Par Aristide Ankou.
Sommes-nous condamnés à mourir en tant que peuple historique sous l’effet de cet empire de la compassion dévoyée ? Cet empire pour l’instant dominant a-t-il pour autant les promesses de l’éternité ? Y aura-t-il une réaction, une renaissance d’un nouveau patriotisme français ? Terrifiantes questions !
« Il y a, dans cette loi, des choses que nous n’aimons pas, que je n’aime pas », a-t-il dit, mais, a-t-il ajouté, « qui ne nous déshonorent pas » et, à t-il continué, « nous réinterrogerons certaines de ces mesures dans un avenir proche. » Olivier Véran
Si vous voulez comprendre pourquoi la nouvelle loi relative à l’immigration, adoptée dans de telles convulsions, ne changera pourtant pas grand-chose à notre situation, il suffisait d’écouter Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, à la sortie du conseil des ministres.
« Il y a, dans cette loi, des choses que nous n’aimons pas, que je n’aime pas », a-t-il dit, mais, a-t-il ajouté, « qui ne nous déshonorent pas » et, à t-il continué, « nous réinterrogerons certaines de ces mesures dans un avenir proche. »
Le porte-parole du gouvernement dit publiquement que le gouvernement n’aime pas une loi qui a été adoptée uniquement parce que le gouvernement a voulu mordicus qu’elle soit adoptée, et que de toute façon cette loi sera bientôt révisée dans certaines de ses parties.
Il voudrait encourager tous ceux qui auront à appliquer cette loi et qui, eux non plus, ne l’aiment pas, mais pas du tout, à l’appliquer très mollement, sans zèle aucun, en y mettant le maximum de mauvaise volonté, et pour tout dire, à surseoir discrètement à son application en attendant qu’elle soit modifiée, voire abrogée, il ne s’y serait pas pris autrement.
Le porte-parole du gouvernement a dit implicitement à toute cette partie de l’appareil d’Etat qui est acquis aux thèses immigrationnistes : « Vous pouvez faire de l’obstruction, vous pouvez y mettre de la mauvaise volonté, nous n’y voyons pas d’objection, bien au contraire. »
Vous pouvez être certain que cela n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
Et puis, Olivier Véran s’est cru obligé d’adresser un message « aux étrangers », pour leur dire, en substance, à quel point il était désolé du passage de cette loi, et pour leur rappeler à quel point la France leur est redevable et que, bien évidemment, ils sont plus que jamais les bienvenus chez nous.
« Chers étrangers, je vous en prie, ne nous laissez pas seuls avec les Français ! Nous vous aimons ! Mi casa es tu casa ! » Si tels n’ont pas exactement été ses mots, tel du moins en a été l’esprit.
Cela aussi, vous pouvez en être certain, n’est pas tombé dans des oreilles de sourds, de l’autre côté de la méditerranée notamment.
Le porte-parole du gouvernement de la France s’est publiquement excusé de ce que la France essaye d’exercer l’une de ses prérogatives les plus fondamentales : choisir qui elle autorise, par faveur, à s’installer sur son sol et à qui elle fait l’honneur d’intégrer la communauté nationale.
C’est à peu près comme s’il s’était publiquement excusé de ce que la France veuille persister dans son être, car cette prérogative est en effet la condition de survie de toute nation sur cette terre.
Olivier Véran a exposé en pleine lumière ce qui est la racine de toutes nos difficultés en matière migratoire : notre mauvaise conscience. Notre volonté est paralysée par l’idée erronée que nous aurions une sorte de devoir d’accueil inconditionnel, qu’il serait illégitime de sélectionner ceux qui veulent s’installer chez nous.
Nous vivons sous l’empire d’une espèce de compassion dévoyée, qui nous rend de moins en moins capables d’accomplir les actions indispensables à la survie de notre nation et à la protection des individus qui la composent. Et c’est cette mauvaise conscience, plus que tout autre chose, qui explique l’invraisemblable complexité des procédures relatives à l’entrée et au séjour des étrangers, complexité qui assure que, en pratique, les portes resteront toujours grandes ouvertes.
Cette complexité que la loi qui vient d’être adoptée a juste un peu rognée, de-ci de-là, sans en changer l’esprit. ■
* Précédemment paru sur la riche page Facebook de l’auteur (20 décembre 2023).
Aristide Ankou
Pour échapper à la fatalité de notre repentance faudra-t-il que nous nous expatrions ?
De plus en plus désobligeant pour notre vieux pays ! Et pour ses véritables ressortissants dont les papiers sont, excusez du peu, authentifiés par les divers documents que la France a su faire produire depuis pas mal de siècles ! Mais ne peut-on pas rendre à sa condition première un individu qui trahit les engagements qu’il savait prendre en 2017 ? Les natifs descendants des natifs des siècles précédents sont-ils devenus de faibles balivaux qu’ils ne puissent réagir ? Oui je sais la Police et autres Unités de Gendarmrie, l’Armée doivent obéir au chef de l’Etat…. Donc il faut tout accepter, et surtout soulever le tapis pour y cacher les exactions punissables. !
Sur la Cinq, Macron s’est montré non pas comme le président de tous les français mais comme un chef de parti. D’ailleurs d’une manière plus ou moins évidente ce fut le cas de ses prédécesseurs quoiqu’ils en aient. Ce n’est pas leur faute, c’est celle du régime!
Intéressant développement cependant, des maires, des présidents de département (dont on peut questionner l’utilité ou d’ailleurs la légitimité) s’autorisent à dire qu’ils n’appliqueront pas le loi, alors qu’ils nous bassinent avec « l’état de droit ».
N’oublions pas le carcan de l’UE bruxelloise