1431 : Henri VI d’Angleterre sacré roi de France à Notre Dame de Paris
C’est le cardinal de Winchester qui officie; à ses côtés, l’évêque Pierre Cauchon, celui-là même qui a « orienté » dans le sens que l’on sait le procès de Jeanne d’Arc.
Mais il est trop tard pour les prétentions anglaises. Si celles-ci ont paru plus d’une fois être sur le point de l’emporter, lors de cette interminable Guerre de Cent Ans, le vent a tourné, définitivement.
D’abord, les droits d’Henri VI sur le Trône de France sont révoqués, en vertu de l’adage « Nemo ad alium transfere potest quam ipse habet » (on ne peut transmettre plus de droits que l’on en possède), qui implique que sa mère, Catherine de Valois, fille de Charles VI de France, ne pouvait lui transmettre des droits à la succession de la Couronne, puisqu’elle-même n’en possédait pas.
Mais, surtout, tout tourne maintenant en la faveur de Charles VII, sacré Roi à Reims deux ans et cinq mois auparavant, grâce à l’intervention de Jeanne d’Arc (éphéméride du 19 mai).
La fin de la guerre interviendra dans une vingtaine d’années, marquée par la bataille de Castillon (éphéméride du 17 juillet).
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo Guerre de Cent ans (4/4) : deuxième rétablissement
1685 : Naissance de Charles Cressent
Charles Cressent, Commode – 1750
Maître ébéniste, il est le plus brillant représentant du style Régence, et tient, pour le XVIIIème siècle, la place qu’occupait Boulle au siècle précédent :
La Commode Régence de Charles Cressent
Le J. Paul Getty Muséum, qui possède plusieurs très beaux objets de lui, lui consacre la rubrique suivante (en anglais) :
getty/art/collection/artists/charles-cressent-1685-1768
1777 : Naissance de Barbe Nicole Clicquot, dite La veuve Clicquot
veuveclicquot
1794 : Exécution de Jean-Baptiste Carrier
Appelé le bourreau de Nantes, il avait été chargé par le Comité de salut public, fin septembre 1793, d’organiser la politique révolutionnaire en Bretagne.
Conformément aux mesures prises lors de la Terreur, il avait organisé plusieurs noyades collectives de prêtres, de prisonniers, et, en février 1794, d’insurgés qui s’étaient rendus après la défaite de Savenay.
« Nous ferons un cimetière de la France plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière et de manquer le but que nous nous sommes proposé ».
Consulter l’éphéméride du 17 mai, dans lequel on voit Louise Michel proposer la même juste interprétation de la « pensée » révolutionnaire.
Ce furieux, fit mourir des centaines de personnes en les noyant dans la Loire, ce « fleuve républicain » comme il l’écrit. Carrier était certes un taré mais c’était surtout un fonctionnaire sans état d’âme et soutenu par la Convention. Il n’a pas été exécuté à cause de ses crimes, il suffit de lire les actes de son procès exposés dans La Revue du Souvenir Chouan de Bretagne (N° 38 de décembre 2014) ; les bateaux à soupape sont une invention de Crétineau-Joly ; des sabords étaient simplement découpés à hauteur de la ligne de flottaison et bouchés par une planche simplement clouée qu’il suffisait d’arracher avec une barre. Les victimes attachées deux par deux, voire dans des postions obscènes sont une invention de plusieurs « raconteurs d’histoire ». Les Noyades sont un procédé terrible le pire moyen de tuer ; mais il fallait aller vite et discrètement. Les malheureux étaient attachés deux par deux et en ligne ; en revanche, les orgies dont on a parlé sont des création thermidoriennes d’individus qui furent aussi des assassins comme Fouché ou Maignet.
Plus de 4.000 personnes auraient péri ainsi. Au total, sur les 13 000 prisonniers détenus à Nantes, environ 10.000 furent tués (4.000 à 5.000 noyés, environ 2.000 fusillés et guillotinés et environ 3.000 morts du typhus ou autres maladies).
D’abord blanchi par le Comité de Salut public, il finit tout de même par être mis en accusation, après la chute de Robespierre : il répliqua alors à ses juges (!) – et il avait tout à fait raison : « Tout est coupable ici, jusqu’à la sonnette du président. Vous serez tous enveloppés dans une proscription inévitable« .
Comme le dit Jacques Bainville : « La seule chose qui rende supportable les récits de la Révolution, c’est qu’on peut dire à la plupart des imbéciles et des scélérats qui ont coopéré aux actes révolutionnaires : « Toi non plus tu n’en as pas pour longtemps. »
Presque un siècle après, on prêta à Clemenceau un discours apocryphe qu’il aurait prononcé à la Chambre des députés, le 29 janvier 1891. Ce discours n’a pas été prononcé ! Nous en reproduisons le texte qu’il faut connaître, comme témoin des polémiques de l’époque et aussi pour signaler qu’il s’agit d’un faux écrit en réaction à l’interdiction d’une pièce de Victorien Sardou, Thermidor, qui avait été jouée au Théâtre français et jugée antirépublicaine.
« J’approuve tout de la Révolution. J’approuve les massacres de Septembre où pour s’éclairer, la nuit venue, les travailleurs plantaient des chandelles dans les yeux des morts. J’approuve les noyades de Nantes, les mariages républicains où les vierges accouplées à des hommes, par une imagination néronnienne, avant d’être jetées dans la Loire, avaient à la foi l’angoisse de la mort et la souffrance de la pudeur outragée. J’approuve les horreurs de Lyon où on attachait des enfants à la gueule des canons, et les égorgements de vieillards de quatre-vingt-dix ans et de jeunes filles à peine nubiles. Tout cela forme un bloc glorieux et je défends qu’on y touche. Je défends que, sur un théâtre qui dépend de l’État, un dramaturge illustre vienne après plus de cent ans révolus, prononcer une parole de pitié qui serait un outrage aux mânes augustes de Robespierre et de Marat. »
Dans notre album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, « Guerres de Géants« , voir les deux photos « Jean-Baptiste Carrier (I) » et « Jean-Baptiste Carrier (II) »
1888 : Naissance d’Alphonse Juin
1921 : Mort de Saint Saëns
musicologie / Biographies / saint_saens_c.
1944 : Début de la contre-offensive allemande dans les Ardennes
Cette éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :
Je ne sais pas si quelqu’un lit les commentaires mais j’en doute.
J’avais déjà eu l’occasion de vous laisser un message à propos de ce que vous écrivez sur Carrier ou au sujet de la déclaration de Clémenceau (son nom s’écrivait sans accent sur le e, il y tenait et j’en mets un pour l’embêter) à l’Assemblée nationale en 1891.
Carrier était certes un taré mais c’était surtout un fonctionnaire sans état d’âme et soutenu par la Convention.Il n’a pas été exécuté à cause de ses crimes, il suffit de lire les actes de son procès exposés dans La Revue du Souvenir Chouan de Bretagne N° 38 de décembre 2014 ; les bateaux à soupape sont une invention de Crétineau-Joly, des sabords étaient simplement découpés à hauteur de la ligne de flottaison et bouchés par une planche simplement clouée qu’il suffisait d’arracher avec une barre. Les victimes attachées deux par deux, voire (écrit par quelque malade obsédé sexuel) dans des postions obscènes sont une invention de plusieurs « raconteurs d’histoire ». Les Noyades sont un procédé terrible le pire moyen de tuer ; mais il fallait aller vite et discrètement. Les malheureux étaient attachés deux par deux et en ligne ; comment voulez-vous vous déplacer en étant face à face ? (cela fait plus de 20 ans que j’organise la commémoration des Noyades de Nantes et connais bien mon sujet pris dans les archives). Quand aux orgies ce sont des création thermidoriennes d’individus qui furent aussi des assassins comme Fouché ou Maignet.
La déclaration de Clémenceau est totalement fausse ; allez sur le site de l’Assemblée nationale. Il n’a jamais prononcé de telles sottises ; et les bougies dans les orbites !!!
En reprenant de telles absurdités vous portez atteinte à toute notre crédibilité et à notre travail sur le terrain ; comment voulez- vous que les robespierristes ne rigolent pas franchement en lisant de telles sornettes !
Noël Stassinet
Président du Souvenir Chouan de Bretagne
Cher Monsieur,
Merci de votre message que nous avons bien lu avec attention.
Dans la masse des textes des 365 éphémérides, nous sommes bien conscients qu’il y a un certain nombre d’erreurs, sans-doute reprises sans vérification suffisante, voire avec imprudence, de différences sources insuffisamment fiables.
Nous procédons justement au cours de cette année, et sous différents aspects, à une refonte de ces éphémérides et à leur actualisation. (Graphisme, liens obsolètes, vidéos (ou audio) disparus, erreurs pures et simples, orthographe et ponctuation françaises souvent ignorées, etc.).
Nous allons rédiger un nouveau texte du passage que vous nous signalez et nous nous permettrons de vous le soumettre avant publication.
Merci de votre aide.
Le texte attribué à Clémenceau est effectivement écrit pour discréditer cet homme politique, sans doute par Drumont. Cependant il s’appuie sur une allocution authentique dont je vous livre quelques extraits:
« Messieurs, que nous le voulions ou non, que cela nous plaise ou que cela nous choque, la Révolution française est un bloc. aujourd’hui, après cent ans écoulés, vous arrivez gaillardement à cette tribune pour rajeunir cette vieille thèse d’école, de fixer souverainement ce qu’on peut accepter de la Révolution française et ce qu’on en doit retrancher. Est-ce que vous croyez que le vote de la Chambre y peut faire quelque chose ? Est-ce que vous croyez qu’il dépend de la Chambre de diminuer ou d’augmenter le patrimoine de la Révolution française ? (Applaudissements à gauche.)
Et maintenant, si vous voulez savoir pourquoi, à la suite de cet événement sans importance d’un mauvais drame à la Comédie Française, il y a eu tant d’émotion dans Paris, et pourquoi il y a à l’heure présente tant d’émotion dans la Chambre, je vais vous le dire.
C’est que cette admirable Révolution par qui nous sommes n’est pas finie, c’est qu’elle dure encore, c’est que nous en sommes encore les acteurs, c’est que ce sont toujours les mêmes hommes qui se trouvent aux prises avec les mêmes ennemis.
Oui, ce que nos aïeux ont voulu, nous le voulons encore. (Applaudissements à gauche.).
Nous rencontrons les mêmes résistances. Vous êtes demeurés les mêmes ; nous n’avons pas changé. Il faut donc que la lutte dure jusqu’à ce que la victoire soit définitive. »
Clémenceau n’a donc jamais approuvé les massacres de Nantes en tant que tels ; mais il les approuve globalement comme faisant partie de l’héritage indivisible de la révolution.
On oublie souvent que CLEMENCEAU était un Vendéen, natif du même village que Jean de LATTRE4 de TASSIGNY quelques années plus tard ( je crois MOUILLERON en PAREDE, cité de mémoire, non garanti)
Maréchal JUIN :
On l’oublie un peu trop .
Fidèle au Maréchal Pétain jusqu’en novembre 1942 ,il se rallie au Général De
Gaulle qu’après le débarquement des américains en Afrique du Nord .
Il était le seul à tutoyer De Gaulle, étant de la même promotion à St Cyr .
Promotion de St Cyr en 1966 .