Dans sa célèbre conférence de presse du 27 novembre 1967 – qui avait précédé de peu mai 68 – De Gaulle aussi, comme Éric Zemmour le fait ici, avait cru nécessaire de remonter aux conditions historiques de la création de l’État d’Israël et à leurs développements ultérieurs, pour bien comprendre l’actualité d’alors, en crise grave comme celle d’aujourd’hui.
Dans l’ensemble, même si l’on peut en débattre, et cela dans un contexte où l’émotion – tout à fait compréhensible – domine l’opinion et les médias, l’analyse de fond d’Éric Zemmour nous parait particulièrement intéressante et remarquable.
Elle insiste sur les perspectives de très grave danger pour la France elle-même et pour l’Europe que donnent à imaginer les images qui parviennent d’Israël et d Palestine.
Les politiques d’immigration massive et incontrôlée suivies sous diverses influences et conjonctions d’intérêts, notamment économiques, par la France et les grandes puissances européennes, les exposent désormais sur leur propre sol, aux risques de tragédies comparables à celles qui se déroulent en ce moment en Israël et au Proche-Orient.
On notera aussi, s’agissant des Palestiniens, qu’Éric Zemmour distingue leur intérêt propre de ceux du Hamas islamiste. ■
le«Hamas islamiste» l’invocation diabolique donne le ton à ce qui va raisonner comme un tambour en tourniquet ; c’est-à-dire que, d’autorité, toute action militaire côté palestinien ne peut plus être qu’un acte «terroriste»… L’avantage avec les mots totalitaires, c’est qu’ils permettent aux imbéciles de se dispenser de la première intelligence venue et d’imposer n’importe quel bégaiement comme cohérent à leurs contemporains abrutis par la propagande lexicale. Cependant, le plus insensé dans cette procédure c’est qu’elle autorise les pires méchancetés… Ainsi, la «riposte» israëlienne est d’ores et déjà tolérable et amplement justifiée – la propagande israëlienne a déjà donné le ton en désignant les adversaires comme des «animaux humains» – qui s’est ému du langage ?
Coupure d’eau sur tout un territoire ?
Ben, c’est normal de se défendre contre les terroristes, dont on apprend donc au passage que la totalité des Gazaouis en sont…
Tout cela est affreux et d’autant plus affreux que, cette fois, au-delà de ce qui a pu se frayer une ou deux réflexions autour de l’Ukraine, je n’entends aucune voix subtile en contrepoint de la parole unique.De plus, si quelque subtilité venait à être émise un peu trop audiblement, le département de la Justice se charge déjà d’en faire un acte constitué de terrorisme.
La perte de COURAGE touche maintenant à la faculté de penser, c’est tout à fait décourageant.
Quant à la «fine analyse» de Zemmour, elle file le parfait amour avec le reste ; elle cautionne à peu près tout et son contraire, c’est quasi du «en même temps», maquillé d’un peu de culture pseudo-historique. Je me demande si cet aimable garçon, pourtant un tant soit peu intelligent et cultivé, prendra jamais conscience du rôle de pantin qu’il en est venu à interpréter, sans doute, malgré lui.
Et puis il y a le Gilles-William Goldnadel de service (la droite la plus extrême tout à fait présentable qui vient ravir la progéniture des futurs beaux-parents conquis), le Goldnadel, qui y a ajouté la couche de glacis transparent, disant : «J’ai toujours veillé à ne jamais comparer quoi que ce soit au nazisme, mais, cette fois, j’y suis bien obligé.» Bref, les Palestiniens du Hamas sont des «nazis» ; c’est sans doute de la FINE analyse historique.
Il n’y a pas même d’«émotion» derrière les lieux communs de la pensance pavlovienne, plus besoin de recourir aux réflexes, le conditionnement est devenu autarcique : règne du vase-clos bedonnant et redondant. Sauf que cela tue gaillardement, mais avec mouchoirs à portée des yeux embués – quelle atroce comédie de «commentaires» politiques.
Mes pensées vont aux Palestiniens chrétiens et aux Israéliens chrétiens, victimes collatérales du conflit entre musulmans et juifs, adeptes tous deux de la loi du talion, vengeance qui ne s’arrête jamais.
En 1996, un journaliste catholique (Daniel Hamiche) faisait remarquer que le problème palestinien serait résolu le jour où Israélites et Musulmans se convertiraient au christianisme : ils apprendraient le pardon des offenses, la miséricorde ..et mettraient fin à la guerre.
Avec le terrorisme , qui défie toutes les lois non écrites, nous nous retrouvons au cœur du problème, celui qui se pose à toute civilisation Relisons Antigone, qui va bien au-delà de » l’arc républicain », résistons donc surtout aujourd’hui de toutes nos forces contre toute organisation qui vise à nous détruire, par ce que nous sommes ici ou là
Si la riposte armée à l’agression est donc plus que légitime, , ne sommes-nous pas aussi devenus ( contaminés) – nolens volens – otages d’ »une montée aux extrêmes, » initiée par l’ennemi. Phénomène sur deux sicles analysé par R ; Girard, où il s’agit finalement d’anéantir l’adversaire et nous avec, car en réalité nous sommes peu à peu portés par une haine radicale de l’ autre qui est en réalité, si on réfléchit, une haine de soi, .N’est-ce pas ce qu’on a cru parfois entendre ?. Comment nous dépêtrer de ce piège ? Par la culture fruit de l’intelligence et des talents, celle de notre civilisation par exemple, qui musèle la passion, et nous révèle un autre monde plus élevé Cette culture qui permet de fonder dans le temps. .