Nous poursuivons ici notre survol barrésien des dimanches de cette année 2023, avec, pour l’été, l’annonce de la réédition des Déracinés, de L’Appel au soldat et de Leurs figures, dont le tout forme « Le roman de l’Énergie nationale ».
LES DÉRACINÉS
Son auteur livre dans le premier une critique sévère de l’esprit de la IIIe République, tel qu’elle le diffuse par le truchement son École, dite de Jules Ferry ; son substrat étant la pensée du grand philosophe des Lumières allemandes (Aüfklarung) Emmanuel Kant, à qui l’on doit un nombre pléthorique d’essais, dont Critique de la raison pure, Fondements de la métaphysique des mœurs, Critique de la raison pratique, Principes métaphysiques de la morale, etc. – une liste exhaustive eût été trop longue.
Ce roman majeur du nationalisme français, dont la première parution date de 1897, est précédé par un avant-propos de Pierre de Meuse, que les lecteurs de JSF connaissent bien.
Nombre de pages : 404
Prix (frais de port inclus) : 32 €
L’APPEL AU SOLDAT
Cet ouvrage fut publié en 1900 par la maison d’édition Félix Juven. Son thème est la crise boulangiste, qui se déroula à l’été 1889, alors que la IIIe République était un régime encore fragile ; étant plutôt jeune il n’était pas encore véritablement enraciné dans le pays.
C’est ainsi que Jean Touchard a commenté le roman (Encyclopédie Universalis, 1981) :
« Barrès a décrit l’épisode boulangiste en 1900 dans L’Appel au soldat, mais on peut se demander si le boulangisme de L’Appel au soldat n’est pas quelque peu reconstruit et dramatisé à la lumière de l’affaire Dreyfus. Le boulangisme de Barrès en 1889 est plus juvénile et plus impulsif que le boulangisme décrit dans L’Appel au soldat. ‟Je ne vais pas raconter le boulangisme, écrira-t-il vers la fin de sa vie. Comme je me suis amusé ! Il y avait bien de la fantaisie, de l’allégresse, de la jeunesse, l’idée d’embêter le pion, le philistin, les grandes personnes”. »
Nombre de pages : 404.
Prix (frais de port inclus) : 32 €.
LEURS FIGURES
L’ouvrage fut publié en 1902 par Nelson Éditeurs. Maurice Barrès y met en lumière les vicissitudes de la IIIe République, régime parlementaire corrompu au plus haut point, où pullulèrent les « affaires ».
« Après les Déracinés et l’Appel au Soldat, M. Maurice Barrès nous donne le troisième et dernier volume du « roman de l’énergie nationale » : leurs Figures. Nous retrouvons la plupart des personnages que nous connaissions : Bouteiller, Sturel, Suret-Lefort, Saint-Phlin, Rœmerspacher, Mme de Nesles et même Fanfournot mais, plus encore peut-être que le boulangisme dans l’Appel au Soldat, le « panamisme » domine dans leurs Figures les aventures individuelles. Avec les Cornélius Herz, les Reinach, les Rouvier, les Clemenceau et, en face d’eux, les Delahaye, les Déroulède, les Millevoye, tout un Olympe parlementaire occupe la scène. Le roman devient livre d’histoire. Seulement l’histtoire, quand elle est si proche, ne peut être contée avec la froideur des manuels ; et elle prend ici une telle vie qu’on ne regrette point la notion. Sur cette période très particulière – trop particulière – M. Maurice Barrès semble fort documenté : rares sont les « dessous » qui lui demeurent impénétrables. Les mystères même ne paraissent ni si obscurs ni si profonds qu’on ne puisse les sonder au moins partiellement en s’appuyant sur des faits connexes et certains », a écrit Jean Lionnet dans L’évolution des idées chez quelques-uns de nos contemporain (2 vol., 1903 et 1905 ; éd. Perrin & Cie).
Nombre de pages : 260.
Prix (frais de port inclus) : 25 €.
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