Historique des Massacres de Septembre par Christian Gilbert.
(À compter du 2 septembre), c’est le triste anniversaire du début des Massacres de Septembre qui vont durer du 2 au 6 septembre 1792 à Paris et où les révolutionnaires fanatiques assassinent des centaines de personnes à travers toute la France.
Ces massacres ont lieu principalement à Paris mais ont également lieu dans les provinces mais avec moins de victimes et sur une plus longue durée.
Pour justifier les exécutions sommaires, les révolutionnaires mettent en avant l’invasion des troupes austro-prussiennes mais aussi leur peur d’un complot royaliste contre-révolutionnaire.
Les massacreurs que l’on appelle les septembriseurs vont notamment dans les prisons parisiennes et tuent un grand nombre de leurs occupants, prisonniers ecclésiastiques et royalistes ou de droit commun.
Le 2 septembre, le déclenchement des massacres est dû à cette initiative du comité de surveillance.
À 14 heures, un groupe de 24 prêtres réfractaires est convoyé du dépôt de l’Hôtel de ville à la prison de l’Abbaye, sous l’escorte de gardes nationaux. Arrivés à la prison de l’Abbaye, la foule enragée égorge 22 des 24 prêtres.
Vers 16 heures, un groupe armé se rend à la prison des Carmes, où 150 prêtres réfractaires sont enfermés depuis le 10 août. Les prêtres sont amenés vers le jardin. Aussitôt la tuerie débute par une fusillade, puis à coups de piques et de sabres. Certains religieux cherchent refuge à la chapelle, mais sont entraînés de force et exécutés dans le jardin. Certains arrivent quand même à s’échapper. Un tribunal est organisé, juge sommairement et condamne à mort les prêtres restant. Peu avant 18 heures tout est terminé, après 115 exécutions. Les quelques prêtres rescapés sont conduits au siège de la section du Luxembourg.
Vers 20 heures, les massacres commencent à la Conciergerie et s’achèvent définitivement dans la nuit. Pour accélérer le rythme des exécutions, une deuxième section est ajoutée au tribunal. Les exécutions commencent à 23 heures au Grand-Châtelet, et s’y poursuivent jusqu’à 4 heures du matin.
À minuit, dans la nuit du 2 au 3 septembre, le massacre s’étend à la prison de la Grande-Force, où, comme pour les prisons de l’Abbaye, des Carmes ou du Châtelet, un tribunal sommaire est mis en place.
Dans matinée, ce 3 septembre, Jacques-René Hébert, président d’un tribunal improvisé fait comparaître Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe qui était emprisonnée à la prison de la Petite-Force, partie pénitentiaire réservée aux femmes depuis le 19 août. Elle est libérée, mais à sa sortie, elle est presque aussitôt massacrée par la foule sanguinaire. C’est la seule femme assassinée dans cette prison. Sur les 211 autres détenues, 197 avaient été libérées avec l’aide du personnel pénitentiaire dans la nuit du 2 au 3 septembre.
Ce même 3 septembre, à la prison de Saint-Firmin, 76 prisonniers soit 80 % des détenus sont massacrés. Dans le même temps, les prisonniers du dépôt de la tour Saint-Bernard sont presque tous exécutés.
Dès la journée du 2 septembre, une rumeur s’était propagée selon laquelle à la prison de Bicêtre, où se seraient trouvé des armes en grande quantité, une conspiration armée se préparait. Sur la foi de cette rumeur, l’après-midi du 3 septembre, les massacreurs se dirigent vers cette prison, où ils agissent sous la protection de 1 500 à 2 000 sectionnaires équipés de canons. Le massacre des prisonniers commence et va s’arrêter provisoirement à la nuit. Parmi les victimes, il y a trente-trois enfants.
Au même moment, environ 250 hommes armés pénètrent dans l’hospice-prison de la Salpêtrière, pendant féminin de la prison de Bicêtre, et libèrent 186 recluses, dans le but de les soustraire à la loi.
Dans la matinée, le massacre s’arrête définitivement à la prison de l’Abbaye. Sur un nombre estimé de 238 internés, le nombre de victimes se situerait entre 139 et 179.
Le matin du 4 septembre, le massacre reprend à prison de Bicêtre et ne s’arrête que vers 15 heures. Sur environ 411 détenus, entre 162 et 172 sont assassinés.
En fin d’après-midi, à l’intérieur de l’hospice-prison de la Salpêtrière, les massacreurs venant de la prison de Bicêtre forme un tribunal qui condamne 35 prisonnières, 8% des femmes emprisonnées. Des cadavres sont violés par les révolutionnaires.
Le soir du 4 septembre, seul le tribunal de la prison de la Force continue à fonctionner, et ceci jusqu’au soir du 6, peut-être jusqu’au matin du 7. C’est le dernier tribunal improvisé à fonctionner à Paris. Sur un total de 408 prisonniers, entre 162 et 169 sont exécutés.
Le comité de surveillance, sous l’inspiration de Jean-Paul Marat, qui en était l’un des membres, appelle, par une circulaire contresignée par Georges Jacques Danton, ministre de la Justice, à la généralisation des massacres dans toute la France.
Ces massacres ont lieu les jours suivants, dont les plus importants se situent à Meaux, Lyon, Caen, Gisors, Reims…
Le 9 septembre, un convoi de 52 prisonniers transférés de la prison d’Orléans pour Paris où ils doivent être jugés, passe par Versailles. Une foule agressive les attend au carrefour dit des Quatre-bornes et massacre 44 de ces prisonniers.
Voilà ce qu’est leur Révolution.
Honneur aux innocentes victimes de la barbarie révolutionnaire. ■
Cette république dégouline de sang par tout les pores de sa peau. Lire également « le charnier de la république » Sur la grande terreur de Juin Juillet 1794 de Joachim Boufflet, éditions salvator ,où l’on assassinait les gens à la chaîne, ça fait froid dans le dos. Je parle pas de ce qui s’est passé en Vendée et en Bretagne . Je ne peux pas adhérer à un régime politique capable de tels actes de barbarie. Vive le Roi.