Nous poursuivons ici notre survol barrésien des dimanches de cette année 2023, avec, pour le mois de décembre, l’annonce de la réédition du Jardin sur l’Oronte (1922), initialement publié par Plon, aujourd’hui réédité par Belle-de-Mai Éditions.
Très récemment, par l’intermédiaire de l’historien Michel Winock, ce livre a été mentionné dans la presse. Plus précisément, dans le n° 513 du mensuel L’Histoire (novembre 2023). Ce dernier y a, en effet, signé un article intitulé « Barrès, oui ou non ? ».
L’Action Française prévint le 9 mars 1922 de sa sortie imminente, reprenant une information du Temps :
Un roman de Barrès
M. Émile Henriot annonce dans le Temps que Barrès va donner à la Revue des Deux Mondes un roman, Un Jardin sur l’Oronte. C’est d’un voyage déjà ancien qu’il a rapporté l’idée initiale de ce livre :
Elle lui est venue « un soir d’ennui, dans Hamah déserte » au mois de juin 1914, alors que, parcourant la Syrie sur les pas de Chateaubriand et de Lamartine, il se préoccupait d’y aller rechercher, dans leurs vieux donjons, les monts Ansariens, les descendants des Haschischins. C’est là qu’en attendant la caravane qui devait l’emmener et pour peupler la mélancolie de cette vacance sous le ciel étranger. — « Est-ce la peine de venir si loin pour manquer à ce point de musique ? » — l’ami de Bérénice et de la Pia a imaginé une émouvante histoire d’amour et de mort, la rencontre d’un jeune chevalier chrétien avec une belle infidèle.
Notre confrère a eu la bonne fortune de lire déjà ces pages et d’en savourer le brûlant parfum d’Orient ; il lui a semblé qu’elles n’étaient pas exemptes, d’une certaine nostalgie.
Robert Havard de la Montagne, auteur des lignes ci-dessus, qualifia Un Jardin sur l’Oronte de « délicieux » livre dans sa revue de presse du 22 avril 1922, citant un proverbe sarrasin que Maurice Barrès a repris : « Tandis que le sage reste sur la rive, cherchant un gué, le fou aux pieds nus a traversé l’eau ».
Cette maxime est mentionnée pour commenter un propos de Léon Blum qui, à la différence de beaucoup, ne voyait aucunement dans le traité de Rapallo, que Russie communiste et République de Weimar avaient signé six jours plus tôt, une menace pour l’équilibre européen en général, et pour la France en particulier.
Nombre de pages : 108.
Prix (frais de port inclus) : 20 €.
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