512 : Célébration de Sainte Geneviève, patronne de Paris
Née en 422, à Nanterre, c’est elle qui fait édifier la première église sur l’emplacement de ce qui deviendra la basilique de Saint-Denis.
Elle a 29 ans lorsque, en 451, Attila franchit le Rhin et envahit la Gaule. Les Parisiens prennent peur et veulent fuir. Geneviève les convainc de demeurer dans la ville. Elle rassemble les femmes dans l’église-baptistère près de Notre-Dame et leur demande de supplier le Ciel d’épargner leur ville. [Pierre Puvis de Chavannes – Sainte Geneviève veillant sur Paris, 1898, peinture sur toile marouflée.]
Les Huns abandonnent finalement la route de Paris pour se diriger vers Orléans qu’ils assiègent. Menacés par les armées du général romain Aetius, ils se replient vers le nord et sont définitivement vaincus aux Champs Catalauniques (voir l’éphéméride du 20 juin).
Plus tard, lorsque les Francs assiègent Paris, Geneviève sauve cette fois la ville de la famine. Elle organise une expédition ingénieuse au moyen de bateaux qui, par la Seine, vont chercher le ravitaillement jusqu’en Champagne.
Geneviève meurt en 512 à près de 90 ans. Son corps est transporté en 845 à Marizy par crainte des Normands et rapporté à Paris en 890. Ses reliques sont brûlées par les révolutionnaires en 1793, mais son tombeau est toujours vénéré dans l’église Saint-Étienne-du-Mont (ci-contre).
Clovis et sa femme, Clotilde, éprouvaient une réelle admiration pour Geneviève. En 507, Clovis fonda une grande abbaye destinée à abriter sa sépulture et celle de son épouse. En 512, Sainte-Geneviève, amie de Clovis, y fut inhumée. L’église devient lieu de pèlerinage. Ce lieu est directement à l’origine du Panthéon.
En 1744 Louis XV, gravement malade, fait vœu de consacrer à Sainte Geneviève, s’il guérit, un édifice prestigieux sur les bases de l’ancienne abbaye de Clovis, qui sera reconstruite. Le projet, immense et complexe, est confié à l’architecte Soufflot. On peut vaguement l’imaginer à partir de la vue d’ensemble ci dessous.
Le roi pose la première pierre en 1764 mais le vaste ensemble n’est pas achevé lorsque éclate la Révolution. Ce qui était le couvent est aujourd’hui le lycée Henri IV (ci-dessous) : l’église Saint-Étienne du Mont et la bibliothèque Sainte-Geneviève en faisaient partie.
C’est au cours de la révolution – en 1791 – qu’il est décidé, sur proposition de Mirabeau, de donner au monument une fonction laïque, celle de recueillir les dépouilles des Grands Hommes (300 places étaient déjà prêtes dans la crypte, qui avaient été prévues pour les religieux).
Par deux fois au cours du XIXème siècle l’édifice retrouve sa vocation chrétienne avant d’être définitivement consacrée Temple Civique et Panthéon National à l’occasion des funérailles de Victor Hugo en 1885.
Bien que laïc, voire laïcard, le monument comporte toujours aujourd’hui une grande croix en son sommet, pesant 1,4 tonne ! Il est impossible de l’enlever car, par son poids même, l’architecte en avait fait, dès la conception de ses plans, l’un des éléments donnant sa stabilité à l’ensemble.
Aujourd’hui, le projet initial du Panthéon de Louis XV ayant été tronqué et dénaturé, le lieu est donc devenu cet invraisemblable et extravagant bric-à-brac que dénonçait Léon Daudet, dans lequel on trouve, à côté de hautes figures qui honorent le nom et l’Esprit français :
• Lazare Carnot, organisateur du premier génocide des temps modernes, le Génocide vendéen ;
• Voltaire, antisémite furieux et raciste « anti-nègre » joyeux ;
• Zola, dont Bainville disait « Un besoin pathologique de souiller tout ce qu’il approche possède M. Emile Zola » ;
• plus quelques autres héros du Système et du Pays légal, évidemment très marqués à gauche ou à l’extrême-gauche.
herodote/Aux grands hommes la patrie reconnaissante
Sur Sainte Geneviève, en particulier :
pagesperso-orange/damien.jullemier/ste-genevieve
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, la photo « La fin de la Gaule romaine (II) : Attila »
1875 : Mort de Pierre Larousse
C’est à partir de 1864 qu’il effectuera la publication du Grand Dictionnaire Universel.
L’ensemble comprendra dix sept volumes, et vingt deux mille cinq cents pages !
Pierre Larousse publiera également de nombreux ouvrages pédagogiques largement utilisés dans les lycées et collèges.
larousse.fr/encyclopedie/Grand Dictionnaire universel du XIXe
1931 : Mort du Maréchal Joffre
Sa statue, à Rivesaltes. (cheval à l’arrêt, les quatre sabots au sol : posture des grands hommes n’étant pas morts au combat).
Sur l’un des côtés du piédestal est mentionné un de ses Ordres du jour :
« Au moment où s’engage une bataille dont dépend le salut du pays il importe de rappeler à tous que le moment n’est plus de regarder en arrière. Tous les efforts doivent être employés à attaquer et refouler l’ennemi.
Une troupe qui ne peut plus avancer devra coûte que coûte garder le terrain conquis et se faire tuer sur place plutôt que de reculer. Dans les circonstances actuelles aucune défaillance ne peut être tolérée. »
Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, voir la photo « La 1ère victoire de la Marne : Joffre et Galliéni » et sa suivante.
larousse/encyclopedie/personnage/Joseph Joffre
1953 : Découverte du Cratère et de la Dame de Vix
René Joffroy (professeur d’histoire) et Maurice Moisson (agriculteur) découvrent la Tombe de Vix, de laquelle on exhumera l’extraordinaire Cratère de Vix (ci dessous) mais aussi le corps d’une jeune femme celte (ci contre) qui reposait là, parée de ses plus beaux bijoux. L’un d’entre eux était un extraordinaire collier en or.
Tous les éléments, rares et précieux, prouvent aux archéologues que cette « princesse » était probablement une figure importante et appréciée des siens.
A côté d’elle, se trouvaient plusieurs récipients en bronze. Certains fabriqués en céramique provenaient de Grèce. Et puis il y avait ce cratère, un immense vase constitué de 208 kg de bronze, d’une hauteur de 1.64m et d’un diamètre de 1.27 m. Personne n’avait vu un vase d’une telle contenance auparavant !
Cette sépulture d’une richesse inouïe a très vite été nommée le « Trésor de Vix ». Il est désormais visible au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix à Châtillon-sur-Seine.
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