876 : Charles le Chauve fonde la basilique Notre-Dame de Compiègne
Toutes proportions gardées, cette basilique (qui deviendra par la suite Saint Corneille) représentera pour les Mérovingiens ce que Saint-Denis représentait pour les Capétiens.
Elle sera à l’origine de la ville de Compiègne, en attirant les pèlerins mais aussi en étant un centre intellectuel rayonnant, avec Jean Scot Erigène qui retraduisit vers 827 les manuscrits grecs. Au XIème siècle, Roscelin, chanoine de l’abbaye, fut le maître d’Abélard.
Il ne reste que le cloître de cette abbaye (ci dessous) : là comme ailleurs, la Révolution, qui a anéanti entre le quart et le tiers de notre Patrimoine, a accompli son œuvre destructrice.
1322 : Mort de Philippe V, le Long
De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre V, Pendant 340 ans, l’honorable famille capétienne règne de père en fils [Gisant de Philippe V, Basilique de Saint-Denis] :
« …Le pauvre Louis Hutin, voué à d’ingrates besognes, n’a guère laissé que ce nom bizarre et une célèbre ordonnance pour l’affranchissement des serfs de son domaine. Les deux ans de son règne ne sont pas à négliger, bien que sa mort, tôt venue, ait compté plus que sa vie. Pour la première fois depuis trois cents ans, un Capétien disparaissait sans laisser de fils. À qui la couronne irait-elle ? Il n’y avait pas de lois constitutives du royaume. Née de l’élection, d’une sorte de consulat à vie devenu héréditaire, la monarchie n’avait pas de statut. L’usage, le bon sens suppléaient. Il eût été absurde qu’une femme pût porter la France en dot à un étranger. Déjà il était de règle que tout apanage retournât à la couronne à défaut d’héritier mâle, et la royauté, par cette exception, échappait aux règles féodales. C’est pourquoi la couronne passa sans encombre, non à la fille que laissait Louis Hutin, mais à son frère, le deuxième fils de Philippe le Bel, Philippe le Long.
Il ne vint d’opposition que de quelques grands féodaux et des princes de Valois qui ne devaient pas tarder à profiter de cette règle, comme héritiers de France, et à la trouver fort raisonnable. Cette opposition fut promptement écartée par l’assemblée des notables qui fut convoquée à Paris.
Chose curieuse : on éprouva le besoin de donner une base juridique à la succession de mâle en mâle dont tout le monde reconnaissait l’utilité, et l’on alla chercher, pour justifier une loi naturelle, je ne sais quelle loi des Francs Saliens, d’où le nom baroque de loi salique. La France était décidément un pays de juristes et de grammairiens.
Quelle qu’en fût la base, une règle était posée et elle serait salutaire. Nous savons ce qu’a donné la succession dans la ligne masculine. Nous ne savons pas ce qui fût advenu de la France si, comme en d’autres pays, la couronne avait pu être portée dans la ligne féminine. Cette fois l’hérédité était bien établie. Ce qui est remarquable encore c’est que personne ne pensa à rappeler les origines électives de la royauté. La raison décisive en faveur de Philippe le Long eût été qu’en 987 on n’aurait jamais songé à élire une femme. On n’en parla même pas, tant le principe héréditaire était enraciné.
Philippe V ne régna guère plus que son frère aîné. Comme lui, il voulut en finir avec le « hutin » (tumulte, désordre, ndlr). Si peu que la succession de son frère lui eût été contestée, Philippe se méfiait. Il voulut de l’ordre partout, brisa les ligues en s’appuyant sur les bonnes villes et sur l’Université de Paris, courut sus à un nouveau soulèvement de Pastoureaux. Lui aussi mourut jeune et sans laisser de fils, en 1322. Cette fois, la couronne passa sans plus de difficulté à son frère Charles, surnommé le Bel, comme son père, et qui eut soin, étant le premier Capétien qui s’appelât Charles, de prendre le numéro quatre pour se rattacher à la lignée de Charlemagne, de même que le premier Louis avait pris le numéro six pour attester la même filiation… »
Il fait partie de ces trois rois dont parle Maurice Druon dans Les Rois maudits : les trois fils de Philippe le bel, Louis X, Philippe V et Charles IV, qui régnèrent l’un après l’autre, sans avoir de postérité mâle, devenant ainsi les derniers « capétiens directs » (éphéméride du 1er février).
Ils furent également éclaboussés – comme leur père, le grand Philippe le Bel, par le grave scandale dit « de la Tour de Nesle » (éphéméride du 19 avril)
1512 : Fondation de la Confrérie des Gardians
confrerie-des-gardians/historique
L’ « Antico Confrarié » des Gardians est la plus ancienne « Société de Secours Mutuel », créée par une poignée de gardians, afin d’aider et d’assister les gens de métier et leur famille.
Aujourd’hui encore, sans les Gardians, pas de Camargue… Gardians toujours liés aux chevaux de race camarguaise et à la tauromachie, sous toutes ses formes.
3’45
1812 : Le banquier Benjamin Delessert accueille Napoléon 1er dans sa fabrique de Passy où il produit du sucre de betterave
C’est à partir de ce moment-là que débutera l’exploitation méthodique de la betterave. à sucre.
le Blocus continental et l’interdiction faite à tous de commercer avec l’Angleterre conféra un intérêt stratégique évident au développement intensif de cette culture.
1873 : Naissance de Thérèse de Lisieux
carmel / Therese-de-Lisieux
1880 : Naissance de Louis Charles Bréguet
bio breguet
1913 : Mort de Léon Teisserenc de Bort
Météorologue, il est le découvreur de la stratosphère.
Il observa et étudia l’atmosphère au moyen de ballons-sondes (il en lança plus de 200…), ce qui lui permit de constater que l’atmosphère se composait de deux couches, qu’il appela troposphère et stratosphère (une dénomination toujours en vigueur).
Les trois couches externes supplémentaires – la mésosphère, la thermosphère et l’exosphère – étant à l’époque hors de portée de ses ballons sondes, lui restèrent inconnues.
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