Par Aristide Ankou.
Ce court billet, dans sa concision et sa radicalité, nous paraît exprimer le mieux l’essentiel de ce qu’un Français uniquement soucieux du destin de son Pays, peut et doit penser de la crise en cours.
Le plus amusant, en un sens, et le plus lamentable, en un autre sens, dans cette tragi-comédie parlementaire au sujet du projet de loi immigration, c’est que toute cette énergie est dépensée, tout ce temps est gaspillé pour un texte qui, s’il était adopté, et ce dans n’importe laquelle de ses versions, ne changerait à peu près rien à notre situation migratoire dramatique.
Les conditions d’une éventuelle reprise en main de notre destin national sont désormais bien connues : répudiation des jurisprudence européennes et constitutionnelles, « lit de justice » pour mettre au pas la caste des légistes, dénonciation d’un certain nombre d’accords internationaux, et, d’une manière générale, refaire du séjour en France une faveur et non un droit ; expulser les associations immigrationnistes de la gestion des nouveaux arrivants, etc.
Rien de tout cela, bien évidemment, ne figure dans le projet de loi, ni ne figurera dans aucun projet de loi tant qu’Emmanuel Macron sera président de la République.
Beaucoup de bruit pour rien, si ce n’est pour se « positionner » en vue d’élections futures, n’est-ce pas la parfaite définition du « régime des partis » dont la 5ème République était censée nous avoir délivré ? ■
* Précédemment paru sur la riche page Facebook de l’auteur (12 décembre 2023).
Aristide Ankou
C’est exactement ça . Le cœur du problème est bien vu.
Aristide Ankou, au moins , ne tourne pas en rond , ne fait pas de l’enfumage , avec des histoires de laïcité et/ou de problème d’incompatibilité avec les « racines chrétiennes de la France » alors que les églises sont vides; (discours trop souvent associé par les mêmes amateurs de paradoxes à la dénonciation d’atteintes à la laïcité ! et qui , de fait , ne font que détourner le sujet)
Texte précis et intelligent. Bref surtout, ça fait du bien.
Bravo pour la pensée et la langue claires et drues. On a marre du pathos. Et de la nullité reconnue des poncifs du moment ! Beau et bon billet !