Sacré Luchini !
« Je n’ai rien à foutre de la modernité » !
Le rejet de la « modernité » en tant que telle est un marqueur puissant !
Ça ne signifie pas, bien sûr, rejet de tout ce qui a été fait, créé, pensé, inventé à l’ère moderne. La « modernité » c’est autre chose, un esprit, une prétention, un mépris, une masse d’illusions, de mauvais goût, l’oubli de ce qui compte vraiment au profit du superficiel stupide, c’est le déracinement, la société horizontale et liquide, etc…
Les poètes qui comprennent tout même lorsqu’ils ne sont pas supérieurement intelligents ont senti, compris, tout cela. Baudelaire et Verlaine, par exemple. Et tant d’autres ! Au XXe siècle, on ne compte pas le nombre de grands auteurs tout à fait de leur temps – romanciers, poètes, dramaturges, mémorialistes, moralistes, historiens, qui ont été furieusement antimodernes.
La « modernité » c’est tout ce qui ne mérite pas d’être « conservé » de l’ère moderne !