1456 : Mort de Jacques Cœur
Fils d’un gros marchand pelletier de Bourges, il rendit vite de nombreux services à Charles VII, qui y résidait, alors qu’il n’était que « le petit roi de Bourges » et que les Anglais semblaient bien en passe de gagner la Guerre de Cent ans : c’était donc juste avant l’intervention de Jeanne d’Arc.
Il possédait une flotte importante qu’il envoyait dans les ports espagnols, à Gênes et aussi au Levant. Nommé « maître des monnaies » en 1436, puis « argentier du roi » en 1439, il entra au Conseil du roi en 1432 et fut anobli.
Ministre des Finances de fait, c’est lui qui présida à l’assainissement monétaire réalisé par les ordonnances royales de 1435 et 1451, prises par Charles VII.
On l’a souvent comparé à Nicolas Fouquet, pour son ascension fulgurante et son pouvoir immense, mais aussi pour sa chute brutale.
Il avait pris pour devise A vaillans cuers, riens impossible, et s’était fait construire un somptueux palais dans sa ville de Bourges (Photo).
Tout alla bien pour lui tant qu’Agnès Sorel le protégeait. Mais, à la mort de celle-ci, il fut abattu par la jalousie de ceux qui l’enviaient (et qui étaient souvent ses débiteurs…).
Il fut arrêté, condamné à trois ans de prison, à la confiscation de ses biens et au paiement d’une énorme amende.
Parvenu à s’échapper, il passa en Italie et se mit au service du pape : il devait mourir à Chio, lors d’une expédition montée contre les turcs par Calixte III.
Louis XI, cependant, lui rendit justice et le réhabilita, en restituant une partie de ses biens à sa famille.
Pour Michel Mourre, « Dans la France blessée de la fin de la Guerre de Cent ans, Jacques Coeur avait contribué plus que quiconque à redonner un puissant essor au commerce français ».
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• Et, pour en savoir plus sur Jacques Coeur et son palais : palais-jacques-coeur
1610 : Découverte de la nébuleuse d’Orion
Faites plus ample connaissance avec Nicolas-Claude Fabre de Peiresc, auteur de cette découverte, et que l’on appelait Prince des curieux, en consultant le lien ci-dessus.
1741 : Prise de Prague par le Colonel Chevert
De Michel Mourre (article « François de Chevert », Dictionnaire Encyclopédique d’Histoire) :
« …entré au service comme simple soldat, il était lieutenant-colonel lors du siège de Prague par Maurice de Saxe (durant la Guerre de Sept ans, ndlr) et prit la plus grande part dans la prise de la ville, qu’il devait défendre l’année suivante, pendant 18 jours, avec 1.800 hommes, contre toute l’armée autrichienne, avant de capituler aux conditions les plus honorables. Il fut ensuite maréchal de camp, puis lieutenant-général. »
1793 : Le corps de Mirabeau est retiré du Panthéon par les révolutionnaires
Extrait d’un article de Jacques de Saint Victor, sur Mirabeau, le démocrate Royaliste
« Jaurès ou Nietzsche ont parlé d’un rendez-vous manqué avec l’histoire. Mirabeau appartient aux rares très grands hommes politiques de notre panthéon national. Il a compris la France comme un Richelieu, un Bonaparte ou un de Gaulle. Mais les circonstances politiques et la santé lui manqueront pour éviter le terrible dérapage d’une révolution qu’il avait en partie voulue et dirigée.
Mort trop tôt, en 1791, c’est en effet un « grand destin manqué » que celui de ce grand orateur oublié qui a tenté de nous prémunir à la fois contre nos passions hexagonales et contre une Europe des rois qui se montrait encore moins favorable à la France que celle de Bruxelles. [Honoré-Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau]
Alors même que les révolutionnaires s’en prenaient avec aveuglement au pouvoir exécutif, Mirabeau leur demandait « si, parce que le feu peut brûler, nous devons nous priver de sa chaleur ». Tout Mirabeau est dans cette finesse de jugement qui le fera successivement passer de la critique des abus de l’Ancien Régime à la défense d’une monarchie nécessaire au maintien même de la cohésion publique. Au fond, Mirabeau est l’ennemi des radicaux.
Pour Mirabeau, la démocratie royale est l’inverse du projet républicain qui, selon lui, exposerait « ‘État aux factions civiles ». Comme l’a fort bien vu Jean Jaurès, Mirabeau voudrait que le roi se mette au service de la révolution : c’est à « cette synthèse de la démocratie et de la royauté, à cette instauration d’une démocratie royale que Mirabeau …voua tout son labeur, qui était immense, et son génie ».
Il est intéressant de s’arrêter sur son projet de 1790, tel qu’il figure dans ses fameuses Notes à la cour, visant à rétablir l’autorité royale. Le lion d’Aix y associe les esprits les plus profonds de la Constituante, quelques révolutionnaires, dont Barnave, mais aussi des députés de droite, comme Cazalès, car Mirabeau sait que, même dans le camp des adversaires de la révolution, il se trouve quelques amis de la liberté, blessés par les exactions commises depuis l’été 1789. Ce plan représente pour lui la « dernière planche de salut ». Il n’aura pas le temps de le réaliser. Emporté par sa vie d’excès et de labeur, il meurt en avril 1791, quelques mois avant l’évasion de Varennes. La révolution s’accélère.
On sait que son corps sera alors placé au Panthéon puis retiré lorsqu’on découvrira dans l’armoire de fer sa correspondance secrète avec la cour. Pourtant, comme le dit Chateaubriand, même s’il a fini dans la fosse commune, à l’image de sa vie tourmentée, « il lui est resté l’odeur du Panthéon et non de l’égout ».
1951 : La Calypso part de Toulon pour son premier voyage
Ce nouveau navire de recherche scientifique du commandant Cousteau est fait pour explorer et filmer les fonds marins.
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