Les confessions du ministre de l’Éducation nationale (2012-2014) font froid dans le dos
Par Didier Desrimais*.
Commentaire – Cet article est paru dans Causeur le 14 novembre. Le cas de Vincent Peillon n’est pas unique mais il a le mérite de s’afficher avec clarté et netteté. Vincent Peillon a découvert qu’aucune société ne peut vivre sans religion ni transcendance. Ce ne peut être le catholicisme bien sûr quoique un des piliers les plus évidents et les plus clairement fondateurs de la France historique. Et même de celle d’aujourd’hui malgré qu’elle en ait. Si ce ne peut ni ne doit être le catholicisme, pas plus qu’aucune autre des grandes religions traditionnelles de l’humanité, ce doit en être une autre. Et Peillon, philosophe, sait bien laquelle. Ce sont les Lumières, les Droits de l’Homme, la Démocratie et pour tout dire, la Laïcité. Toutes ces dernières prises pour bien plus que des idées, idéologies, ou systèmes philosophiques, mais comme Religion. Au sens où, jadis, Maurras, « le plus jeune d’entre nous », comme disait Pierre Boutang, avait écrit sa Démocratie religieuse. Peillon croit cette religion-là capable de remplir les besoins les plus profonds de la personne et des sociétés. De s’opposer efficacement aux fanatismes qui les guette : notamment l’islam et, plus encore, le catholicisme traditionnel. L’autre, le nouveau, lui paraissant sans-doute, inoffensif. Telle est la religion de Vincent Peillon. Inutile de dire que ce n’est pas la nôtre. Et même qu’il nous appartient de la dénoncer et de la combattre comme contraire à l’identité historique de la nation française.
On se souvient mal du transparent Vincent Peillon. On a tort. Nommé en 2012, sous la présidence de François Hollande, ministre de l´Éducation nationale, ce professeur de philosophie a activement participé au programme de destruction de l’école – il faudrait s’en souvenir. Une de ses grandes œuvres a été de remplacer, dans le cadre d’une ronflante « Refondation de l’École de la République », les catastrophiques IUFM (Instituts universitaires de formation des maîtres) par les désastreuses ESPE (Écoles supérieures du professorat et de l’éducation). Les futurs enseignants découvrirent à cette occasion la « psychologie de l’apprenant » et les plus inédites trouvailles des « sciences de l’éducation » échafaudées par l’indéracinable Philippe Meirieu. La création de ces ESPE faisait suite à la réforme sur les rythmes scolaires portée par le même ministre, réforme qui entendait allonger le temps scolaire et « désanctuariser la classe » en entérinant la diminution des heures d’apprentissage de la lecture et du calcul pour les remplacer par du temps passé en « ateliers » abordant, par exemple, je vous le donne en mille… le tri des déchets. L’objectif inavoué de ces réformes créées à la va-vite et sans aucune concertation ? Continuer la transformation de l’école en une gigantesque garderie sociale, masquer la baisse générale du niveau, remplacer le professeur, expert dans sa discipline, par l’enseignant multi-tâches susceptible d’animer une classe et de participer à un projet éducatif mettant en valeur les capacités d’adaptation de la communauté éducative pour lutter entre autres contre… les stéréotypes de genre et autres inégalités sociétales.
Ennemis imaginaires
Ce jeudi 6 novembre 2023, sur LCP Assemblée nationale, Vincent Peillon a tenu à rappeler qu’il avait été l’initiateur de la lutte contre les stéréotypes de genre à l’école. Doctement, l’ancien ministre a pu affirmer, sans rencontrer aucune résistance sur le plateau, que « nous sommes un pays où il n’y a pas de femmes scientifiques ». Toutes les femmes françaises ayant poursuivi avec succès des études scientifiques pour devenir médecins, biologistes, physiciennes, chimistes, ingénieurs ou astronautes ont dû se demander de quel pays parlait M. Peillon. Mais le meilleur, si j’ose dire, était à venir. Dans la foulée de cette assertion stupide, le professeur Peillon est revenu sur son engagement pour la laïcité et les causes dites sociétales lorsqu’il était ministre et sur les terribles ennemis qu’il rencontra alors sur sa route : « Lorsque j’ai voulu introduire […] une lutte contre les stéréotypes de genre, ce n’était pas l’islam radical – il y en avait peu – que j’avais en face de moi, mais des catholiques exacerbés et d’une violence sans limite ». Vincent Peillon n’est jamais en retard d’une ineptie, surtout lorsqu’il s’agit de dissimuler la véritable menace qui pesait déjà à l’époque – nous sommes en 2012 ! – sur notre société en général et sur l’école en particulier, à savoir l’influence grandissante de l’islamisme, influence parfaitement documentée dans l’ouvrage dirigé par Georges Bensoussan, Les Territoires perdus de la République (2002) – ouvrage bien entendu ignoré, voire dénoncé par les médias mainstream et certains représentants politiques – puis dans le rapport Obin (2004), rapport enterré par le ministre de l’Éducation nationale de l’époque, François Fillon. Peillon, comme toute la gauche immigrationniste, ne veut pas voir le danger réel et s’invente des ennemis : quand ce n’est pas l’extrême droite et son ventre fécond, ce sont les catholiques et leurs redoutables milices !
Revenons sur cette lutte contre les stéréotypes de genre dont est si fier l’ancien ministre et qui l’ont vu se colleter, dit-il, avec des cathos fanatiques. En 2012, Najat Vallaud-Belkacem, l’idéologique ministre des Droits des femmes, commande à l’IGAS un rapport sur l’égalité entre les filles et les garçons à l’école en proclamant que « la cible des enfants de moins de trois ans se doit d’être au cœur des politiques publiques dans la mesure où les assignations à des identités sexuées se jouent très précocement ». Lutte contre les inégalités entre les filles et les garçons, lutte contre l’homophobie, respect des orientations et des identités sexuelles…
M. Peillon, désireux de complaire à sa jeune collègue et d’être dans l’air du temps, rédige dans la foulée une circulaire destinée aux recteurs d’académie. Ces derniers sont invités à favoriser « les interventions en milieu scolaire des associations qui luttent contre les préjugés homophobes » et à « relayer avec la plus grande énergie la campagne de communication relative à la “Ligne Azur”, ligne d’écoute pour les jeunes en questionnement à l’égard de leur orientation sexuelle ou de leurs identités sexuelles. » Quelques parents et enseignants ont alors la curiosité d’aller jeter un coup d’œil sur le site de l’association “Azur”. En plus d’un glossaire expliquant les nouveaux mots issus de la novlangue sur le genre, le lesbianisme y est vivement encouragé dans un livret numérique comportant, à la rubrique “Tombe la culotte”, des photos ne laissant aucun doute sur l’orientation sexuelle de damoiselles tout de cuir vêtues et armées de godemichets, tandis que les garçons, eux, sont invités à user de drogues « festives » et désinhibitrices pour combattre leur homophobie en expérimentant des pratiques homosexuelles. C’est à ce moment-là surtout que M. Peillon va être confronté aux affreux, aux vilains, aux féroces catholiques. En effet, la Confédération nationale des associations familiales catholiques se tourne vers le Conseil d’État pour faire annuler cette incroyable circulaire – et obtient gain de cause. Car ce qu’oublie de dire Vincent Peillon sur le plateau de LCP, c’est que, en plus des « catholiques exacerbés », c’est un Conseil d’État passablement énervé qui lui remontera les bretelles en s’appuyant sur la note impitoyable rédigée par le rapporteur public Rémi Keller : « La brochure (du site Azur) fait l’éloge du sado-masochisme, de l’échangisme et du libertinage, et décrit en détail des pratiques sexuelles diverses, dans des termes crus que nous serions fort gênés de reprendre dans cette enceinte et qui sont manifestement inadaptés aux élèves – et pas seulement les plus jeunes. […] Plus grave encore, le site encourage des pratiques interdites par la loi, et encourage à des comportements sexuels particuliers. Comment ne pas comprendre que des parents – et des enfants – soient choqués à la lecture des contenus que nous avons évoqués ? […] Ce n’est pas faire preuve d’une pudibonderie excessive que de constater que la présentation quasiment pornographique de certaines activités sexuelles est manifestement inadaptée aux élèves et qu’elle n’a certainement pas sa place dans les établissements d’enseignement secondaire. On ne peut que s’étonner de la légèreté du ministre qui a encouragé des enfants – parfois âgés de dix ans à peine – à consulter ce site. »1 Le Conseil d’État, « exacerbé et d’une violence sans limite », décida de châtier publiquement le ministre en annulant purement et simplement sa circulaire au motif d’une atteinte au principe de neutralité scolaire et à la liberté de conscience des élèves et de leurs parents.
L’abaya, l’islamo-gauchisme, pas un problème
Après cette déroute, Vincent Peillon, au lieu de se faire oublier, tentera l’aventure présidentielle en se présentant à la primaire de gauche en 2017. Résumé succinct : brouilles intestines, programme inexistant, campagne ectoplasmique, candidat avec le charisme d’une huître ou d’Olivier Faure. Résultat : écrabouillé au premier tour, Vincent Peillon se mettra au service du vainqueur du second tour… son très éphémère et tout aussi nuisible et incompétent successeur au ministère de l’Éducation nationale, Benoît Hamon, lequel sera logiquement pulvérisé à son tour lors des présidentielles.
Le recyclage politique étant infini, Vincent Peillon a été nommé, en 2021, conseiller maître expert en service extraordinaire à la Cour des comptes. Fort de cette éminente fonction, l’arrogant pérore sur les plateaux de télé. Il y livre des argumentations consternantes avec le même ton condescendant que celui qu’il maniait lorsqu’il était ministre. Ainsi, sur le même plateau de LCP, a-t-il pu évacuer d’un revers de main les notions d’islamo-gauchisme et d’entrisme islamique à l’école en affirmant que « nous avons toute une jeunesse sur notre territoire à gérer, c’est un peu plus complexe que, uniquement, les bouts de tissus de 200 personnes et la stigmatisation d’une population ». Du Peillon pur jus, démago et totalement déconnecté du monde réel. ■
* Amateur de livres et de musique, scrutateur des mouvements du monde.
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Les « valeurs » du sieur Peillon sont celles de ses frères en maçonnerie et sa lutte fanatique contre le catholicisme est celle du G.O. en particulier. Il est interdit de dire que ces valeurs sont sataniques, cela se ferait taxer de complotismes par les complices, parfois inconscients, de cette idéologie, celle de celui qui prétend être le « porteur de Lumières ».
Il faut supprimer l’Education socialiste nationale. Et remettre en route la cisailleuse de monsieur Guillotin en version électrique multi religionnelle, avant de débuter les procès pour abus de propagandes et conflits d’intérêts idéologiques permanents aux bénéfices de puissances étrangères.
Ce sinistre individu est dans le droit fil de la révolution Française avec ses amis francs maçons dont l’ambition première est d’éradiquer la religion catholique de la France. Ils y sont malheureusement presqu’arrivés. Chassez le Christianisme, et vous aurez l’islam « châteaubriand » Nous y sommes.
C’est l’œil de Caïn qui poursuit Peillon. Mais a-t-il lu la Bible?