1248 : Effondrement du Mont Granier
Le Granier, sommet des Alpes françaises, limite au nord-est le massif de la Chartreuse. Il domine la vallée du Grésivaudan et la combe de Savoie de sa face est, et la cluse de Chambéry avec sa majestueuse face nord.
Cette falaise de près de 900 mètres de haut apparut dans la nuit du 24 au 25 novembre 1248, suite à un gigantesque éboulement faisant disparaître une partie de la montagne.
Il s’agit peut-être, là, du plus grand éboulement connu de l’histoire de l’Europe : on estime à environ 5.000 le nombre de ses victimes.
Montagne calcaire, le Granier possède un réseau de grottes et de galeries creusées par l’eau (341 gouffres de 10 à 560 mètres de profondeur, 66 km de galeries…l); il est également entaillé par de nombreuses failles; ces réseaux constituent le point de faiblesse de la montagne, celui qui, combiné avec des pluies abondantes, a provoqué la catastrophe de 1248 : un volume d’éboulis estimé à 500 millions de m³, et une accumulation sur certaines zones de plus de 40 mètres d’éboulis, la catastrophe provoquant, on l’a dit, la mort d’environ 5.000 personnes.
Cinq paroisses ont été entièrement détruites par ensevelissement : Cognin, Vourey, Saint-André, Granier et Saint-Pérange (ou Saint-Péran); et deux ont été partiellement détruites : Myans et Les Murs (ou Les Marches).
Photo : Le Mont Granier et son vertigineux à-pic, état actuel.
1394 : Naissance de Charles d’Orléans
Petit-fils de Charles V et père de Louis XII, c’est surtout par ses poésies qu’il est resté célèbre : Je meurs de soif au bord de la fontaine, Hiver vous n’êtes qu’un vilain, Les fourriers d’Eté sont venus, En regardant vers le païs de France…
Mais aussi par son exceptionnelle force de caractère et sa joie intérieure que rien ne pouvait atteindre: pas même une captivité de 25 en Angleterre !
Ci-contre, Charles d’Orléans recevant l’hommage.
Enfin libéré, il écrivit le rondeau fameux « Encore est vive la souris« .
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Le printemps
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s’est vêtu de broderie,
De soleil luisant, clair et beau.
Il n’y a bête ni oiseau
Qu’en son jargon ne chante ou crie :
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie !
Rivière, fontaine et ruisseau
Portent, en livrée jolie,
Gouttes d’argent, d’orfèvrerie;
Chacun s’habille de nouveau;
Le temps a laissé son manteau !
Tous ses poèmes sur le lien ci-dessous :
poesie-francaise / poemes – charles-d-orleans
1642 : Naissance de Tourville
De Michel Mourre (Dictionnaire encyclopédique d’Histoire, page 4510/4511) :
TOURVILLE, Anne Hilarion de Cotentin, comte de (château de Tourville, près de Coutances, 24/XI/1642, Paris, 28/V/1701). Amiral français. Entré dès l’âge de onze ans dans l’Ordre de Malte, il fit son apprentissage de marin contre les Barbaresques en Méditerranée, puis fut admis en 1667 dans le corps des officiers de la marine royale. Après s’être distingué sous d’Estrées et Duquesne, il reçut en 1689 le titre de vice-amiral des mers du Levant et, la même année, prit le commandement en chef des forces navales françaises contre l’Angleterre. Envoyé en Irlande avec d’Estrées pour soutenir la cause de Jacques II, il battit l’escadre anglo-hollandaise d’Herbert près de l’île de Wight, à Beachy Head (10 jullet 1690), mais, deux ans plus tard, aux prises avec des forces deux fois supérieures aux siennes, il perdit seize bateaux à la grande bataille de La Hougue (mai 1692). Louis XIV reconnut cependant qu’il avait brillamment s l’honneur et le fit maréchal de France. Tourville remporta une nouvelle victoire au Cap Saint Vincent (1690).
Sa statue, à Tourville sur Sienne
Tourville fut Vice-Amiral et Maréchal de France
1793 : La Convention adopte le Calendrier révolutionnaire
Pièce majeure du projet d’effacement et de remplacement de l’ancienne religion, chrétienne, par la nouvelle religion, républicaine, ce calendrier fut établi sur un rapport présenté par le poète Fabre d’Eglantine.
L’année ne commençait plus le 1er janvier mais le 22 septembre, date de l’équinoxe d’automne et anniversaire de la République. Elle était divisée en douze mois égaux de trente jours. Les cinq journées restantes, en septembre, étaient dévolues aux fêtes laïques : il s’agissait des « sans-culottides« .
Les noms des mois évoquaient de façon poétique les vendanges (vendémiaire), les brumes (brumaire), les frimas (frimaire). Nivôse signalait l’arrivée du temps des neiges, pluviôse la saison des pluies, ventôse celle des vents, en hiver. Le printemps s’ouvrait avec germinal (la germination), suivi de floréal avec ses fleurs et de prairial et ses prairies. L’été, enfin, s’épanouissait avec les moissons de messidor, la chaleur des bains de thermidor, avant de s’achever parmi les fruits de fructidor.
Un mois contenait trois décades, dont les jours s’appelaient: primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi et décadi; et chaque journée était placée sous le signe d’un animal, d’un légume ou d’un objet… Le dixième jour (décadi) était le jour de repos du travailleur.
Pièce majeure dans l’entreprise méthodique de déchristianisation de la France (suppression du dimanche et des fêtes des Saints), ce calendrier n’aura qu’une existence éphémère de douze ans. Napoléon le supprimera le 31 décembre 1805, rétablissant le calendrier grégorien (voir l’éphéméride du 31 décembre).
L’interdiction de recourir à l’ancien calendrier et à l’ancienne nomenclature aura des conséquences cocasses : des enfants furent baptisés Nèfle, Arrosoir ou Laurier-Thym !
1803 : Inauguration du Pont des Arts
Le Pont des Arts peint par Auguste Renoir.
C’est le premier pont métallique de France : reliant le Louvre à l’Institut, et réservé aux piétons, il fut ainsi nommé parce que, sous Napoléon, le Louvre était appelé Palais des Arts.
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1864 : Naissance d’Henri de Toulouse-Lautrec
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1874 : Naissance de Gustave Roussy
Descendant d’une famille réformée ayant quitté la France après la révocation de l’Edit de Nantes, Gustave Roussy, jeune étudiant, vint se fixer à Paris et sera, plus tard, naturalisé français : un juste retour aux sources, en somme.
C’est lui qui créa – en 1921, à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif – la première consultation dédiée aux malades atteints de cancer.
En 1925, lorsque le conseil général de la Seine créa le Centre régional de lutte contre le cancer de la banlieue parisienne », celui qui était devenu entretemps « le professeur » Gustave Roussy le dirigea tout naturellement.
Puis il fut à l’origine de l’Institut Gustave Roussy, devenu aujourd’hui, tout simplement « Gustave Roussy ».
gustaveroussy
1923 : Assassinat de Philippe Daudet
Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, voir les six photos consacrés à cette tragédie, que l’on pourrait qualifier – en paraphrasant Balzac – d’ « une ténébreuse affaire » si Léon Daudet n’avait mené l’enquête lui-même pour faire éclater la vérité et la machination au grand jour : photo « L’assassinat de Philippe Daudet (I) » et les cinq suivantes…
L’ « affaire » est suffisamment importante pour que, bien longtemps après, France Inter l’ait jugée digne d’une surprenante et intéressante émission :
1954 : L’Institut Pasteur annonce que le docteur Sabin a découvert un vaccin oral contre la poliomyélite
institut-pasteur/presse/fiches-info/poliomyelite
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