L’éditorial du Figaro de ce matin acte une défaite qui est aussi celle des médias. Nous lui en laissons la responsabilité. L’immense campagne de propagande qui a, depuis l’origine du conflit, submergé l’opinion, campagne qui nous a annoncé longtemps la mort imminente de Vladimir Poutine soi-disant atteint des plus impitoyables maladies, fait admirer l’héroïsme ukrainien, d’ailleurs souvent bien réel, vanté au delà du sérieux – et même inventé – le personnage guignolesque qu’est Zelenski, pronostiqué les prodiges d’une écrasante contre-offensive ukrainienne qui pourtant tardait à venir, et fit un flop lorsqu’elle a été tentée, tout cela, toute cette immense campagne, a fait long feu, éclipsée, d’ailleurs depuis le 7 octobre par la guerre proche-orientale. Défaite aussi des observateurs et des moralisateurs qui ont immédiatement vu dans « l’injuste agression russe contre l’Ukraine » la divine surprise d’un péril capable de ressortir l’OTAN de sa mort cérébrale, de ressouder l’unité européenne et, par la même occasion de l’Occident tout entier. Il y a ainsi des spécialistes de la conformité à l’air du temps, lequel, par définition, ne dure qu’un moment. La crise palestinienne et, de toute façon, l’entrée étatsunienne en campagne électorale – l’élection est pour dans pile un an – ont sans-doute sonné le glas de l’offensive de Washington contre la Russie, en fait entamée en Ukraine dès 2014. Comme elle l’était d’ailleurs dans les pays voisins. L’éditorial du Figaro dont il est question ici est signé Philippe Gélie. Nous le reprenons in extenso.
Par Philippe Gélie.
À Moscou, Poutine se frotte les mains en attendant que l’Ukraine tombe dans son escarcelle comme un fruit mûr.
L’ÉDITORIAL DU FIGARO – Pour Kiev, la guerre n’est pas perdue mais l’échec de la contre-offensive rebat les cartes.
Cinq mois de combats acharnés, un déluge de fer et de feu, des milliers de soldats tués, pour… presque rien. Soigneusement préparée, s’appuyant sur les armements de pointe finalement fournis par les Occidentaux, la contre-attaque estivale de l’armée ukrainienne devait, selon les plans, percer les lignes russes et enclencher un jeu de dominos menant, sinon à la défaite totale de l’envahisseur, du moins à une déroute stratégique susceptible de fragiliser le Kremlin.
À l’heure du bilan, la guerre n’est pas perdue, mais cette bataille décisive l’est bel et bien. Le chef d’état-major ukrainien lui-même l’admet: là où ses unités aux standards de l’Otan auraient dû avancer de 30 km par jour, le front n’a pu être percé que de 17 km au total vers la mer d’Azov. «Nous sommes bloqués», avoue le général Zaloujny dans The Economist, s’attirant les foudres du président Zelensky, aux yeux duquel accepter le gel du front revient à entériner la défaite.
Le moment est assez mal choisi par les dirigeants ukrainiens pour étaler leurs divergences. Car leurs options sont comptées: en gros, soit ils préparent la prochaine bataille en comptant sur l’appui des F-16 promis par plusieurs membres de l’Otan, soit ils prêtent l’oreille aux diplomates qui les invitent à envisager une négociation avec Vladimir Poutine. Dans le premier cas – puisqu’ils excluent le second -, il leur faut tenir au moins un hiver de plus en espérant que Moscou n’ait pas les moyens de relancer sa conquête jusqu’à Kiev. Ils doivent aussi prier pour que leurs alliés ne les lâchent pas par distraction ou par lassitude, cet «épuisement» que Volodymyr Zelensky voit «se propager comme une vague». Et il leur faut régénérer leur armée dans laquelle, après quelque 100.000 morts, l’âge moyen du combattant atteint 43 ans.
Cela fait beaucoup de conditions – et autant d’inconnues. À Moscou, Poutine se frotte les mains en attendant que l’Ukraine tombe dans son escarcelle comme un fruit mûr. Il a mis la Russie en posture de guerre longue, ses défenses ont tenu en Ukraine, il voit les Occidentaux distraits à Gaza et isolés dans leur soutien à Israël, tandis qu’il joue avec succès la carte du Sud global… Tel est le prix provisoire d’une bataille perdue en Ukraine. Quel serait celui d’une défaite totale ? ■
Le plus triste et lamentable ce sont ces jeunes hommes morts pour rien sinon pour la pseudo gloire de certain. Les dirigeants européens ont été plus que lamentables dans cette triste affaire, à commencer par le nôtre.
Quant au nombre de morts ukrainiens, l’aveu du Figaro paraît très pudiquement édulcoré. Les estimations les plus sérieuses suggèrent un chiffre plusieurs (3, 4 ou même 5 ?) fois supérieur ! Aveu dans l’aveu ?
Le moment est enfin venu de ne plus refuser la négociation, qu’appelait le pape et les diplomates sensés. En dehors du renouvellement de ses rodomontades Zelenski vient d’inviter Trump à Kiev, pas de meilleur signe que celui la.
Depuis que j’ai appris que le Général français Yakowliev disait aux réunions de l’Otan que le problème russe pouvait être résolu en envoyant des missiles de croisières sur Moscou, alors, je peux m’autoriser de penser, qu’il suffirait de quelques missiles hypersoniques sur le château parisien de notre chef des armées françaises pour supprimer la main mise des israélo-américaine sur la colonie française de France en Europe. Certains journalistes russes ont calculé qu’un missile hypersonique lancé de la base en Mer Baltique ne mettrait « que 200 secondes » pour pulvériser Paris, et enlever à tout jamais, l’envie des Politiques français survivants à « vouloir obéir » aux intérêts des banquiers mondialistes.