1662 : Molière crée L’École des Femmes
La comédie, en 5 actes, est jouée au Palais-Royal à Paris.
Très appréciée, et en même temps très critiquée par les jaloux, Molière en écrira la critique (ci dessous), pour répondre à ses détracteurs.
On y trouve cette réplique de Dorante (scène VI) :
« Je voudrais bien savoir si la grande règle de toutes les règles n’est pas de plaire, et si une pièce de théâtre qui a attrapé son but n’a pas suivi un bon chemin. »
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1820 : Mort de Joseph Fouché
Régicide, impitoyable « mitrailleur » des Lyonnais révoltés contre la Convention (les deux tiers des départements nouvellement créés s’étaient soulevés) Fouché devint ministre de la Police de Napoléon, puis, mais par réalisme et par intérêt personnel seulement, œuvra au retour de Louis XVIII.
Chateaubriand a laissé de lui un portrait peu flatteur :
Dans notre album Ecrivains royalistes (I) : Chateaubriand, voir la photo « Sur Joseph Fouché » (et la précédente, page célébrissime de notre littérature, dans laquelle Chateaubriand raconte « la vision infernale » qu’il eut lorsqu’il rendit visite à Louis XVIII et qu’il vit sortir Talleyrand du bureau du Roi appuyé sur Fouché.)
Si toutefois l’on souhaite approfondir sa connaissance de Fouché, aux fulgurances grandiloquentes de Chateaubriand, l’on préfèrera le remarquable Joseph Fouché de Stefan Zweig, puissante étude historique d’une rare qualité littéraire et psychologique. (Paris, Grasset, 1929).
Le Fouché de Louis Madelin, l’avait précédé, que Zweig qualifiait de monumental.
1838 : Stendhal achève La Chartreuse de Parme
Au numéro 4 de la rue Caumartin, à Paris, il ne lui aura fallu que 7 semaines pour dicter à un secrétaire son dernier roman.
La Chartreuse de Parme de Christian-Jaque (1948) avec Gérard Philipe, Renée Faure, Maria Casarès – Bande-annonce
1793 : Plaidoirie de Romain De Sèze, défenseur de Louis XVI, devant la Convention
Il est peut-être le premier – en tous cas l’un des tous premiers – à avoir pointé, devant les Hommes et pour l’Histoire, le défaut de la cuirasse des « bourreaux barbouilleurs de lois« , comme les appelait un autre de ceux qu’ils ont guillotinés, André Chénier : l’absence totale d’humanité chez ces gens qui se proclament vertueux et régénérateurs.
Après eux viendront les Staline, les Hitler, les Pol Pot, les Mao et autres Ceaucescu, Ho Chi Minh, Castro : tous aussi ardents régénérateurs, et tous aussi prétendument purs, que leur pureté soit celle de la race aryenne ou celle de la classe ouvrière.
Or, comme le dit très justement de Sèze, sans l’humanité, les grandes vertus dont on se prévaut ne sauraient être que fausses.
De Sèze a réalisé, là, une magistrale analyse pour l’éternité.
Et il a eu le courage de la prononcer, en risquant sa vie, devant « les bourreaux barbouilleurs de lois »!.
Arrêté après le procès du Roi, il sera libéré.
« Son éternel honneur sera d’avoir été associé à l’évènement le plus terriblement religieux de notre Révolution » (Prosper de Barante)
Extrait de la plaidoirie :
« …Citoyens je vous parlerai avec la franchise d’un homme libre : je cherche parmi vous des juges, et je n’y vois que des accusateurs ! Vous voulez prononcer sur le sort de Louis, et c’est vous mêmes qui l’accusez ! Vous voulez et vous avez déjà émis votre vœu ! Vous voulez prononcer sur le sort de Louis et vos opinions parcourent l’Europe ! Louis sera donc le seul Français pour lequel il n’existe aucune loi, ni aucune forme ! Il ne jouira ni de son ancienne condition ni de la nouvelle ! Quelle étrange et inconcevable destinée ! Français, la révolution qui vous régénère a développé en vous de grandes vertus ; mais craignez, qu’elle n’ait affaibli dans vos âmes le sentiment de l’humanité, sans lequel il ne peut y en avoir que de fausses !
Entendez d’avance l’Histoire, qui redira à la renommée : « Louis était monté sur le trône à vingt ans, et à vingt ans il donna l’exemple des mœurs : il n’y porta aucune faiblesse coupable ni aucune passion corruptrice ; il fut économe, juste et sévère ; il s’y montra toujours l’ami constant du peuple. Le peuple désirait la destruction d’un impôt désastreux qui pesait sur lui, il le détruisit ; le peuple demandait l’abolition de la servitude, il commença par l’abolir lui-même dans ses domaines ; le peuple sollicitait des réformes dans la législation criminelle pour l’adoucissement du sort des accusés, il fit ces réformes ; le peuple voulait que des milliers de Français que la rigueur de nos usages avait privés jusqu’alors des droits qui appartient aux citoyens, acquissent ces droits ou les recouvrassent, il les en fit jouir par ses lois. Le peuple voulut la liberté, il la lui donna ! Il vint même au devant de lui par ses sacrifices, et cependant c’est au nom de ce même peuple qu’on demande aujourd’hui.
Citoyens, je n’achève pas… JE M’ARRÊTE DEVANT L’HISTOIRE : songez qu’elle jugera votre jugement et que le sien sera celui des siècles… ».
Sur le procès de Louis XVI, ouvert trois semaines auparavant, voir l’éphéméride du 3 décembre et sur le discours de Saint Just : « Cet homme doit régner ou mourir« , l’éphéméride du 13 novembre.
Et encore notre Grand Texte : Discours de Maximilien de Robespierre (première intervention, le 3 décembre 1792, au cours du pseudo procès de Louis XVI)
1975 : Mort de Pascal Bonetti
Poète et journaliste, on se souvient surtout de lui, aujourd’hui, pour son admirable poème Le volontaire étranger de 1914, dont presque tout le monde connaît au moins un quatrain, sans savoir, le plus souvent, le nom de l’auteur.
Le volontaire étranger de 1914
Le monde entier disait : la France est en danger,
Les barbares demain, camperont dans ses plaines.
Alors, cet homme que nous nommions « l’étranger »
Issus des monts latins ou des rives hellènes
Ou des bords d’outre-mers, s’étant pris à songer
Au sort qui menaçait les libertés humaines
Vint à nous, et s’offrant d’un cœur libre et léger
Dans nos rang s’élança sur les hordes germaines
Quatre ans, il a peiné, lutté, saigné, souffert !
Et puis un soir, il est tombé, dans cet enfer…
Qui sait si l’inconnu qui dort sous l’arche immense
Mêlant sa gloire épique aux orgueils du passé
N’est pas cet étranger devenu fils de France
Non par le sang reçu mais par le sang versé.
dakar.com
1999 : Tempête dévastatrice sur la France et l’Ouest de l’Europe
Rien que pour l’Alsace et la Lorraine, le volume des arbres abattus est estimé à 32 millions de mètres cubes. Sur l’ensemble du territoire national, où les forêts occupent 15 millions d’hectares, on comptabilise 500.000 hectares de chablis (arbres abattus par le vent).
Dans le seul Parc de Versailles, 1.500 arbres ont été détruits.
alertes-meteo.com/tempete/explication
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