821 : Mort de Théodulphe
Il fut l’un des grands artisans de la renaissance carolingienne impulsée par Charlemagne.
D’origine wisigothique, né vers 750 ou 760 en Espagne, il se réfugie avec sa famille dans le Sud-Ouest de la Gaule vers 778, pour fuir l’avancée musulmane.
Très cultivé, à la fois théologien, savant, poète, il devient enseignant en Italie, où il est repéré par Charlemagne, qui l’accueille à sa cour pour participer à la « Renaissance carolingienne » aux côtés notamment d’érudits comme l’anglo-saxon Alcuin ou le lombard Paul Diacre.
Le trésor de la cathédrale du Puy en Velay et la Bibliothèque Nationale de France conservent deux manuscrits remarquables, et de très grande valeur : les deux seules Bibles qui nous restent des huit qu’avait fait exécuter Théodulphe. Le Manuscrit du Puy (ci-contre) est l’une des oeuvres les plus prestigieuses de la renaissance carolingienne.
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1327 : Annibal de Ceccano arrive en Avignon
Venu une première fois en France, à Paris (en 1308) pour faire ses études à la Sorbonne, le futur cardinal sortit de l’Université avec une maîtrise de théologie et un doctorat en droit canon. Ensuite, il partagea sa vie entre son pays natal – l’Italie – et la France, où il fut chanoine de chapitres cathédraux à Arras, Reims puis Paris. Il devint également proviseur de la Sorbonne en 1320.
À la fin de l’année 1326, il fut nommé chanoine et archidiacre de Beaune mais dut patienter dans sa résidence napolitaine encore un an. Arrivé un an après dans la ville, il en partit presque aussitôt pour Avignon, afin de recevoir la pourpre cardinalice des mains de Jean XXII lors du consistoire du 18 décembre 1327 : la Papauté, en effet, réside en Avignon depuis 1309, et y restera jusqu’en 1376.
Située dans le centre d’Avignon, la Livrée Annibal de Ceccano (ci contre) est une des Livrées cardinalices les mieux conservées : lors de sa venue dans la cité papale (en 1376), Catherine de Sienne et sa suite s’y installèrent. Un collège y fut fondé dès 1564, et l’astronome Athanase Kircher fit construire son observatoire dans la tour de l’édifice (une Livrée cardinalice est un palais édifié pour recevoir et loger un cardinal et sa suite).
Aujourd’hui Musée municipal Pierre de Luxembourg, elle abrite l’une des plus belles oeuvres d’Enguerrand Quarton, Le couronnement de la Vierge.
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1442 : Mort de l’évêque Pierre Cauchon
L’évêque Pierre Cauchon au Procès de Jeanne d’Arc, enluminure d’époque
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1539 : Réception de Charles Quint à Chambord
Les rapports entre François Premier et Charles Quint ont toujours été ambigus. Souvent conflictuels (François Premier est resté de longs mois prisonnier à Madrid), mais empreints malgré tout d’un respect mutuel certain.
Devant se rendre dans ses Etats du Nord, alors en révolte contre lui, et en paix provisoire à ce moment là avec François Premier, Charles Quint sollicita du roi de France, qui la lui accorda bien volontiers, la permission de traverser son royaume.
Il s’arrêta chez le roi, à Chambord, et c’est à cette occasion qu’il prononça son mot fameux : « Chambord est un abrégé de ce que peut effectuer l’industrie humaine« . En français, évidemment, car la langue maternelle de Charles, né à Gand, était le français.
Le compliment, bien tourné, est-il plus flatteur pour celui qui a le plaisir de le recevoir, ou pour celui qui a l’élégance de le formuler ?…
Ensuite, l’Empereur fera son entrée dans Paris (éphéméride du 1er janvier).
1622 : Mort de Saint François de Sales
nominis.cef./ Saint-Francois-de-Sales
1676 : L’Amiral d’Estrées reprend Cayenne aux Hollandais
Cayenne reprise aux Hollandais
1731 : Louis XV fonde l’Académie royale de Chirurgie
« …Elle rayonna d’un éclat qui fit l’admiration de l’Europe savante toute entière. Ses réunions se tenaient dans l’Amphithéâtre de Saint Côme. Les jetons qui avaient été frappés dès 1723 portaient l’effigie royale et au revers on pouvait lire, autour d’une main ouverte entre deux serpents surmontés de la couronne de France, « Consilioque manuque », c’est-à-dire « par l’habileté et la main… »
Jeton argent Sociétés Médicales – Académie de Chirurgie – 1751 – Diamétre 30 mm
Avers : LUD. XV. REX. CHRISTIANISS;
Revers : COLIT ET COLITUR ACAD. REG. CHIR. M. D. CC. LI
Graveur: Signé FM sous le buste.
cths.fr/an/societe
1782 : Fondation du Centre Métallurgique du Creusot par la Société Perrier Bellenger et Cie
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1795 : Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI, unique membre de sa famille à quitter la Tour du Temple pour la liberté
Louis XVI au Temple, par J. F. Garneray, Musée Carnavalet, Paris.
La Tour du Temple et son enclos constituaient la Maison du Temple, ancienne forteresse parisienne située dans le 3ème arrondissement de Paris, qui fut lentement « rétrécie » par le temps, jusqu’à ce que ses ultimes restes fussent détruits en 1811, sur ordre de Napoléon, afin d’éviter qu’ils ne deviennent un but de « pèlerinage royaliste » sur le lieu où fut martyrisée une famille : la Famille de France.
Construite par les Templiers à partir de 1240 – soit pendant le règne de saint Louis… – elle devint par la suite une prison. Y furent enfermés Sydney Smith, Toussaint Louverture, des militaires comme Pichegru et Moreau, Cadoudal… Mais elle reste surtout « célèbre » (!) pour avoir servi de prison et d’antichambre de la mort à la famille royale en 1792 et 1793, à une exception près.
Elle se dressait à la hauteur de l’actuelle mairie du 3ème arrondissement : elle avait 50 mètres de hauteur, des murs de 4 mètres d’épaisseur, comprenait quatre étages, dont les voûtes en ogives retombaient sur un pilier central. Elle était flanquée de quatre fortes tourelles, dont l’une contenait un escalier en colimaçon. Sur la façade de la Grande Tour on avait accolé, à une date postérieure, la Petite Tour, qui ne communiquait pas avec la Grande. Elle comportait un rez-de-chaussée et quatre étages. C’est dans cette petite tour que fut emprisonnée la famille royale du 13 août 1792, jusqu’au 26 septembre 1792 pour le roi Louis XVI, et jusqu’au 26 octobre 1792 pour sa famille, le temps de rendre la Grande Tour habitable pour la famille royale.
Le 13 août 1792, les étages de la Petite Tour furent temporairement attribués comme suit :
• Le premier étage fut attribué aux trois femmes de chambre : Mmes Bazire, Navarre, Thibaud.
• Le second étage fut attribué à la reine et sa fille Marie-Thérèse de France. Au même étage la princesse de Lamballe dormait dans l’antichambre sur un lit de sangle, Louise-Elisabeth de Croÿ de Tourzel et le dauphin – futur Louis XVII – partageaient la même chambre. Il y avait un cabinet de toilette et une garde-robe.
• Le troisième étage fut attribué au roi. Le roi couchait seul dans un lit à baldaquin. Madame Élisabeth – sœur du roi Louis XVI – partageait sa chambre avec la jeune Pauline de Croy d’Havré, fille de la duchesse de Tourzel. Les valets François Hue et Chamilly couchaient dans un cabinet assez étroit, ouvrant sur l’antichambre. Cet étage était également doté d’un cabinet de toilette et d’une garde-robe. En outre, le roi disposait d’un cabinet de lecture aménagé dans l’une des tourelles.
Le 26 septembre 1792, Louis XVI fut transféré dans la Grande Tour du Temple, suivi le 26 octobre de la même année par Marie-Antoinette et ses enfants.
Le rez-de-chaussée n’avait pas été transformé. Le conseil de surveillance du Temple s’y installa le 8 décembre 1792. Cette vaste pièce d’environ 60 mètres était meublée de quatre lits destinés aux commissaires, d’un bureau, d’un pupitre destiné à Jean-Baptiste Cléry, d’armoires, dont l’une renfermait les registres. C’est dans cette salle que les municipaux prenaient leurs repas en compagnie des officiers de la Garde Nationale en service au Temple.
Le premier étage abritait le corps de garde, soit une quarantaine d’hommes qui couchaient sur des lits de camps. Comme le rez-de-chaussée, cette salle était restée en l’état. Des sonnettes reliaient le corps de gardes à la salle du conseil et aux appartements de la famille royale. Le même escalier en colimaçon desservait tous les étages.
Le deuxième étage était affecté au roi : il comprenait quatre pièces, chacune éclairée par une fenêtre grillagée et en partie obstruée par un abat-jour en forme de hotte. Le lit du roi était placé contre la cloison. En prolongement du lit royal, le lit de sangle destiné au dauphin Louis-Charles, duc de Normandie (futur Louis XVII).
Le troisième étage était réservé à la reine et à sa fille et à Madame Élisabeth. L’appartement avait la même superficie que celui du roi.
Le quatrième étage était inoccupé, et servait de grenier. Entre les créneaux et les pans de la haute toiture d’ardoise courait un chemin de ronde. Au début de son emprisonnement, la famille royale pouvait s’y promener ; pour cela, le conseil du Temple fit garnir les espaces entre les créneaux par des planches qui empêchaient les promeneurs d’être vus.
La destruction méthodique de la famille royale commença le 21 janvier 1793, lorsque Louis XVI quitta la Tour du Temple pour l’échafaud, dressé sur la place Louis XV, alors appelée « de la Révolution », et devenue aujourd’hui « de la Concorde ». Le 2 août 1793, Marie-Antoinette fut transférée à la Conciergerie. Le 10 mai 1794, après 21 mois de séjour à la Tour du Temple, Madame Élisabeth monta à son tour à l’échafaud. Le 8 juin 1795, le roi Louis XVII – le second roi martyr – mourut à la Tour du Temple. Le 18 décembre 1795, Marie-Thérèse de France (après trois ans et quatre mois de séjour) fut échangée contre quatre commissaires livrés aux Autrichiens par Charles François Dumouriez.
Le Temple étant devenu un but de « pèlerinage » royaliste, Napoléon décida de le livrer aux démolisseurs à partir de 1808. La démolition dura deux ans. L’angle nord de la mairie du 3ème arrondissement et la grille du square du Temple furent élevés sur l’emplacement de la Tour; le square du Temple fut planté au XIXème siècle.
La Tour du Temple en 1795, Paris, Musée Carnavalet.
L’histoire raconte qu’un jour – aux temps heureux… – Marie-Antoinette se promenait dans Paris avec le Comte d’Artois, frère du roi et futur Charles X; passant devant le Temple, dont le Comte d’Artois était propriétaire, elle eut un pressentiment affreux et fut saisie d’horreur devant ce vestige lugubre. Le comte d’Artois lui promit qu’il ne manquerait pas de le faire démolir.
1879 : Mort de Jean-Baptiste Lamarck
« Tout ce qui est généralement commun aux végétaux et aux animaux comme toutes les facultés qui sont propres à chacun de ces êtres sans exception, doit constituer l’unique et vaste objet d’une science particulière qui n’est pas encore fondée, qui n’a même pas de nom, et à laquelle je donnerai le nom de biologie. »(du grec bio, « vie » et logos, « connaissance, étude »).
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1994 : Découverte de la Grotte Chauvet
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Le samedi 25 avril 2015, une splendide reconstitution « à l’identique », véritable prouesse technologique, a ouvert ses portes au public, tout à côté de la grotte, recevant plus de 3.000 visiteurs pour sa journée inaugurale.
Pour en savoir plus sur cette remarquable réussite, voir notre éphéméride du 25 avril.
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « Il y a 30.000 ans : le paléolithique (I) »
Cette éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :
Lamarck, ce grand savant, en l’honneur duquel le merveilleux poète russe Ossip Mandelstam a écrit un magnifique poème qui commence ainsi : »
Il était un vieillard comme un gamin timide,
Un patriarche craintif et maladroit…
Qui donc, pour l’honneur de la nature; a dégainé le fleuret ?
A coup sûr, le bouillant Lamarck… ».
ERREUR sur la Livrée Annibal de CECANNO :
C’est aujourd’hui la MÉDIATHÈQUE
Municipale d’ AVIGNON depuis 1980…….!
Quant au MUSÉE Pierre de LUXEMBOURG ( célèbre jeune Cardinal d’Avignon + à 18 ans , béatifié,devenu le
» Corps saint » inhumé à Avignon ),c’est
aujourd’hui le Musée municipal de
VILLENEUVE d’Avignon dans le Gard !
Magnifique Couronnement de la Vierge d’
Enguerrand Quarton ,peintre originaire de
Laon.Le prix fait de ce tableau pour le peintre date de 1453 ,et était destiné pour
une chapelle de l’Eglise de la CHARTREUSE de Villeneuve , où se trouve le tombeau du pape INNOCENT VI .
L’une des médailles présentées au sujet de l’Académie de Chirurgie proclame : « COLIT ET COLITUR ».
La traduction de cette devise bute sur la profusion sémantique du verbe latin « colo, colere » : cultiver, soigner, parer, pratiquer, honorer. Il nous a donné « culte » et « culture » avec leurs propres richesses mais, aussi, leur étroite parenté. Plusieurs traductions viennent à l’esprit; je pencherais pour: (elle) soigne et est honorée.
« CONSILIO MANUQUE » (le « que » accolé à Consilio me semble de trop) serait, je crois, un peu mieux rendu par « Avec la tête (l’esprit, la réflexion, la délibération…) et la main ». Je pense à ce jeu télévisé d’il y a plusieurs décennies intitulé : la tête et les jambes