C’est ainsi – un vœu en quelque sorte – que Richard de Seze a mis en ligne sur sa page Facebook la brève, caricaturale (?) et percutante analyse de TTSO, dans son envoi d’hier 5 octobre. Nos la reprenons car elle nous semble instructive et pertinente. Question d’argent, cette fois-ci, plus de guerre, de drones ou de tranchées. De la politique !
Ukraine : on rentre dans le dur
Pas (encore) militairement mais politiquement. C’était le pari de Poutine : compter sur la lassitude des opinions publiques occidentales face au coût croissant du soutien à l’Ukraine. On y est.
Aux US, les Républicains, comme l’aile gauche des Démocrates, veulent désormais restreindre l’aide américaine (plus de 70Mds$ en 18 mois). Dans l’UE, le soutien à l’Ukraine reste certes majoritaire (2/3 des Européens y sont favorables) mais just wait…
Alors que les 27 sont aujourd’hui réunis à Grenade pour discuter élargissement, un rapport du conseil de l’UE révélé par le FT montre qu’en cas d’adhésion de l’Ukraine, Kiev recevrait près de 186Mds€ de subventions européennes en 7 ans. Autant que ce que verserait la France sur la même période.
Et ce n’est pas tout, avec l’Ukraine (et les Balkans) dans l’UE, « tous les Etats auront à payer plus et recevoir moins » avec de nombreux pays qui vont devenir « nets contributeurs » (= payer plus à l’UE qu’ils ne reçoivent d’elles). Pas facile à faire accepter à la Pologne et la Hongrie, déjà pas les plus grands copains de Kiev et aujourd’hui parmi les plus gros bénéficiaires net des subsides européens.
Dernier détail : l’Ukraine deviendrait la 1ère bénéficiaire de la PAC, devant la France dont les aides perçues à l’hectare diminueraient de 20%. Ça va passer crème. ■
je suis toujours surpris de voir de très nombreux niais pléonasme, non ?), notamment chez les agriculteurs ou les maires ruraux s’émerveiller des « subventions européennes » ou de « l’aide européenne ». La France est depuis toujours contributeur net, c’est-à-dire qu’elle paye plus qu’elle reçoit.
À ma connaissance, l’Union (ah ah ah !) européenne n’a d’autre ressource que celle des contributions des États ; si nous cessions de payer nos cotisations forcées, nous pourrions distribuer cet argent à notre peuple… C’est pourtant simple, n’est-ce pas ?