Par Jean-Baptiste Noé.
C’est sur la recommandation expresse de Péroncel-Hugoz que nous reprenons, cet excellentissime papier de Jean-Baptiste Noé paru dans la revue Conflits. Excellentissime papier : l’expression est de Péroncel-Hugoz, le lecteur jugera, au besoin commentera, débattra…
Prévisions bancales et prophéties sans suite, le passé a souvent regardé dans une boule de cristal pour faire des annonces tonitruantes qui se sont révélées fausses. Cette chronique revient sur quelques prévisions erronées.
Le visage grave, Henri Sannier, présentateur vedette du JT d’Antenne 2 (Photo à droite), l’annonce en juin 1989, citant le directeur du bureau de l’environnement des Nations unies (donc une source forcément sérieuse) : « Plusieurs pays pourraient disparaître sous les flots d’ici dix ans. » Le tout accompagné d’un reportage montrant vagues déchaînées et pots d’échappement fumant. Un sixième du Bangladesh, Maldives, Caraïbes, Pays-Bas, Seychelles, autant de lieux qui devraient disparaître sous les flots d’ici l’an 2000. Comme New-York, comme Venise, dont l’engloutissement est toujours prévu « d’ici vingt ans ». Dans son célèbre film Une vérité qui dérange (2006), qui lui permit de gagner le prix Nobel de la paix, Al Gore annonçait une montée des eaux de six mètres, dans un montage vidéo montrant la Floride et Pékin submergés par les flots. Dans un article d’août 2001, Le Monde annonce que l’archipel de Tuvalu va lui aussi être englouti par les flots et qu’il y a donc urgence à faire valoir la justice climatique. Or non seulement entre 1984 et 2003, les îles de l’atoll sont restées stables, voire se sont agrandies, mais elles sont toujours hors d’eau aujourd’hui. Surprise, « le journal de référence » s’est trompé.
« La montée des eaux » est devenue un lieu commun du discours politique et médiatique, oubliant que les deltas, les mangroves, les espaces insulaires voient l’eau fluctuer en fonction de différents facteurs. Loin de connaître une submersion des eaux, depuis trente ans le niveau des mers et des océans a augmenté de moins de 4 mm, information confirmée par tous les marégraphes du monde. Le nouveau déluge n’est donc pas près d’arriver. S’il est repris souvent par conformisme intellectuel, le discours sur la montée des eaux permet aussi à quelques États insulaires de bénéficier de généreuses subventions internationales qui viennent combler leurs budgets. L’appât du gain sait alors mettre la science de côté’.
RENTE ÉCOLOGIQUE
La montée des eaux devient ainsi une rente financière, an même titre que les pavillons de complaisance ou les paradis fiscaux. En échange de subventions pour compenser la montée des eaux qui n’existent pas, ces États monnayent leurs voix à l’ONU et dans les instances internationales, leur permettant ainsi d’acquérir un poids politique que leur petitesse est bien incapable de leur fournir. C’est une façon aussi de faire oublier la corruption et l’absence de démocratie des pays en question Jean-Christophe Gay parle à ce titre « d’écoblanchiment ». Près de 50 % du budget de Tuvalu dépend de l’aide internationale, qui permet à l’île de disposer d’une administration pléthorique et ainsi d’acheter la paix sociale. Activer la culpabilité des Européens permet non seulement de bénéficier d’une confortable rente de situation, mais en plus de faire oublier le, atteintes à l’environnement des politiques locales. Destruction des mangroves, accroissement démesuré des villes, extraction anarchique des sables et granulats provoquent des dégâts parfois irréversibles. Mais tout le monde y trouve son compte : là-bas des subsides, chez nous des subventions et des passages médiatiques. La peur de la montée des eaux est devenue humanitaire. La géographe Virginie Duva le résume : « La mer monte en moyenne de 2,2 millimètres par an dans les atolls : en comparant des images aériennes anciennes datant des années 1960 et des images actuelles, on constate que pour 77 % d’entre eux, la surface est maintenue, elle grandit pour 17 % d’entre eux2. » Pas de quoi édifier un bateau pour affronter le déluge. Mais une nécessité de résoudre tes vrais sujets environnementaux, qui bien souvent ne sont pas ceux du temps médiatique. ■
1. Jean-Christophe Gay, « Le réchauffement climatique : l’instrumentalisation des îles », L’Espace géographique, 2014/1, p. 81-89.
2. Alexis Melzger, « Les îles basses vont être les victimes de le montée des eaux futures catastrophes climatiques », Catastrophes climatiques. 21 idées reçues pour comprendre et agir, Le Cavalier Bleu, 2021, p. 67-73.
Jean-Baptiste Noé, docteur en histoire, est rédacteur en chef de Conflits.
Le réchauffement climatique, l’enfumage planétaire, aucun débat contradictoir avec des vrais scientifiques comme le professeur François Gervais, les trois prix nobel de physique qui contredisent cette théorie, Christian Gérondeau etc…etc… Je vis au bord de la mer depuis 75 ans, et à part la voir monter et descendre quatre fois par jour, je n’ai pas l’impression de la voir monter plus que d’ordinaire. Jusqu’où les Français vont se laisser berner par ces escrologistes qui veulent transformer notre vie en un enfer, ça suffit.
Habitant CALAIS, j’ai un vague souvenir de 1953 où la mer avait envahi la partie Nord de la ville, ( place d’Armes), environ 800m à l »intérieur des terres.
Pourtant à l’époque il y avait peu de voitures
Si la mer monte qu’ils appellent les « SHADOCKS » qui pompaient, pompaient
C’est pour nous faire accepter les « réfugiés climatiques » que l’on nous bassine avec le « réchauffement climatique ».
Quelle est la part de l’activité humaine dans le réchauffement climatique ? On peut poser cette question, mais c’est bien autre chose de transformer en postulat une simple hypothèse.
Il y a bien de l’hypocrisie lorsqu’au niveau d’une municipalité, municipalité « Centre Droit », très engagée dans des démarches écologistes ( trottoirs partagés avec les trotinettes « non motorisées », les cyclistes – vélo « tenu à la main » mais de fait , roulant bel et bien, au nez et à la barbe de la police municipale – etc…) , très engagée, donc dans ses démarches écologistes ,mais prévoyant la construction d’un « eco-quartier » en bord d’affluent , zone classée inondable ! (Il faut bien faire travailler le BTP)
Également , bienvenue aux « nouvelles populations ». Hypocrisie là aussi .
Telle est la « Droite républicaine ».
L’on aurait vraisemblablement de très mauvaises surprises à décentraliser jusqu’aux municipalités avec des potentats locaux qui peuvent rester en place des décennies, se construire une clientèle, un « réseau » pour des « arrangements », contrairement aux représentants de l’Etat qui sont périodiquement mutés .