La première bataille de la Marne – qui sauva miraculeusement Paris – débute le 6 septembre 1914. Dans son journal Bainville raconte comment la France ignorait tout, jusqu’alors, de la gravité de notre situation militaire , de l’avancée rapide des troupes allemandes vers Paris. Jusqu’à ce qu’un communiqué du Ministère de la Guerre eut fait savoir que nos armées résistaient sur un front allant « de la Somme aux Vosges ». L’on apprit peu après que « les uhlans étaient à Compiègne ». L’héroïque sursaut de la Marne, pur résultat du patriotisme français, apparut alors comme une sorte de miracle.
On comprend pourquoi, vingt-cinq ans plus tard, en juin 1940, Maurras, les yeux brouillés de larmes assistant à la défaite de nos Armes, consommée cette fois, et à l’exode, s’était demandé : « Pourquoi faut-il de tels retours ?« . Question dont, hélas, il savait la réponse. Et qui peut se poser à nous demain, comme à nos parents et grands-parents du sanglant siècle dernier. ■
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