1409 : Fondation de l’Université d’Aix-en-Provence
C’est une Bulle du Pape Alexandre V qui fonde officiellement cette Université. Selon la volonté du comte de Provence, Louis II d’Anjou, elle est sise au cœur de la ville, face à la cathédrale Saint Sauveur, dans l’hôtel actuellement occupé par l’Institut d’études politiques (IEP).
Le comte se voit ainsi récompensé de sa fidélité, lui qui a été l’un des premiers soutiens du Pape.
On y enseigne alors le droit civil, le droit canonique et la théologie.
En 1679, sur ordre exprès de Louis XIV, les enseignements qui étaient dispensés jusque là en latin sont donnés en français.
Paul Cézanne, Frédéric Mistral, Adolphe Thiers, Jean-Etienne Portalis – le corédacteur du Code civil – y ont étudié.
1642 : Le chancelier Séguier remplace Richelieu dans le Protectorat de l’Académie française
A cette époque, l’Académie se réunissait chez le Protecteur. Après la mort de Séguier, cette dignité passa au roi, et l’Académie fut logée au Louvre. Le nouveau chancelier en occupa le premier fauteuil.
Ci-contre, le Portrait équestre du chancelier Séguier, par Charles Le Brun (Louvre).
1748 : Naissance de Claude Berthollet
Chimiste, il est l’inventeur de l’eau de Javel.
berthollet
1777 : Rétablissement du Mont de Piété par un Édit de Louis XVI
Basé sur le principe du prêt sur gage, le Mont de piété a pour objet de lutter contre les pratiques des usuriers.
Le roi place Framboisier de Beaunay à la tête du nouvel établissement, qui deviendra par la suite le Crédit Municipal de Paris (en 1918).
Le Mont-de-piété était apparu en Italie, à l’initiative du moine Barnabé de Terni, en 1462. Il fut introduit en France en 1637 par Théophraste Renaudot, le fondateur de La Gazette de France. Louis XIII autorisera d’autres villes du royaume à en ouvrir mais, après la mort de Richelieu puis du Roi, le Parlement mit fin à l’Institution.
Cartouche du Mont de piété de Bergues, oeuvre de Wenceslas Cobergerle, construit selon « le nombre d’or » : c’est une élégante construction de briques de sable et pierres blanches, de style renaissance flamande.
Avec ses deux pignons, nord et sud, particulièrement décorés et ses hautes toitures à double rangée de lucarnes, le bâtiment est aujourd’hui le musée communal de la ville.
1901 : Naissance de Jean Mermoz
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1905 : Séparation de l’Eglise et de l’Etat
Voulue par Émile Combes (ci-contre), et après 9 mois de débat houleux, la Loi sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat est votée par le Sénat à 179 voix contre 103.
Le président de la République, Émile Loubet, proclame la nouvelle loi et le Journal Officiel la publiera dès le lendemain.
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XXI, La Troisième République. :
« …Le ministre des Affaires étrangères de Waldeck-Rousseau, Théophile Delcassé, était d’origine radicale. Il gardait l’ancienne tradition du parti, opposé aux aventures lointaines et au rapprochement avec les vainqueurs de 1870. Il liquida l’affaire de Fachoda, et la France fut réconciliée avec le gouvernement britannique. Cette réconciliation nous associait aux intérêts de l’Angleterre et, si elle nous donnait une garantie contre l’Allemagne, nous ramenait au danger d’une guerre continentale. Telle était la situation au lendemain des agitations de l’affaire Dreyfus, quand le gouvernement de défense républicaine, placé sous la dépendance de l’extrême gauche, cédait à la démagogie anticléricale et antimilitaire.
À Waldeck Rousseau succéda, en 1902, Émile Combes, qui, appuyé sur la nouvelle majorité radicale-socialiste et socialiste sortie des élections, passa de la défense républicaine à l’offensive. Waldeck avait poursuivi les congrégations, mais non l’Église. Combes alla jusqu’au bout de l’anticléricalisme, jusqu’à la rupture des relations avec le Saint-Siège, jusqu’à la séparation de l’Église et de l’État, depuis longtemps inscrite au programme des républicains avancés et toujours différée. Cette guerre religieuse troublait et divisait le pays en faisant renaître le délit d’opinion et en créant une catégorie de suspects, écartés des emplois et mal vus des autorités, parmi les Français qui ne partageaient pas les idées du gouvernement La politique s’introduisait dans l’armée elle-même, tenue jusque-là hors des discordes civiles. La délation des « fiches » s’organisa contre les officiers qui allaient à la messe.
En même temps, les propagandes les plus démagogiques s’exerçaient librement, même celle qui attaquait l’idée de patrie. Le pouvoir, les places, tout était entre les mains d’un petit nombre d’hommes et de leurs protégés, tandis qu’Émile Combes, fanatique désintéressé, couvrait ces abus et ces désordres. Dans la majorité elle-même, quelques républicains commencèrent à s’inquiéter. Chose remarquable : ce fut Alexandre Millerand qui conduisit la lutte contre un régime qu’il appela lui-même « abject ». Un socialiste annonçait le retour vers la modération… »
Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet , voir la photo « Waldeck l’expulseur »
En réalité, ce triste et douloureux épisode montre bien la nature réelle de ce que l’on appelle « République française », et qui n’est nullement une république, au sens qu’a ce mot partout ailleurs dans le monde, mais une république idéologique, qui se pense et qui se veut une nouvelle religion messianique, avec l’universalité de ses Droits de l’Homme.
Cette Nouvelle Religion Républicaine est, certes, antiroyaliste, mais elle est avant tout, d’abord et surtout anti-chrétienne. Son but profond, permanent et premier est d’anéantir la religion chrétienne traditionnelle de la France, et de se substituer à elle.
On se reportera aux deux dernières photos de notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet : • L’Héritage de Daudet ? 1. L’honneur du Non et • 2. Subversion du Régime, le seul combat qui vaille.
Ainsi qu’à notre éphéméride du 16 février, sur le Ralliement à cette République follement demandé aux catholiques français par un Léon XIII aussi aveugle que naïf, et qui devait d’ailleurs déclarer, plus tard, mais dans l’intimité, « ils nous ont bien eus ».
1977 : Naissance du RER
La première ligne du Réseau Express Régional (RER), la Ligne A, est inaugurée. L’idée d’aménager le RER en Île-de-France date de 1965 avec le plan Delouvrier. Quelques années plus tard les lignes B, C et D viendront compléter le réseau ferré.
Ci dessous, la gare Haussmann de la ligne Eole.
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Les facs d’Aix : le bel hôtel en photo abritait la fac de droit jusqu’en 1953. Il ne date pas de 1409. La fac des lettres était plus bas du même côté de la rue.