POUR CLORE (PROVISOIREMENT) LA DISCUSSION SUR ANATOLE FRANCE…
Nous prétendons, si on nous y autorise, que dans ces deux strophes et ces dix-huit vers, composés par Anatole France à titre de préface au Chemin de Paradis, le livre de neuf contes que venait ‘écrire le tout jeune poète et philosophe Charles Maurras, se trouve quasiment défini, prédit, suggéré plus qu’explicité, ce qu’était et sera la personnalité et plus, la destinée, de celui à qui ce poème s’adresse. Il conviendrait d’en faire, pour s’en convaincre, une analyse de texte approfondie presque mot par mot, phrase à phrase, comme on savait le faire autrefois. Lisez bien. Tout Maurras y est dit, ou prédit. ■
Au bord des eaux de lumière fleuries
« Au bord des eaux de lumière fleuries,
Sur l’antique chemin où le Vieillard des mers,
Entre les oliviers de la Vierge aux yeux pers,
Vit dans leur manteau bleu passer les trois Maries,
Tu naquis. Ton enfance heureuse a respiré
L’air latin qui nourrit la limpide pensée
Et favorise au jour sa marche cadencée.
Le long du rivage sacré,
Parmi les fleurs de sel qui s’ouvrent dans les sables,
Tu méditais d’ingénieuses fables,
Charles Maurras ; les dieux indigètes, les dieux
Exilés et le Dieu qu’apporta Madeleine
T’aimaient ; ils t’ont donné le roseau de Silène
Et l’orgue tant sacré des pins mélodieux,
Pour soutenir ta voix qui dit la beauté sainte,
L’Harmonie, et le chœur des Lois traçant l’enceinte
Des cités, et l’Amour et sa divine sœur,
La Mort qui l’égale en douceur. » ■
Publié le 31 mai – Actualisé le 22 octobre – 2023