ciel ouvert – il est nécessaire de décrire la réalité aussi factuellement qu’elle s’impose à nos globes oculaires. En d’autres termes les cités et banlieues produisent en nombre une génération de « nouveaux » Français qui ne s’identifient plus comme tels, qui ne bénéficient plus de repères et symboles de la nation que l’Éducation nationale et la Culture ont supprimés et ont appris à critiquer ; mais en plus qui haïssent ou au mieux sont indifférents à ce qu’est la France. Le regain des identités, depuis la fin du XXe siècle comme réaction au déracinement libéral imposé par la mondialisation, les a excitées, déformées et exagérées pour en faire des chimères mythifiées (même pour notre camp) s’auto-justifiant par l’existence d’un ennemi à abattre. Et dans les cités phagocytées par l’immigration, la quête d’identité se reporte sur les origines familiales, souvent cultivées en opposition à « l’ancien colonisateur », les vagues d’immigration concernées provenant de l’ex AOF et AEF mais aussi des Comores et du Congo notamment. À noter que si les immigrés et descendants d’immigrés ne sont pas tous issus de l’ex-Empire, tous quasiment sont originaires d’Afrique, et baignent dans le formol culturel occidental, inculquant aux immigrés africains et français d’origines africaines, qu’ils sont des victimes systémiques de l’homme blanc. Les émeutes « pour » Naël catalysent cette haine – elle véritablement systémique – de ces descendants d’immigrés envers la France et « les blancs » ; les banlieusards se reconnaissant dans une identité commune tantôt arabo-musulmane tantôt subsaharienne, témoignant d’une étonnante homogénéité culturelle, mais surtout identitaire des banlieues. À noter que des exceptions existent, comme dans toute réalité, cela étant le cas des Mahorais à Marseille, en opposition avec les Comoriens malgré leur proximité géographique et culturelle. De même les tensions, notamment liées au trafic de drogue existent entre cités. À noter que les gangs sont parfois rassemblés sous une étiquette identitaire restreinte, comme pour les gangs et trafiquants nigérians.
Le facteur identitaire, ou contre-identitaire explique en partie ce déchainement de haine, voire de racisme. Un second facteur explique la violence elle-même comme moyen d’expression, celui de l’éducation. Les élites lettrées indépendantistes des anciennes colonies maniaient la langue et les mots en plus de la force pour pouvoir former une opposition claire et construite, ce qui n’est pas le cas ici des émeutiers, qui n’ont d’ailleurs pas spécifiquement de meneurs. En effet, sans but ni cohérence, ces soi-disant manifestants pillent des magasins, brulent des pharmacies et des bibliothèques, attaquent des bâtiments publics et cassent des devantures, au nom de « justice pour Naël ». Car même si on pourra objecter qu’il faut distinguer d’un côté les vrais manifestants et de l’autre les casseurs qui profitent du contexte, les seconds ont très bien assimilé qu’il s’agissait d’une revanche contre l’Etat français pour l’un des leurs.
Ici c’est assurément l’éducation des parents qui fait défaut. Que font les parents qui récupèrent leurs enfants au poste pour avoir brulé une voiture ou vendu de la drogue ? Lorsque l’on entend et voit la grand-mère de Naël, qui qualifie de « quelques bêtises » les quinze mentions au fichier des antécédents judiciaires du jeune de 17 ans (avec entre autres utilisation de fausse plaque d’immatriculation, rébellion contre policier, vente de stupéfiants et j’en passe) nous sommes en droit de penser que l’éducations dans les cités fait défaut à ces parents irresponsables. Ceux-ci étant parfois, si ce n’est souvent, complices du trafic de leurs enfants. Il est donc légitime de penser sur la base de ce constat que l’immigration et les fruits quelle porte en France sont, en plus d’être insupportables en regard du Bien commun, le symbole de la déchéance et de la médiocrité de valeurs morales complètement reniées, d’un refus de la civilité et de l’éducation la plus élémentaire, rabaissant l’homme à une sorte de barbare sauvage sans goûts, ni valeurs, animé par les instincts les plus bas et les plus animaux. Cela est attesté d’ailleurs par la frénésie agitant ces meutes cherchant à taper (même en plein jour !), casser sans discernement et à voler le plus possible, comme s’il s’agissait d’un moyen, du seul, d’exister. L’unique source de grandeur, pouvant élever un peu ces gens de la médiocrité qu’ils cultivent eux-mêmes, est l’islam, et la piété religieuse. Néanmoins les casseurs et dealers s’ils se disent musulmans et n’hésitent pas à jurer sur le Prophète, mènent une vie de débauche complète. Ainsi, l’expression « importer toute la misère du monde » peut-elle être reconvertie en « importer toute la médiocrité du monde ». Il est en effet à noter que les pays africains sont en général répulsés par le comportement de leur diaspora occidentale qu’ils ne reconnaissent pas, voire renient. Les Africains s’embarrassant d’ailleurs de moins de circonvolutions que nous pour décrire les problèmes et déterminer les solutions.
Ainsi, les émeutes « pour Nael » ne sont alors que le produit logique de la barbarie que rejette la mondialisation libérale aux bords des noyaux de richesses (de plus en plus grignotés par cette barbarie). Des bulles de criminalité et de délinquance où la loi est laissée aux trafiquants de stupéfiants qui maintiennent dans la médiocrité des quartiers entiers.
De fait, les populations de jeunes (un grand nombre des interpelés ne sont pas majeurs) qui en sont issus, n’assimilant pour seuls repères que l’opposition entre leur identité réassemblée et la France le tout soudé par le laxisme parental, trouvent dans les émeutes et la cause de Nael un exutoire, une revanche et un moyen de se sentir exister, de co-exister au sein d’un groupe. La seule réponse à ce phénomène, claire et simple est le rétablissement de l’ordre et de la loi dans les villes puis dans les banlieues, avec en parallèle le rétablissement d’une justice punitive, d’une école plus stricte et bien entendu la fermeture des filières d’immigration. Plus symbolique et philosophique mais tout aussi important, le rétablissement de repères traditionnels fondateurs et du respect des valeurs de respect et de discipline sont nécessaires à la reconstitution du corps social et notamment à la formation des jeunes générations. ■
Tout est dit Manque le courage
L’analyse est impeccable, maintenant la réponse ? Peut-on se conter de lucidité sans agir? Il y a de quoi se désespérer de la réponse de nos « élites » nos gouvernants, du mondialisme et même die certaines ‘,autorités « spirituelles », » , bref, le magma visqueux qu’on nous sert comme soupe.. Faut-il nous flinguer? Non,
Car Ils ne peuvent rien fonder, sinon détruire, victoire d’un nihilisme profond,, nous avons le devoir de transmettre. et ne pas baisser les bras, chacun à sa place: : résister…. .
Quoi dire, s’il y a quelque chose à dire ? Je dirai tout est dit et bien écrit en résumant parfaitement la situation et en pointant les faiblesses devenues intenables de ce régime, notre régime, qui ne tient plus qu’à un fil : celui de la Police !!!!!
Merci Laurent de cette analyse.
bonjour
votre article resume bien la situation
D’accord avec ces commentaires : article intéressant et qui permet de mieux connaître et comprendre la situation.