C’est à (environ) la 25e minute de cette vidéo que vous pourrez assister à l’entretien Mathieu Bock-Côte – Olivier Dard avec la participation d’Arthur de Watrigant. Durée : ure une vingtaine de minutes.
Olivier Dard est historien, spécialiste des idées politiques, professeur à la Sorbonne, biographe, notamment de Charles Maurras auquel il a consacré un important ouvrage. Pour les les téléspectateurs de CNEWS , Mathieu Bock-Côté le présente fort bien.
Olivier Dard est un parfait connaisseur du courant nationaliste, en particulier maurrassien. Il est présent à plusieurs reprises dans les publications de Je Suis Français : conférences, colloques et entretiens. (Voir exemples et liens ci-après).
Nous mettons en ligne ce riche entretien qui touche aussi à l’actualité sans autre commentaire.
Voir aussi dans JSF…
TV Libertés • Charles MAURRAS : Entretien de Philippe CONRAD avec le professeur Olivier DARD
L’un des deux interlocuteurs lance ce qui paraît être une évidence au second ; comme quoi, paraît-il : «Plus personne ne se revendique d’extrême-droite»… Entendant cela, je me fais la réflexion que, pour ma part, je me considère «d’extrême-droite», et ce, tout à fait calmement… Seulement, les termes sont revêtus du sens dont on les affuble, or et au fond, le débat portait en filigrane sur le sens de celui-ci, sans que cela eût été formellement établi. De plus, évidemment, Olivier Dard sait bien que, dans «l’étrange lucarne», il ne s’adresse pas à un auditoire de très haut vol ; il lui faut sensiblement «adapter» le propos au niveau cérébral environnant…
La référence à René Rémond (légitimistes, orléanistes, bonapartistes) est sociologiquement pertinente, mais, seulement, chez les sociologues, lesquels vont se tordre les mains pour savoir comment intégrer à leur puzzle les pièces des fascismes divers (des anarchistes du type Valois, maurrasso-proudhoniens, sorélo-péguyens, aux effrénés à la Rebatet, en passant par les traditionalistes, tels Jean Variot ou Alphonse de Châteaubriand et les valeureux poètes comme Brasillach)…
Messires, il n’y a une «extrême-droite», et une seule !… La République l’a imposée, à coups de guillotine : la composant avec ceux qui, dans l’Assemblée, se sont levés contre la mort du Roi. C’est-à-dire, pour aller au plus court : les royalistes, lesquels se sont découverts avoir cette «opinion politique» lorsque, pour la première fois depuis le légendaire Pharamond, la haute question spirituelle de l’Ordre cosmique, a été posée à la France selon le prosaïsme assassin qui allait prévaloir.
Il ne peut qu’aller de soi, désormais, que la locution «extrême-droite» soit éloquemment asservie aux fins de stigmatiser, discréditer – conçue comme outil pesticide, gazeux ou crématoire pour élimination pure, simple et sans autre forme de discussion.
Belle envolée de M. Gattegno !
Si, selon l’idée en vogue, droite et gauche et leurs déclinaisons ont perdu beaucoup de leurs valeurs signifiantes, il conviendrait d’en réduire l’usage. On se comprendrait mieux et ceux qui n’ont plus que ça à cracher se trouveraient isolés, ringardisés, démonétisés.
Peut-être ! Mais le Ministère de l’Intérieur et, après lui, l’Assemblée Nationale en font toujours les points cardinaux de leur géographie, depuis la Révolution dit-on. Sommes-nous condamnés à mal penser à perpétuité, avec ces mots et ces clichés, biaisés et mal foutus, ornières à radotages, tunnels et rails pour un vieux tortillard?
Je rêve qu’à chaque nouvelle législature les bancs de l’Assemblée soient attribués aux différents partis par tirage au sort. Chacun retrouverait son nom et un peu de sa vraie identité., Le débat électoral n’y gagnerait-il pas en intérêt, en pertinence ?
« Droite » « gauche », cette fiction fait partie intégrante du Système que nous voulons abolir. Il ne comporte pas seulement des règles du jeu juridiques, mais aussi un ensemble de mythes et de symboles, assez creux mais efficaces pour maintenir le troupeau de l’opinion dans cadre du bercail républicain.
Notre ambition n’est pas tant de « prendre le pouvoir » dans ce Système, mais de parvenir à en maîtriser les « règles du jeu ». La libération commence déjà dans nos têtes… Il faut bien connaître le langage du Système dominant (sinon nous sommes en exil), mais il faut élaborer et pratiquer un autre ensembles de concepts. C’est la vocation première de l’Action Française comme « Mouvement-Ecole ».
Merci à David , de refuser de rentrer dans la logomachie révolutionnaire, il y a – en France- ceux qui sont levés contre l’assassinat du Roi, et les autres. Ils veulent non la contre- révolution mais faire le contraire: Royalistes ou rien. Il faudra bien revenir sur le patriotisme républicain, idolâtrie qui a gagne toute l’Europe en 1914, qui est la négation de piété antique que nous devons à nos pères, celle d’Enée (ou de Joachim du Bellay ) , comme l’a montré Jean de Viguerie et qui ne rassemble pas. La lucidité de Bainville est admirable et tragique dans ce régime contre nature. . Merci aussi à Michel Michel bien sûr.
Bien entendu, l’excellent commentaire de David Gattegno remet les pendules à l’heure.