À quoi servent les leçons les plus cruelles de l’histoire ?
Dans le cas précis de l’Arménie à rien, absolument rien !
C’est franchement plus que désespérant : des Croisades au Karabagh via les nombreux massacres de masse ottomans, c’est toujours la même lâcheté occidentale qui largue sans problème de conscience le doyen de tous les États-nations chrétiens, le livrant derechef aux tueurs asiatiques.
Et en outre, cette fois, même le président Poutine (Photo avec le chef du gouvernement arménien), protecteur de facto des chrétiens orthodoxes du monde entier, a gravement failli a sa mission, héritée de celle des Romanoff et a laissé agir, pour d’obscures raisons politiques, les pires ennemis déclarés des Arméniens que sont les Azéris. Quant au pape, des catholiques, tout à ses chers tropismes mahométans, il est trop occupé par les mésaventures des migrants africains à Lampéduse pour se laisser émouvoir par les malheurs des Arméniens !
Pourtant s’il est un peuple dont nous Français avons toujours, absolument toujours eu qu’à nous louer, ce sont bien les discrets et pudiques Arméniens qui ont su sans chichis ni pamoisons devenir de très loyaux Français, y compris en temps de guerre, et cela sans pour autant renier leur séduisante culture orientale. Les Français de souche arménienne ne nous mitraillent pas en plein Paris, ne nous égorgent pas en plein jour à la gare Saint-Charles de Marseille, ne brûlent pas rituellement les autos des « souchiens » de Strasbourg, n’agressent pas nos aïeules et ne rackettent pas nos écoliers ni ne vendent de drogues illicites à notre jeunesse. Peut-être est-ce pour cela qu’ils ne sont pratiquement jamais nommés ministre ou ambassadeur de France ? … (Ci-dessus, la cathédrale arménienne de Marseille).
Au sujet des derniers tristes évènements du Karabagh, laissons conclure notre confrère Jean-Marc Albert du nouveau « Journal du dimanche » : « victimes de leurs faux-amis , les Arméniens du Karabagh sont livrés aux Azéris dans l’apathie générale ». (Photo : Église de la Sainte-Résurrection à Berdzor, ville du sud-ouest de l’Azerbaïdjan au milieu du corridor de Latchine reliant l’Arménie au Haut-Karabagh).
Apathie ou peur de déplaire un tant soit peu à l’énorme puissance montante qu’est devenu l’islamisme y compris sur notre propre sol ? ■
Longtemps correspondant du Monde dans l’aire arabe, Péroncel-Hugoz a publié plusieurs essais sur l’Islam ; il a travaillé pour l’édition et la presse francophones au Royaume chérifien. Les lecteurs de JSF ont pu lire de nombreux extraits inédits de son Journal du Maroc et ailleurs. De nombreuses autres contributions, toujours passionnantes, dans JSF.
Retrouvez les publications sous ce titre…
Poutine ne peut pas soutenir un Gouvernement qui l’a trahi effrontément. Pachinian s’est cru très fin, en cédant aux propositions anglo-américaines, et en affichant une neutralité favorable à Zelensky. Il a cru que la Russie – et l’Iran – le soutiendraient vaille que vaille, malgré les avanies qu’il leur faisait subir. Il a pensé que ces deux États s’engageraient en sa faveur plus qu’il ne le faisait lui-même ; rappelons que l’Arménie n’a jamais reconnu l’indépendance du haut. Karabagh, encore moins son annexion. En bref, Pachinian a méconnu une règle permanente de la politique étrangère: On ne peut se déclarer neutre dans un conflit militaire entre voisins que si on n’a pas de conflit sur les bras.
Tout à fait d’accord avec Antiquus ! L’Arménie a joué un double, triple, quadruple jeu lamentable.
Excellent et clair article à ce sujet dans le dernier « Journal du Dimanche » sous la signature de Jean-Marc Albert.
Les leçons de l’histoire ne sont jamais retenues!!!
La preuve !