Le coup de poing de Peroncel-Hugoz vise cette semaine le célébrissime islamo-indien naturalisé britannique Salman Rushdie qui, en 1989, pour son roman « Les Versets sataniques « , fut l’objet d’une fatoua universelle de mort de la part de l’ayatollah Khomeini ; réfugié et protégé en Occident où, en 2007, la reine d’Angleterre le fit lord, le « condamné » a tout de même été agressé au couteau, en 2022 aux Etats-Unis, par un musulman qui entre autres dommages corporels lui creva un œil. (Photo ci-dessous).
La victime, en bon islamo-gauchiste, n’en continue pas moins, imperturbablement, de pratiquer chez nous le plus ordinaire islamiquement correct et donc de désinformer sur la religion de Mahomet …
Le Coran est pour les mahométans la parole d’Allah même.
Donnant donc un entretien au Point du 31 août 2023, Rushdie n’a pas craint de mentir sur l’Islam en affirmant (en pleine polémique sur le caractère religieux ou non de l’abaya !) que « dans la tradition musulmane, il n’y a jamais eu de voilement des femmes ». Ignorance ? J’en doute fort chez cet homme savant. Désinformation automatique ? Possible chez un homme âgé et éprouvé mais désinformation tout de même.
Et pas n’importe laquelle car la question du voile est partout centrale en Islam, les mahométans, obéissant à un ordre divin contenu dans le Coran, ayant fait du voile, non pas, comme le hurlent partout nos ultra-féministes, « le symbole de l’asservissement des femmes », mais rien de moins que le drapeau de l’islamisation des terres « koufardes » (mécréantes). Photo à gauche : Salman Rushdie à l’époque de la publication des Versets sataniques.
Voici donc pour nos lecteurs, selon la version francophone du Coran, autorisée par les plus hautes autorités mahométanes, dont El Azhar au Caire (Photo à droite), des extraits significatifs des versets relatifs à l’obligation canonique du voilement des filles et femmes transmis à Mahomet par Allah : « dis aux croyantes de baisser leurs regards, d’être chastes, de ne montrer que l’extérieur de leurs atours, de rabattre leurs voiles sur leurs poitrines, de ne montrer leurs atours qu’à leurs époux, etc. etc. » (sourate coranique de la lumière) ; « il n’y a pas de faute à reprocher aux femmes qui ne peuvent plus enfanter de déposer leurs voiles mais il est préférable pour elles de s’en abstenir » (sourate de la lumière) ; « dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de se couvrir de leurs voiles etc. » (sourate des factions).
L’ordre du Ciel est on ne peut plus clair.
Pour tout musulman qui se respecte la parole divine ne se discute pas. ■
La seule version française du Coran admise à notre époque par les croyants mahométans est celle de D. Masson et Sobhi Saleh éditée depuis 1979 à Beyrouth par Dar el Kitab el Loubnani et diffusée en France par les bonnes librairies orientalistes / 828 pages bilingues arabe-francais. Voir Le Monde daté 9/10 décembre 1979.
Longtemps correspondant du Monde dans l’aire arabe, Péroncel-Hugoz a publié plusieurs essais sur l’Islam ; il a travaillé pour l’édition et la presse francophones au Royaume chérifien. Les lecteurs de JSF ont pu lire de nombreux extraits inédits de son Journal du Maroc et ailleurs. De nombreuses autres contributions, toujours passionnantes, dans JSF.
Retrouvez les publications sous ce titre…
Il y a voile et voile. Si on veut discuter sérieusement, on doit préciser. A défaut, on fait de l’agitation malsaine, vaine et même contre-productive.
Cacher son visage est inacceptable mais alors il faut, par exemple, interdire aux usagers de deux-roues d’entrer dans les immeubles ou de marcher dans la rue le visage entièrement masqué par leur casque intégral. Question de logique, d’exemplarité, de cohérence, et de sécurité publique. Il y a plus d’agression par des motards ainsi dissimilés que par des femmes voilées.
Je suis aussi inquiet que P-H et beaucoup des lecteurs de JSF quant à l’invasion migratoire mais je me refuse à mettre dans le même sac les provocations islamiques dans les cantines, les hôpitaux ou les piscines … et la pratique d’une modestie ou pudeur finalement communes à toutes nos traditions chrétiennes, juives ou autres. Avant de jeter la pierre aux tenues inspirées par la pudeur – traditionnelles avant d’être religieuses – je m’interroge sur l’injonction à se montrer, s’exposer, se dévoiler toujours plus que notre époque, nos media, nos marchands et nos politiques érigent en maxime de l’univers.
J’entends beaucoup dénoncé l’individualisme chez nos contemporains. Je crois qu’on confond individualisme et égoïsme. J’y ajouterais un m’as-tu-vuisme et un conformisme névrotiques. Le vrai individualisme protège l’intimité, ne rend de comptes à personne, se fait volontiers discret, n’a rien à prouver aux passants. Il tient les modes à distance. Il n’expose ni ses appas ni ses tatouages, ni son poitrail velu, ni son nombril…. Il ne téléphone en public qu’à voix basse, à l’écart des oreilles tierces. Aux fenêtres des individualistes, on trouve des rideaux… des voilages !
Je pense aussi aux personnes que l’ingrate nature , la maladie ou l’âge privent du rôle de « top-model ». Leur commodité, leur liberté seraient plutôt associées à des tenues couvrante et floues, à des fichus, châles, bandanas, hâtivement noués avant de sortir… Je vois trop de victimes du dévoilement obligatoire, lui aussi, il faut le dire, cruel et asservissant.
Les travaux des champs, par exemple, se font ainsi, comme à l’hôpital, en cuisine, à la caserne, à l’atelier, à bord des avions, enfin, où pudeur, commodité et élégance sont subtilement combinés …
Il me revient un épisode de « ça se discute » à la télévision. Son sujet était justement la pudeur. Un jeune fille, de 14 ans environ, tint courageusement tête à presque toute la salle en défendant son droit à se couvrir, même exagérément. Comme elle le proclamait, elle ne faisait de mal à personne. Parmi le public généralement moqueur, il y avait sa mère qui lui reprochait publiquement de ne pas vouloir être « sexy »; il y avait aussi un prêtre pratiquant le … nudisme!
De quel côté seriez-vous ?