1613 : Décret de la reine Marie de Médicis en faveur de la Maison « Mellerio dits Meller »
Née officiellement le 10 octobre 1613, la Maison MELLERIO dits MELLER est la plus ancienne entreprise familiale française, et la plus ancienne maison de Joaillerie au Monde.
Le début de ses activités remonte même à 1515, date à laquelle les premiers Mellerio quittent leur village de Craveggia, à la frontière entre la Lombardie et le Piémont, pour venir vivre et travailler en France, comme fumistes (ramoneurs) et colporteurs, à leurs débuts; et c’est la la première maison qui s’installa dans le quartier de la place Vendôme, en 1815 au 9, rue de la Paix.
On dit parfois que, si la Reine remercia ainsi la maison Mellerio, ce fut parce que l’un des membres de cette famille, ramoneur au Louvre, entendit, et lui rapporta, les propos de conspirateurs, qui projetaient de s’en prendre au jeune Louis XIII…
Le Décret de Catherine de Médicis contient ces mots :
« …Le Roi permet aux suppliants de porter du cristal taillé, quincaillerie et autre menue marchandise meslée entre la dite ville de Paris et ailleurs partout le royaume… »
C’est la Maison Mellerio qui réalisa les épées d’académiciens de Jacques Bainville et de Charles Maurras.
Comité Vendôme Boutiques Mellerio dits Mmeller
1656 : Naissance de Nicolas de Largillière
Peintre français (1656-1746). Il est l’un des portraitistes les plus réputés des XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles.
1684 : Naissance d’Antoine Watteau
« Le grand poète du XVIIIe siècle est Watteau. La grâce de Watteau est le rien qui habille la femme d’un agrément, d’une coquetterie… Elle est chose subtile qui semble le sourire de la ligne, l’âme de la forme, la physionomie spirituelle de la manière. Et quel décor ! Une terre complice, des bois galants, villages égayés de noces et de carrosses, de toilettes et de fêtes. » (les frères Goncourt).
Watteau vivait à une époque de grande mutation. Après la mort du Grand roi, la vie brillante se transportait à Paris. On se plaisait non plus dans les grandes salles des palais, mais plutôt dans l’intimité des boudoirs et des cabinets.
L’art subissait cette influence ; les formats des tableaux comme leurs sujets, tout tendait au charme, à l’intimité, la mode était aux trumeaux et aux panneaux décoratifs. Watteau excella dans ce nouveau genre. Sa palette contenait des teintes délicates et subtiles. Ses toiles représentaient des fêtes champêtres et des pastorales : il fut d’ailleurs reçu à l’Académie sous l’étiquette de « peintre des fêtes galantes ».
Son tableau de réception fut le merveilleux et célèbre Embarquement pour Cythère. Cependant, si l’on s’y arrête un peu, il semble que plane une certaine mélancolie dans les attitudes des couples qu’il a peints. Ce tableau fera dire à Verlaine: « Ils n’ont pas l’air de croire à leur bonheur. »
Rivage de Bbohème, pages arts, peinture, 18e siècle, Antoine Watteau
1720 : Mort de Coysevox
Autoportrait, Musée du Louvre
Décorateur du navire de guerre « le Soleil royal », Coysevox (prononcer Coizevo) est l’oncle des sculpteurs Guillaume et Nicolas Coustou (voir l’Ephéméride du 29 novembre).
En 1702, Coysevox fut nommé directeur de l’Académie royale de peinture et de sculpture de Paris fondée en 1648 et a travaillé notamment aux grands chantiers du règne de Louis XIV, le château de Versailles, Marly, l’hôtel des Invalides.
De l’Encyclopedia Universalis
COYSEVOX ANTOINE (1640-1720)
L’œuvre d’Antoine Coysevox forme une sorte de contrepartie à celle de l’autre grand sculpteur officiel de Louis XIV, Girardon. Celui-ci, attaché aux modèles antiques, pénétré de l’influence de Poussin, incarne en quelque sorte la tendance classique du règne ; Coysevox apparaît au contraire comme un sculpteur baroque.
Collaborateur de Le Brun et de Mansart, il déploie sa virtuosité de décorateur dans les sculptures, aujourd’hui perdues, de l’escalier des Ambassadeurs, à Versailles (travaux commencés en 1671) et dans celles de la galerie des Glaces (travaux commencés en 1678). Mais, de tous ces travaux, rien n’égale le grand médaillon en stuc du salon de la Guerre (1678, ci contre)) : le roi, à cheval, enjambe ses ennemis foudroyés tandis qu’une Victoire le couronne. Bien loin d’affirmer le caractère plan du relief, Coysevox creuse au contraire la profondeur en détachant des parties saillantes sur la moitié droite, comme la tête du cheval, et en effaçant la partie gauche. De telles audaces le rapprochent de Puget.
Le tombeau de Mazarin (ci contre, Institut de France) présente avec le tombeau de Richelieu par Girardon, antérieur d’une quinzaine d’années, un contraste sensible ; il y a dans l’effigie du cardinal par Coysevox quelque chose de mobile et d’instantané : agenouillé, il tourne le buste et la tête tandis que la main droite semble suspendre un geste ; on dirait que la mort le surprend tandis que le Richelieu de Girardon s’y abandonne sereinement. La même vivacité caractérise les bustes de Coysevox, qui fut un admirable portraitiste. Celui de Louis XIV (1680, exemplaire en bronze à la Wallace Collection à Londres, terre cuite à Versailles) n’a sans doute pas le souffle épique qui anime le buste de Bernin, mais la pénétration psychologique en est plus saisissante.
Coysevox réalise son chef-d’œuvre en la matière avec le buste de l’architecte Robert de Cotte (1707, bibliothèque Sainte-Geneviève, Paris), montrant une vérité d’observation naturaliste qui annonce Caffieri et Houdon (ci contre).
Versailles au cours des siècles, construction du château, Antoine Coysevox – 1640-1720
Carnavalet.Paris, statue de Louis-XIV – 1643-1715
1930 : Naissance d’Yves Chauvin
Il reçut le Prix Nobel de Chimie 2005.
2010 : Mort de Maurice Allais
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