Par Radu Portocala.
Les gazettes s’empressent de reprendre l’annonce du service européen Copernicus qui dit que 2023 a été l’année « la plus chaude de l’histoire ». Par la faute de l’homme – cela va de soi.
Parlent-ils de l’histoire depuis son insondable commencement ? Ce serait, bien entendu, parfaitement stupide, puisqu’ils ne peuvent pas savoir quel temps il faisait il y a quatre mille ans ou même deux mille.
Entendent-ils, par histoire, les même pas deux siècles qui se sont écoulés depuis que la température est mesurée et enregistrée dans des statistiques. C’est également stupide, car la période est bien trop courte par rapport à la très longue vie de la Terre pour en tirer des enseignements péremptoires.
Mais il y a autre chose. Ces affirmations sont faciles à faire pour la simple raison que si des scientifiques les contestent, on peut toujours les faire taire, et, par ailleurs, elles sont invérifiables par le commun des mortels. On peut toujours dire à l’homme de la rue que, par exemple, le 5 juillet 2023 la température à la surface de la Terre a été plus élevée de 2 degrés que le 5 juillet 1886, il n’aura ni les moyens ni la volonté de se livrer à des vérifications.
On peut toujours, et très facilement, mentir à l’homme de la rue, lui induire des angoisses afin de la manipuler plus facilement.
La Royal Society de Grande Bretagne vient de publier une étude qui démontre qu’une augmentation de la température a été la cause et non l’effet (!) d’une plus grande concentration de CO2 dans l’atmosphère. Bien entendu, on n’en tiendra pas compte et on rangera ses auteurs parmi les complotistes dangereux. ■
Billet comme toujours excellement écrit et pensé, paru le 6 décembre sur la page FB de son auteur.
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» Et puis une grande fatigue,le travail en retard,un effort désespéré pour reprendre une tâche au milieu d’un été que je n’avais jamais vu,que je ne croyais pas possible dans nos climats tempérés : des journées où le thermomètre à l’ombre montait à 45 degrés,plus un brin d’herbe,plus une fleur au premier juillet,les arbres jaunis perdant leurs feuilles,la terre fendue s’ouvrant comme pour nous ensevelir,l’effroi des maladies de la misère pour tout ce pauvre monde découragé de demander à la terre ce qu’elle refusait obstinément à son travail,la consternation de sa fauchaison à peu près nulle,la consternation de sa moisson misérable, terrible sous cette chaleur d’Afrique qui prenait un aspect de fin du monde »
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Extrait d’un texte écrit il y a plus de 150 ans et qui permet de relever que les records de température caniculaire en France ne sont pas une nouveauté du siècle actuel .
« Journal d’un voyageur pendant la guerre »
Georges Sand (Aurore Dupin)