1482 : La Bourgogne et la Picardie deviennent françaises
Par le Traité d’Arras, Louis XI et Maximilien de Habsbourg se partagent l’état bourguignon, à la mort de Marie de Bourgogne.
C’est la fin sans gloire de cette orgueilleuse Maison, qui a plus d’une fois semblé être sur le point de l’emporter face aux rois de France. Une autre entité que la nation française aurait pu, en effet, se créer autour des Grands Ducs d’Occident. Malheureusement pour eux, ceux-ci sont tombés (à tous les sens du terme) sur… Louis XI !
Traité d’Arras
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « Acquisitions de Louis XI »
Et, sur les causes profondes de cette guerre entre la France de Louis XI et la Maison de Bourgogne, voir les éphémérides des 24 juin et 3 octobre.
1588 : Assassinat du duc de Guise
Henri III (ci dessous) fait mettre un terme à l’ascension du duc de Guise en chargeant des membres de sa garde personnelle, « les quarante-cinq« , de l’abattre.
Depuis le début des états généraux de Blois, le catholique « Henri le balafré » ne cache pas ses ambitions de prétendant au trône. A la tête de la Sainte Ligue en pleine guerre de religion, le duc de Guise a profité des difficultés du roi pour se faire nommer lieutenant général. Il compte bien prendre la place d’héritier du trône puisque Henri III n’a pas d’enfant.
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre IX, Les guerres civiles et religieuses remettent la France au bord de la ruine :
« …La royauté humiliée, obligée de subir les exigences de la « Sainte-Union »; l’anarchie partout; la République, que les protestants n’avaient pu faire, à moitié réalisée par les catholiques : en 1588 les états généraux de Blois, triomphe de la Ligue, donnèrent ce spectacle. Des députés ligueurs demandèrent que la France se gouvernât comme l’Angleterre et la Pologne. Par une démagogie facile, les impôts furent à peu près supprimés. Plus tard, la Ligue abolira même les loyers et les rentes.
Le roi n’était plus le maître en France. La Ligue gouvernait à sa place, lui laissait à peine de quoi vivre dignement. Chassé de Paris, bafoué par les états généraux, il n’était pas plus en sûreté à Blois qu’au Louvre. On se battait jusque dans son antichambre. D’un moment à l’autre, le duc de Guise pouvait s’emparer de lui, le forcer à abdiquer, l’enfermer dans un cloître comme un obscur Mérovingien. Rien n’avait réussi à Henri III, ni l’habileté, ni les concessions, ni la tentative de coup de force dans sa capitale. Restait une suprême ressource : frapper à la tête, supprimer les Guise. Légalement ? Impossible d’y penser. Pour condamner les princes lorrains, le roi n’eût trouvé ni un Parlement ni un tribunal. Alors l’idée qui, à la Saint-Barthélemy, avait déjà été suggérée à Charles IX, s’imposa à l’esprit d’Henri III. Pour sauver la monarchie et l’État il n’y avait plus que l’assassinat politique. Henri III s’y résolut et Guise, averti, ne le crut même pas capable de cette audace, tant il se sentait puissant. Son fameux : « Il n’oserait » était l’expression de son dédain, le mot d’un homme sûr de lui.
Il logeait au château même, entouré de ses gens, et le roi était presque relégué dans « son vieux cabinet ». Il fallut, pour ce drame, autant d’assurance chez Guise que d’audace chez Henri III qui ne pouvait compter que sur les quelques gentilshommes gascons qui tuèrent le duc à coups de poignard et d’épée au moment où il entrait dans la chambre du conseil (23 décembre 1588). Son frère le cardinal fut tué le lendemain, les autres membres de la famille de Lorraine et les principaux ligueurs arrêtés… »
« Mon Dieu qu’il est grand ! – aurait murmuré le roi devant le cadavre du duc – Il paraît même plus grand mort que vivant…«
Bien sûr, par cet acte inattendu, et Paris étant aux mains des exaltés fanatiques de la Ligue, Henri III se fermait irrémédiablement les portes de sa capitale.
Il lui faudra, sept mois plus tard, venir mettre le siège devant la ville, avec son lointain cousin, Henri de Bourbon, roi de Navarre sous le nom, lui aussi, de… Henri III (ci contre).
Henri III – de France – y sera assassiné, les Valois – dont il était le dernier représentant – laissant alors la place aux Bourbons, en la personne de Henri III – de Navarre – devenu, ce jour-là, Henri IV, roi de France et de Navarre. Voir l’éphéméride du 30 juillet.
1675 : Mort du maréchal de Plessis-Praslin
S’il fut un loyal serviteur de la Couronne, notamment durant les troubles de la Fronde, et si ses talents de militaire et de négociateur furent indéniables, c’est néanmoins pour une autre sorte de souvenir qu’il est, finalement, resté dans l’Histoire, fût-ce la petite; et ce sont les gourmets, et les gourmands, qui lui vouent une reconnaissance perpétuelle : c’est pour lui, en effet, que Clément Jaluzot, son chef cuisinier, inventa cette sucrerie raffinée, à laquelle on donna le nom du duc : la praline.
Mazarin avait envoyé à Bordeaux le fidèle et habile Maréchal de Plessis-Praslin, réputé pour ses qualités de négociateur, car des troubles graves y avaient éclaté, à cause de la mauvaise administration de l’Intendant. Mais les Bordelais, en insurrection ouverte contre le pouvoir royal, avaient, à son arrivée, fermé les portes de leur cité. Pour s’attirer les bonnes grâces des jurats de la ville, le 14 décembre 1649, le duc – toujours fin négociateur – les invita, tout simplement… à dîner !
Au dessert, on passa une nouveauté : des sucreries que personne ne connaissait. Il s’agissait d’amandes simplement rissolées dans du sucre, selon l’idée du chef-cuisinier du duc, Clément Jaluzot.
On les appela aussitôt pralines et le succès du « bonbon le plus simple qui soit » fut immense. On chantonna alors :
« Quand le bonbon fut fait, il n’était point commun,
Bosselé de tous sens et coloré de brun,
D’un fumet délicat qui flattait les narines,
On eût cru le produit d’une essence divine. »
Le duc César de Choiseul, comte du Plessis-Praslin, Maréchal de France
1787 : Mort de Louise de France, dernière fille de Louis XV
Louise-Marie de France, dite Madame Louise ou Madame Dernière, était la plus jeune des enfants de Louis XV et de Marie Leszczyńska, et le dixième enfant que la reine mit au monde. Le roi la surnommait affectueusement Chiffe : elle resta toujours une princesse à part, fuyant le monde, et attirée par la religion.
En 1770, alors que la cour préparait le mariage du nouveau dauphin, futur Louis XVI et de Marie Antoinette, Louise sollicita de son père l’autorisation de se faire carmélite. Elle prit l’habit le 10 octobre 1770 et prononça ses vœux le 12 septembre 1771 au carmel de Saint-Denis, le « plus pauvre carmel de France » d’après la rumeur, où la règle passait pour très rude. Comme nom de religieuse, elle choisit Thérèse de Saint-Augustin en hommage à sainte Thérèse d’Avila, mystique et réformatrice de l’ordre des carmélites.
Elle fut élue prieure du Carmel. Ses derniers mots furent : « Au paradis ! Vite ! Au grand galop ! »
Visite de Louis XV à Madame Louise de France au Carmel de Saint-Denis,
Huile de Maxime Le Boucher
1790 : Naissance de Jean-François Champollion
Il reste dans l’Histoire comme celui qui a déchiffré les hiéroglyphes et, ainsi, initié une science nouvelle : l’égyptologie (éphéméride du 17 septembre).
2011 : Création du Parc Naturel des Ardennes
C’est un ensemble qui couvre 7,7 millions d’hectares, soit plus de 14% du territoire français.
Le nouveau Parc réunit 91 communes, représentant 80.000 habitants, et couvre près de 116.000 hectares.
parc-naturel-ardennes
2014 : Mort de Jacques Chancel
De son vrai nom Joseph Jacques André Régis Crampes, Jacques Chancel est né le 2 juillet 1928, à Ayzac-Ost, dans le Béarn, une terre qu’il chérira toute sa vie.
La grande réussite de sa vie professionnelle fut Radioscopie, émission culturelle radiophonique qu’il créa le 5 octobre 1968 et qui fut diffusée sur France inter tous les jours en semaine de 17 heures à 18 heures jusqu’en 1982, puis à nouveau à partir de 1988 : au total, 2.878 émissions !
Jacques Chancel invita, entre autres personnalités, Henri, comte de Paris (Henri VI), puis son épouse, La comtesse de Paris, Eugène Ionesco, Gustave Thibon, Henri de Lumley, Jean Piat, Jean Raspail, Marcel Jullian, Pierre Chaunu, Raoul Follereau, Régine Pernoud, Gérard Leclerc, Vladimir Volkoff…
L’émission débutait par l’indicatif musical de Georges Delerue (décédé, lui, le 20 mars 1992), extrait de la bande-annonce originale du film Le Cerveau, de Gérard Oury.
Cette éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :