1761 : Naissance de Jean-Louis Pons
Ayant intégré l’observatoire de Marseille en 1789, comme simple concierge, il y obtient le poste d’astronome adjoint en 1813, et reste, pour l’Histoire, celui des astronomes qui a découvert le plus grand nombre de comètes : 37, entre 1801 et 1827, plus que n’importe qui d’autre dans toute les annales de l’astronomie.
JEAN-LOUIS PONS, L’« AIMANT » DES COMÈTES
1824 : Naissance d’Emmanuel Frémiet
C’est lui qui a sculpté la statue de Jeanne d’Arc en bronze doré, place des Pyramides à Paris, érigée en 1874 (ci contre).
Il a exécuté plusieurs reproductions de cette statue : pour Nancy (place Lafayette), Lille (place Boivin), Compiègne (rue d’Amiens).
Il a également réalisé le monument à Ferdinand de Lesseps, qui a longtemps trôné à Suez, le Saint Michel terrassant le Dragon, bronze doré au sommet de la flèche du Mont Saint-Michel, installé en 1897 (ci-dessous).
Et aussi la statue équestre de Bertrand du Guesclin, de Dinan.
Plus inattendue, sa participation à la Fontaine des Quatre-Parties-du-Monde, de Jean-Baptiste Carpeaux. Carpeaux réalisa le globe soutenu par les quatre personnages, mais c’est Frémiet qui poursuivit l’œuvre à la mort de Carpeaux en 1875, réalisant les huit chevaux, les dauphins et les tortues du bassin.
1868 : Mort d’Adolphe d’Archiac
Géologue et paléontologue, il est le fondateur, avec Jacques Boucher de Crèvecœur de Perthes, de la géologie préhistorique en France.
1879 : Naissance de Gustave Cohen
Historien médiéviste, Gustave Cohen est né à Saint-Josse-ten-Noode le 24 décembre 1879 et mort à Paris le 10 juin 1958
En octobre 1912, il est nommé professeur au tout nouveau département de français de l’Université d’Amsterdam, mais en 1914, il quitte ses étudiants pour faire la guerre.
À partir de la fin de la guerre, Cohen occupe des postes à l’Université de Strasbourg et à la Sorbonne. Il crée le groupe théâtral Les Théophiliens (nommé ainsi après la représentation du Miracle de Théophile de Rutebeuf en mai 1933, salle Louis Liard à la Sorbonne) dont René Clermont a été metteur en scène. C’est également en 1933 qu’il fonde, à Amsterdam, la Maison Descartes. À l’Institut français se trouve un buste pour honorer son fondateur.
En exil aux États-Unis pendant la seconde Guerre Mondiale, époque durant laquelle il rédige et publie La grande clarté du Moyen-Âge, Cohen y fonde, avec l’historien de l’art Henri Focillon l’École libre des hautes études (New York) et il anime les entretiens de Pontigny à Mount Holyoke College.
D’origine juive, il se convertit au catholicisme à 64 ans.
Voici l’Avant dire et l’Après dire de son magnifique « La grande clarté du Moyen-Âge » :
Avant-dire
Ce jour d’hui, premier juillet 1940, dans l’affreux malheur de la patrie écrasée et déchirée, foulée aux pieds par l’envahisseur barbare, je voudrais commencer ce livre à l’honneur de la France qui ne peut pas mourir. L’affliction du présent nous invite à chercher un refuge dans un passé lointain dont les deuils, les ruines, les misères et les tristesses se sont effacées dans la nuit des temps et dont ne survivent que les gloires, non point les gloires militaires, car rien n’est plus fragile, mais gloires littéraires, artistiques et philosophiques, qui seules sont éternelles.
C’est dans une guerre de croisade pour le droit, la foi, la liberté que le pays vient de succomber. Il en connut d’autres, jadis, où il succomba avec honneur dans l’essai de reprendre, d’une façon durable, à l’Infidèle, le Saint-Sépulcre, mais dont lui reste le titre impérissable d’avoir tenté l’oeuvre vaine, haute et désespérée et d’y avoir donné les meilleurs et les plus braves de ses fils. En allant vers le Moyen-Âge nous sommes sûrs de retrouver l’âme même de la France, en son état pur, au moment de sa Genèse, sortant, vierge, blanche et nue, du chaos du destin. Non pas née de rien, mais issue de l’âme gréco-romaine entée sur l’âme celtique dans le plus beau terroir sous le ciel, là où les formes sont naturellement harmonieuses, les nuages pommelés et nuancés, le sol fertile, porteur de vigne et donneur de vin, paré de la blondeur des blés ou du vert des prairies et des forêts, ni trop sec ni trop pluvieux, ni trop brûlé de chaleur ou glacé de frimas, tout en douceur, en raison et en équilibre, pour la perfection et le classicisme. Terre élue de la fécondation sans pullulation, de la réflexion sans âpreté, de la foi sans fanatisme, et surtout de l’amour.
Mais pour que ce miracle se produisît : la naissance de l’amour courtois (au XIIème siècle) et du culte de la femme, il fallait qu’à l’âme celtique, pénétrée par l’âme gréco-romaine s’alliât encore l’âme chrétienne, venue d’un plus lointain Orient, où la spiritualité autoritaire du judaïsme, et son monothéisme absolu se trempaient de la suavité de Jésus, fils de la Vierge.
Ce n’est qu’ici que pouvait naître, se développer et s’épanouir le culte de Notre-Dame, où la religion et le dogme s’attendrissent de féminité et où l’amour humain se sublime dans l’amour divin avec lequel il arrive à se confondre.
Avant partir
Ce livre a été commencé sous le signe du désespoir, mais pour témoigner des permanences françaises, je le termine ici deux ans après sur des paroles d’espérance et de certitude. La leçon du Moyen-Âge, de ses malheurs, de sa constance dans l’épreuve, de sa foi d’airain est une leçon de réconfort. Profitons-en. En le quittant évoquons une dernière fois Jeanne « la bonne Lorraine », qui sauva le royaume de France, la cathédrale qui dressa cette foi vers le ciel comme une offrande et une imploration, le mystère qui la fit résonner sur la place publique, la littérature courtoise par qui naquirent l’amour absolu et le culte de la femme. Les ténèbres du Moyen-Âge ne sont que celles de notre ignorance. Une clarté d’aurore baigne les âges lointains de notre genèse pour qui sait y porter le flambeau de la connaissance, de l’amour et de la confiance dans les destinées de la patrie.
New-York, 18 juin 1942
1894 : Naissance de Georges Guynemer
Il remporta 53 victoires homologuées, plus d’une trentaine probables, et fut abattu sept fois.
Le maréchal Franchet d’Esperey lui remit la Croix d’Officier de la Légion d’Honneur en juillet 1917, deux mois avant qu’il ne trouve la mort en combat aérien au-dessus de Poelkapelle.
L’Ecole de l’Air de Salon de Provence a adopté sa devise: « Faire Face », et l’Armée de l’Air (dont deux bases portent son nom) exalte son exemple chaque 11 Septembre au cours d’une prise d’armes, pendant laquelle on lit sa dernière citation :
« Mort au champ d’honneur le 11 septembre 1917. Héros légendaire, tombé en plein ciel de gloire, après trois ans de lutte ardente. Restera le plus pur symbole des qualités de la race : ténacité indomptable, énergie farouche, courage sublime. Animé de la foi la plus inébranlable dans la victoire, il lègue au soldat français un souvenir impérissable qui exaltera l’esprit de sacrifice et provoquera les plus nobles émulations. »
1896 : Anatole France est reçu à l’Académie Française
Il y avait été élu, dès le premier tour, avec 21 voix sur 34 présents, le 23 janvier 1896, au Fauteuil 38, où il succédait à Ferdinand de Lesseps.
senat.fr/evenement/archives/france
academie-francaise/les-immortels/anatole-france
Dans notre éphéméride du 15 janvier, nous donnons les extraits les plus significatifs du remarquable Les Dieux ont soif, dans lequel Anatole France, pourtant éloigné de nos convictions, offre une remarquable analyse psychologique de la démence terroriste révolutionnaire.
1898 : Louis Renault construit sa propre automobile
Il démontre l’efficacité de sa Voiturette en montant la côte de la rue Lepic, à Montmartre.
Quelques mois plus tôt, il avait conçu le véhicule en transformant un tricycle de Dion : il y avait ajouté une roue et la toute première boîte de vitesse. Suite à cet essai, on lui passera une dizaine de commandes.
L’année suivante, il fondera sa société, en compagnie de son frère et deviendra l’un des plus grands constructeurs automobiles français.
autocadre.com/actualites/13-louis-renault
1921 : Première émission radiophonique en France
Après des essais en novembre, la Station Tour Eiffel, mise en place sous l’impulsion du Général Ferrié, émet la première émission française de radio.
Elle dure une demi-heure avec au programme une revue de presse, un bulletin météo et un morceau de musique au violon.
100ansderadio/HistoiredelaRadio/Tour-Eiffel
1948 : La messe de minuit est « télévisionnée » pour la première fois au monde
La célébration est retransmise en direct sur la RDF, la Radiodiffusion française. L’évènement relève de l’exploit technique : l’image parvient par voie hertzienne aux studios de la rue Cognacq-Jay (Paris VIIème), siège de la Télévision de l’époque, conduite ensuite par des câbles jusqu’à l’émetteur de la Tour Eiffel; de là, elle est diffusée dans la région parisienne, et pas plus loin…
On est aux origines directes des émissions religieuses du dimanche matin, diffusées par le Service public, selon un décret signé par le jeune ministre de l’Information de l’époque, François Mitterrand : Le jour du Seigneur allait naître, avec une heure et demie d’émission hebdomadaire, alors que la grille de l’époque n’en comporte que seize !
lejourduseigneur
1949 : Première exécution de la Marche pontificale, de Gounod, comme Hymne national du Vatican
Composée par Charles Gounod pour le jubilé sacerdotal du pape Pie IX, la Marche pontificale fut jouée pour la première fois le 11 avril 1869 sur la Place Saint Pierre, en présence du Souverain pontife.
Ce ne fut qu’en 1950, à l’occasion de l’Année sainte, que cette Marche devint l’ Hymne pontifical, par décision du pape Pie XII.
O Roma felix – O Roma nobilis.
Sedes es Petri, qui Romae effudit sanguinem,
Petri, cui claves datae sunt regni caelorum.
Pontifex, Tu successor es Petri;
Pontifex, Tu magister es tuos confirmas fratres;
Pontifex, Tu qui Servus servorum Dei,
hominumque piscator, pastor es gregis,
ligans caelum et terram.
Pontifex, Tu Christi es vicarius super terram,
rupes inter fluctus, Tu es pharus in tenebris;
Tu pacis es vindex, Tu es unitatis custos,
vigil libertatis defensor; in Te potestas.
Tu Pontifex, firma es petra, et super petram hanc aedificata est Ecclesia Dei.
O felix Roma – O Roma nobilis.
1979 : Lancement réussi pour la première fusée Ariane
C’est aussi la première fois qu’un lancement a lieu depuis le Centre spatial guyanais de Kourou.
La réussite de ce lancement marque l’entrée de l’Europe dans la course aux étoiles aux côtés des américains et des soviétiques. Le programme européen Ariane s’orientera vers les lancements commerciaux à partir de décembre 1981.
planetastronomy.com/special/ariane-dec-2004
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « L’Europe a son port spatial en France, à Kourou »
Cette éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :